vendredi 20 mars 2009

Kadhafi n'est pas digne de présider l'Union Africaine !
























Décidément! Il n'en finit pas de nous servir ces pitreries et pantalonnades dont il a seul le secret. Le "Roi des Rois d'Afrique" n'en finit donc pas d'écrire, quelques pages humoristiques au carnet de l'histoire Africaine. Soit. Mais alors, comment ne pas s'en émouvoir sinon s'inquiéter lorsque, la chronique humoristique du "Guide de la grande révolution de la Grande Jamahriya arabe libyenne populaire et socialiste" se déporte dans le champs d'une actualité politique africaine déjà suffisamment tragique pour qu'on puisse en rire. En effet, le "Roi des Rois" ne s'empêche plus, depuis quelques semaines, de prendre position ,avec autorité, sur la situation politique de certains pays secoués par des vagues agités. Sous les oripeaux de président en exercice de l'Union Africaine, le colonel de 67 ans, s'impose désormais l'obligation de dire son mot sur ce qui se passe ci ou là dans un des pays africains. Normal! Il est quand même le président des présidents, le roi des rois d’Afrique. Mais alors, qui mieux que lui peut soutenir un putschiste comme il l'a fait en Mauritanie? Pas grand monde car sa trajectoire personnelle nous renseigne qu'à 27 ans, il renversa, avec un groupe d'officiers, le Roi Idris Ier qui était parti se soigner en Turquie. Qui mieux que lui peut soutenir les révisions constitutionnelles qui visent perpétuer et éterniser des chefs d'Etat au pouvoir? Très peu de personnes le peuvent autant que lui qui cumule 20 ans de pouvoir sans élection et concurrence politique dans son pays.
Séjournant récemment au Niger, où l'actualité politique est à une hypothétique révision constitutionnelle pour permettre au président Mamadou Tandja de confisquer le pouvoir jusqu'à ses derniers jours de vie, Kadhafi s'est permis de comparer une constitution à "de l'encre sur du papier". Il a simplement fustigé la limitation des mandats présidentiels. Comme toujours en pareille circonstance, l’indécrottable "guide" a cité quelques exemples qui le confortent dans cette logique. Il a notamment évoqué des pays occidentaux "qui nous ont exporté le multipartisme, les élections et la représentation [et qui] n'ont pas limité les mandats. Celui qui dirige en Grande-Bretagne qui est le Premier ministre, il n'existe pas de limites pour ses mandats comme c'est le cas pour le premier ministre italien et d'autres pays occidentaux" a t-il déclaré. Oubliant soigneusement d'ajouter que dans ces pays, l'alternance au pouvoir est régulière. Kadhafi s'est donc inspiré de ces exemples pour cautionner les révisions constitutionnelles qui sont à la mode depuis quelques temps en Afrique. Il faut donc, semble nous dire Kadhafi, laisser ces chefs d'Etat régner autant qu'ils veulent et puis peut-être, comme il aurait envie de le faire, se faire succéder par leurs enfants.
En Mauritanie où il s'est également rendu, Kadhafi a ouvertement apporté son soutien à la junte militaire parvenue au pouvoir par un coup d'Etat. Ces putschistes qui ont renversé le président démocratiquement élu, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, ne sont donc pas blâmables aux yeux du "Roi des Rois". Idée d'ancien putschiste ! Il a même été louangeur à l'endroit de l'armée qui, pense t-il, a pris le pouvoir en Mauritanie, n'a pas dissout les institutions constitutionnelles, ni changé la constitution ni les institutions, ni gêné leur fonctionnement tout comme elle n'a pas suspendu les activités politiques ni celles les partis et que leur action s'est limitée à démettre le président de son poste (entre les lignes, ça veut dire que ce n'est pas grave). Au président renversé, Kadhafi lui demande simplement d'accepter "le fait accompli et rester dans sa demeure". Sous-entendu ? Moi j'y vois un. Il doit rester chez lui pendant que la junte va organiser l'élection présidentielle. Drôle de conseil. En Lybie en tout cas, Sidi aurait sans doute préféré la posture dans laquelle il se trouve en ce moment. Car, dans le meilleur des cas, le "guide" lui aurait "remis" les clés d'un pénitencier. Un euphémisme en fait.
De ce type de leader, qui plus est, de président de l'Union Africaine, l'Afrique n'en a vraiment pas besoin. L'Afrique veut se moderniser. Les peuples veulent choisir librement leurs leaders. Les africains veulent aussi une réelle démocratie, afin que puissent émerger des Barack Obama, sur leur continent. L'Afrique veut que ses régimes politiques se relaient, que les générations se succèdent au pouvoir, afin que l'avenir du continent, loin d'être monopolisé par une classe de personnes, soit celui de toutes les classes sociales, de toutes les ethnies, de tous les peuples d'Afrique. Nous ne voulons plus de transitions politiques ordonnées par les casernes. Si l'on a salué l'avènement de Moussa Dadis Camara au pouvoir en Guinée Conakry, c'est justement parce qu'il n'y avait pas de meilleure porte de sortie. Une classe de privilégies ayant déjà schématisé, avant de s'en servir, les mécanismes d’une "Contéisation" du système gouvernant après la mort du général président, Lansana Conté.
Monsieur Kadhafi, il y a dans les entrailles de l'Afrique, une jeunesse qui rêve d'un autre continent. Il y a dans cette jeunesse, un puissant fourmillement de liberté et démocratie qui dépasse vos bouffonneries les plus hardies. Ne continuez pas d'étouffer cette jeunesse, déjà au bord de l'asphyxie, et qui ne cherche plus qu'à quitter l'Afrique. N'est-ce pas vous qui comprimez ces jeunes en partance pour l'Europe. N'est-ce pas vous qui avez sacrifié leurs rêves (peu ou pas réalisables) d'aller en Europe au prix de quelques devises et contrats avec l'Italie? Tout indique en tout cas que vous n'êtes pas le bon leader, celui qui fera espérer les jeunes de notre continent, celui qui pourra canaliser leur potentiel, pour en faire des forces de progrès et de leaders de demain. Oui, la jeunesse d'Afrique, bouillonnante d'idées et d'intentions novatrices, rêve d'un autre continent. Un continent sérieux, où les chefs d'Etat se soucient de construire leur avenir. Pas d'un personnage qui, dans sa nostalgique vieillesse d'un projet manqué (d'ériger le panarabisme), s'est rabattu un projet similaire: le panafricanisme. Pas d'un chef qui soutient les coups d'Etat et les présidences à vie. En d'autres termes, vous n'êtes digne de présider l'Union Africaine.

mercredi 11 mars 2009

Le camerounais Emmanuel BITYEKI, mathématicien du football

Informaticien, il est l’inventeur d’une théorie scientifique sur le football

Emmanuel BITYEKI dans son bureau d'Infotel Infonet

Certains le présentent comme le tout premier informaticien camerounais. Il est aussi et surtout l’inventeur d’une théorie qui se veut quasi-révolutionnaire: les fondements mathématiques du football. Une invention dont la notoriété dans les milieux du football a été entachée par un retentissant procès l’opposant à Gérard Houiller et la fédération française football. Après ce triste épisode, l’ancien député s’est converti aux affaires en ouvrant un centre de formation aux métiers de l’informatique et de la comptabilité.

Les fondements mathématiques du football
« La théorie a fait ses preuves et les gens le reconnaissent ». C’est avec une fierté toute déclarée qu’Emmanuel Bityeki évoque les fondements mathématiques du football. Une théorie élaborée en 1993 « à partir de la cinématique, une branche des mathématiques qui s’intéresse aux mouvements des solides ». Emmanuel Bityeki explique que le football met en mouvement des solides particuliers : le ballon, le partenaire et un adversaire. Tous ces mouvements sont définis par des algorithmes mathématiquement cohérents. Lorsqu’il élabore cette théorie inédite dans l’analyse du sport roi, sa découverte suscite la curiosité chez la plupart des entraîneurs de football. L’inventeur est lui-même convaincu qu’il vient là, de mettre sur pied une puissante arme dont pourront se servir les lions indomptables pour gagner leurs matches de football. C’est pourquoi, il fait parvenir au ministère des sports une cassette vidéo et une brochure mettant en démonstration sa théorie. Les fondements mathématiques du football devaient voler à la conquête du monde fait savoir Emmanuel Bityeki. Surtout qu’il est vivement attristé par la contre-performance de l’équipe de France face à Israël peut-on lire dans la lettre qu’il transmet à l’ambassadeur de la République Française au Cameroun en 1993. Il prend aussi contact avec Gérard Houiller, alors directeur technique national de l’équipe de France. Il est alors loin d’imaginer que ce contact va déboucher quelques années plus tard sur un procès judiciaire. En effet, après la victoire de la France à la coupe du monde de 1998, il saisit Aimé Jacquet qui a succédé à Gérard Houiller. J’aurai néanmoins souhaité être mieux associé à votre victoire qui est aussi un peu la mienne écrit-il. Le courrier de Monsieur Houiller concerne seulement monsieur Houiller. Personne à la Fédération Française de Football n’a eu connaissance de vos travaux. Je suis par ailleurs surpris que vous ayez attendu 5 ans pour vous inquiéter de la suite donnée à votre envoi lui rétorque Jean Pierre Morlans, Directeur technique national adjoint de la Fédération Française de Football (FFF). L’informaticien camerounais va finalement porter plainte contre Gérard Houiller et la FFF pour « escroquerie, abus de confiance ». Le juge Claudine Enfoux chargé de l’affaire va prononcer un non lieu au tribunal de grande instance de Paris le 27 Février 2003. Ayant perdu ce procès, Emmanuel Bityeki va saisir la FIFA. Malheureusement pour lui, la FIFA va déclarer qu’elle ne peut intervenir que dans un conflit qui oppose deux fédérations. C’est ainsi que Walter Gagg, directeur des stades et de la sécurité de la FIFA qu’il saisit lui demande de contacter la FFF. « Pour que la Fifa se saisisse de l’affaire, il fallait que j’ai le soutien de la Fécafoot » raconte Bityeki. Un soutien qu’il n’aura manifestement jamais. Je ne peux plus rien aujourd’hui. J’ai publié le jugement rendu par le tribunal de grande instance de Paris pour que chacun se fasse une opinion de cette affaire. Pour ma part, je trouve que c’est scandaleux.

Emmanuel BITYEKI en pleine démonstration

Mais Les fondements mathématiques du football ne sont pas le seul fait d’armes de l’ancien député dans le domaine du sport. Entre 1986 et 1988, il est vice-président du Tonnerre Kalara Club de Yaoundé. Avec cette équipe, il remporte 2 fois le championnat et la coupe du Cameroun. En 1988, il est fait président du sporting club de Yaoundé et devient la même année président de l’ASC Prévoyance. En 1994, c’est en qualité de Directeur Technique de Tonnerre Kalara Club de Yaoundé qu’il conduit le club à la finale de la coupe du Cameroun avec comme joueur, Roger Milla. En 1994, il effectue un stage Futuro d’entraîneurs en France. Il est aussi désigné comme président d’honneur de l’association camerounaise des entraîneurs de Football. En 1999, il effectue un autre stage en France à Clairefontaine sous la direction d’Aimé Jacquet. Ce qu’il vise en multipliant ces formations, c’est un moyen pour lui de « comprendre le langage des entraineurs de football pour mieux leur expliquer ma théorie », les fondements mathématiques du football. C’est d’ailleurs cette fameuse théorie qui lui ouvre les portes de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) de Yaoundé en1999. Il y est nommé professeur vacataire des mathématiques appliquées au football.

Informaticien de première heure
Né le 24 Octobre 1944 à Enongal, Emmanuel Bityeki est, à en croire quelques proches, le tout premier informaticien camerounais. Il est en effet diplômé de la prestigieuse Ecole Centrale de Paris. Pendant 2 ans, il exerce à Paris notamment comme Ingénieur Conseil en Informatique à IBM. Lorsqu’il rentre au Cameroun, il est nommé directeur général adjoint à l’Office National des Ports du Cameroun (ONPC) en 1975. Un an plus tard, il est arrêté puis transféré à la tristement célèbre prison de Tcholliré. Un séjour particulièrement difficile de prisonnier politique qui lui inspire un roman intitulé Tcholliré la colline aux oiseaux. Un livre décapant dans lequel il décrit la rudesse des conditions de détention. Ceux qu’on arrête aujourd’hui dans le cadre de l’opération épervier doivent se réjouir d’avoir des avocats pour les défendre. A l’époque, je ne savais même pas pourquoi on m’arrêtait. On m’a accusé de subversion contre l’Etat mais je ne peux pas vous dire moi-même ce que j’avais fait se rappelle à ce jour Bityeki.

Emmanuel BITYEKI
Sur les sentiers de la politique
En 1990, à la faveur de l’ouverture démocratique, Emmanuel Bityeki s’engage en politique. « J’ai décidé de participer à la situation politique » fait-il savoir. Il choisit alors de militer pour l’Union des Populations du Cameroun (UPC). « L’UPC Kodock » précise t-il. L’engagement politique lui réussit puisqu’il est élu en 1992, député du Mbam. En 1997, il se présente à nouveau mais sans succès cette fois là. Une défaite qu’il accepte avec beaucoup de philosophie : Vous savez, la politique, c’est un jeu démocratique. Chacun utilise les armes dont il dispose analyse t-il. En 2002, il part de l’UPC pour le social Democratic Front (SDF). Une transhumance politique qu’il explique laconiquement : « Je pensais que je pouvais mieux aider le Cameroun en jouant cette carte ». C’est donc naturellement qu’il soutient John Fru Ndi aux élections présidentielles de 2004. Malgré le bruyant départ de celui-ci de la coalition de certains partis d’opposition. Le leader du Sdf va tenter une échappée en solitaire. E.Bityeki s’explique cette année là dans les colonnes du quotidien privé Le Messager : Le Sdf était devant un dilemme. Devait-on rejeter ces personnes ou quitter la Coalition assez tôt ? Mais, on a fait le tour des provinces pour tester la popularité du Sdf et du chairman en particulier. On a constaté que le Sdf et le chairman étaient ceux qui animaient les marches qu’on a organisées dans les 10 provinces. On a pensé que les autres allaient s’en rendre compte et dire “consolidons le chairman pour le présenter comme candidat à la présidentielle. Mais, l’échec sera à nouveau au rendez-vous de cette aventure politique. Trois ans après cet échec, Emmanuel Bityeki décide de quitter le Sdf pour…nulle part. « Je suis en retraite » nous fait-il savoir.

Retour aux sources
Une « retraite » ou plutôt une mise en réserve politique qui lui permet désormais de se consacrer au centre de formation Infotel-Infonet qu’il a créé en 2000. « C’est un tableau d’Epinal. Il faut que je m’occupe pendant ma retraite tant que je suis encore fort ». Le lancement de ce centre n’aura pourtant pas été chose facile. « Il a fallu épargner centime par centime pour équiper le centre ». Il s’agit en fait un centre de formation professionnel dans les métiers de l'informatique et de la comptabilité. Il s’emploie au quotidien à faire de ce centre, un pôle d’excellence en matière de formation en Informatique à Yaoundé. Une manière de mettre son expertise au service de la jeunesse. Toute chose qu’il avait commencé à faire en écrivant l’ouvrage L’informatique à la portée de tous publié aux éditons de la Société d’Edition des Presses du Cameroun (Sopecam).
Quand à un éventuel retour aux affaires, Emmanuel Bityeki est embarrassé lorsqu’il faut en parler. « Vous les journalistes, vous aimez trop spéculer. L’attribution des postes est discrétionnaire c'est-à-dire arbitraire. Pourquoi voulez-vous que je parle de ce qui n’est pas » dit-il mentionnant au passage qu’il continue d’être victime de son emprisonnement à Tcholliré en 1976. « Vous voyez qu’on ne me nomme pas. C’est aussi un peu pour cela ». Même dans le domaine du sport où il a quelque expertise, il n’espère pas rebondir. « Vous savez même comment fonctionne les milieux du football au Cameroun ? Si la Fécafoot ne peut pas faire ce qui est simple (lui donner sa caution dans l’affaire l’opposant à Gérard Houiller et la FFF, Ndlr), pourquoi voulez-vous que je spécule sur d’autres choses » s’interroge t-il.
Dans le regard perçant de l’informaticien de soixante ans se cache l’immense déception d’un théoricien qui aurait voulu que sa découverte lui confère une reconnaissance internationale. En attendant qu’un jour peut-être le destin puisse accéder à cette importante doléance qui l’a toujours animée, il est retourné à sa première expertise, l’informatique dont il partage le savoir avec plusieurs jeunes camerounais.

Revue de presse: L’affaire Cmc-Socam rebondit dans la presse camerounaise

L’épreuve de force entre les deux sociétés de gestion des droits d’auteur vit un nouveau feuilleton

L’affaire Cmc-Socam rebondit. Le Messager a reçu un communiqué de la Cmc dans sa rédaction. Un communiqué qui donne 24 heures à la Socam (Société civile de l’art musical) pour cesser ses activités. Faute de quoi, ses dirigeants peuvent en effet faire l'objet de poursuites judiciaires de la part de la Cmc pour activité illégale, détournements de biens sociaux, escroquerie, etc. La Cmc est en fait galvanisée par l'ordonnance de la Chambre administrative de la Cour Suprême sur le sursis à exécution des décisions de la ministre de la culture du 12 et du 15 mai 2008 portant respectivement sur le retrait d'agrément et la création d'un comité ad hoc à la Cameroon music corporation. Mais Le Jour rappelle que la ministre de la culture n’est pas restée les bras croisés depuis cette ordonnance de la cour suprême. Ama Tutu Muna aurait demandé la révision de l’ordonnance n° 034/Ose/Ca/Cs/2008 de la Chambre administrative de la Cour suprême notifiée aux recourrants Sam Mbende et Jean-Claude Laurent écrit le journal de Haman Mana.


Ama Tutu Muna, ministre de la culture

Un air de défi semble donc souffler entre le ministère de la culture et la justice camerounaise. Sinon, comment comprendre que La Cmc reste scellée pendant que la Socam soutenue par le Mincult poursuit ses activités ainsi que l’écrit Mutations. Le portail y accédant est fermé. La porte principale porte encore les scellés apposés au mois de mai 2008. Personne n'est entré ici depuis. Guy Zogo était là hier avec Meyong Ambroise et un certain nombre de personnes. Ils ont travaillé en plein air, à l'intérieur de la cour du siège, a confié un vigile au reporter de Mutations. Dans quelle ambiance ont travaillé les membres de la Cmc ? Certainement pas sereine. En effet, La Nouvelle Expression écrit : la lenteur qu’observe la procédure judiciaire ainsi que le refus d’obtempérer de la part du Mincult et des responsables de la Socam, enrage le camp Sam Mbende. On s’achemine donc visiblement vers la prolongation de la bataille entre la Cmc et la Socam. D’après le directeur général de la Socam, Richard Mbappe Koum interrogé par Le Jour, C’est à la Socam que le ministère de la Culture a octroyé l’agrément. A propos d’agrément, La Nouvelle Expression fait savoir que la Cmc détiendrait un « mystérieux » agrément qui expire en 2010. Par la voie de son communicateur, la Cmc fait savoir que la Cameroon Music Corporation présidée par le Pca Sam Mbende a reçu un nouvel agrément distinct de celui de la Cmc version Manu Dibango. Ce qui implique donc que l'agrément de la Cmc est valide jusqu'en 2010 peut-on lire dans les colonnes de Le Messager.
Comment va fonctionner la Socam sans pouvoir collecter les droits d’auteur ? C’est l’épineuse question à laquelle doivent méditer les responsables de la Socam car, ainsi que l’écrit Le Messager, les conseils de la Cmc ont saisi par écrit la Crtv, les Brasseries du Cameroun, le Pmuc, Mtn, Orange et d'autres grands usagers pour qu'ils cessent tout paiement à la Socam.
En attendant le verdict définitif de la cour suprême, l’on constate simplement que la gestion des droits auteurs est hypothéquée et les artistes divisés entre les deux structures. Un coup dur pour la culture camerounaise au moment où toutes les salles de cinéma ont fermé.

Journée de la femme: Des femmes allemandes s'impliquent !

Elles organisent une série de manifestation dès lundi prochain

À l'occasion de la Journée internationale de la femme du 8 mars, la Coopération Allemande organise une semaine de célébration à Yaoundé. Cette célébration vise à promouvoir l'égalité des genres. Elle aura lieu du 9 au 14 mars. Cette semaine se décline en plusieurs manifestations. Le 9 mars au siège du Friedrich Ebert Stiftung à Bastos, la semaine sera officiellement ouverte. Les femmes allemandes entretiendront la presse sur les objectifs et le programme de la manifestation. Ensuite, un atelier sera organisé à l'hôtel Djeuga Palace sur le thème : "l'approche genre de la coopération allemande".A 18 heures, le public aura droit à la projection d'un film intitulé "football under cover". La projection du film de à laquelle devait assister certains "lionnes indomptables" va durer 86 minutes. Mardi 10 mars, après la suite de l'atelier sur l'approche genre dans la coopération allemande, il y aura la projection d'un film qui décrit la vie d'une jeune femme qui doit travailler dans un restaurant pour nourrir ses frères et sa fille. Cette projection sera suivi d'un atelier sur "la réintégration au pays et les droits de la femme". Tout cela aura lieu au Friedrich Ebert Stiftung. Mercredi 11 mars, à partir de 15 heures, des causeries éducatives auront lieu dans les locaux du GTZ à Bastos. Ces causeries se rapporteront à la santé de la femme et au Vih. Jeudi 12 mars, un film documentaire sur la présence des femmes dans les secteurs dominés par les hommes sera projeté.

Cette projection qui aura lieu au Friedrich Ebert Stiftung sera suivi d'un panel avec le réseau des jeunes pour les forêts d'Afrique Centrale. Vendredi 13 mars à 17heures, l'institut goethe abritera une table ronde sur "l'entrepreneuriat culturel au soutien des femmes artistes". Le samedi 14 mars, dernier jour des manifestations, une marche sportive aura lieu dès 6 heures 30 du bureau régional du GTZ jusqu'au ministère de la santé. Des activités récréatives et de clôture auront lieu dès 16 heures 30 à l'institut goethe. Il est à noter que chaque jour, pendant les activités, des stands seront ouverts pour permettre au public d'en savoir davantage sur les activités de la coopération allemande au développement.

Cette semaine d'activité qui en est à sa deuxième édition est organisé par le Service Allemand de Développement (DED) et la Coopération Technique Allemande (GTZ), soutenu par l'Institut Goethe et la Fondation Friedrich-Ebert. En 2008, pendant la semaine "femmes et filles fortes", les femmes du gtz et du ded avaient souligné que les droits des femmes doivent être renforcés. car, ainsi qu'elles l'ont démontré, les femmes et les filles africaines sont fortes. Les statistiques le prouvent : les femmes africaines, malgré les conditions limitées et souvent injustes, produisent jusqu'à 80% des produits alimentaires de base en Afrique au sud du Sahara.
Cette semaine organisée en faveur de la femme africaine par les femmes allemandes devrait devenir un événement annuel au Cameroun.

24ème JIF au Cameroun: Les représentations de l’ONU dans la danse

Une conférence de presse du système des Nations Unis a été organisée à l’hôtel Hilton

En prélude aux activités marquant la 24ème édition de la journée internationale de la femme (JIF) au Cameroun, le système des Nations Unies au Cameroun a organisé hier à l’hôtel Hilton de Yaoundé, une conférence de presse. Ceci, en collaboration avec le ministère de la femme et de la famille (minfproff). L’implication de l’Onu dans cette 24ème JIF a commencé par le sommet. En effet, le secrétaire général de l’Onu déclarait récemment que « La violence contre les femmes ne peut être tolérée, sous aucune forme, dans aucun contexte, aucune circonstance, de la part d’aucun dirigeant politique ou gouvernement …La violence contre les femmes est une abomination. Je souhaite la qualifier de crime contre l’humanité ». Dans le même ordre, le coordonnateur du système des Nations Unies au Cameroun, Thierry Mertens, a expliqué qu’il est évident que les violences faites aux femmes sont une réalité effective dans plusieurs pays du monde. Une observation appuyée par la diffusion des films qui ont révélé que, d’après des études menées dans 71 pays du monde, plus de la moitié des femmes souffrent de plusieurs formes de violences parmi lesquelles, les violences psychologiques, physiques et sexuelles. La forme la plus répandue des violences est exercée par les partenaires intimes a-t-on pu constater dans lesdits films. L’on a aussi appris que 130 millions de femmes et de filles ont subi des mutilations génitales. D’après les statistiques présentées par le représentant du fond des Nations Unies pour la population (UNFPA), 51 % des femmes camerounaises souffrent de violences physiques parmi lesquelles, 11 % de femmes et filles enceintes et 21 % d’autres jeunes filles. Réaffirmant l’engagement du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki moon, les panelistes ont appelé à l’implication du gouvernement, des autorités locales,des la société civilen des hommes d’affaire, élèves, étudiants et unversitaires pour mener un ensemble des actions spécifiques pour s’opposer aux violences faites aux femmes. « C’est seulement en agissant ensemble que nous pouvons inventer une société plus juste et équitable » affirmait le secrétaire général des Nations Unies.

Suzanne Mbomback se défend


La ministre de la promotion de la femme et de la famille (minproff) qui a fait une apparition que l’on attendait plus a martelé les actions du gouvernement pour promouvoir les femmes et les jeunes filles. Elle a rappelé les campagnes médiatiques, les tables rondes et autres activités régulièrement organisées par son ministère pour la cause féminine. Elle n’a pas oublié de mentionner les mariages collectifs organisés par ses soins pour « redonner une certaine dignité à la femme qui continue de souffrir du concubinage ». Trois projets de loi sont en cours de finalisation a-t-elle aussi annoncé. L’avant-projet de loi portant code des personnes et de la famille, l’avant-projet de code de protection de l’enfant et l’avant-projet de loi portant répression des violences et discriminations fondées sur le sexe. Des projets qui, s’ils sont adoptés et promulgués, devrait contribuer au renforcement des droits des femmes et des jeunes filles. En outre, la minproff s’est dite satisfaite du niveau de scolarisation des filles et femmes au Cameroun et du droit à l’école dont jouissent les femmes et filles camerounaises. « Il y a des pays où des femmes n’ont pas le droit d’aller à l’école et c’est déjà une grande fierté qu’au Cameroun, les filles vont à l’école au même titre que les garçons ».
Pour finir, les femmes présentes dans la salle ont souhaité que les médias présentent désormais une image positive de la femme. « Quand on montre un musicien de sexe masculin, l’on présente la beauté de ses vêtements. Mais quand il s’agit d’une femme, l’on préfère exhiber sa nudité. Il faut que ça cesse » a martelé la minproff. Les femmes ont en définitive demandé aux médias de mettre aussi en valeur, ces femmes qui réussissent et qui font la fierté de la gent féminine

Accords de partenariat économique: Le Cameroun perdra plus de 200 milliards en 12 ans

L’association pour la sensibilisation sur les accords de partenariat ACP-UE (ASAC) continue de tirer la sonnette d’alarme

L’esprit de la démarche des responsables est simple, tout accord peut-être dénoncé si une partie le veut. C’est pourquoi, l’Asac continue, malgré la signature d’un accord de partenariat économique d’étape le 15 Janvier 2009 par le Cameroun et l’union européenne, d’interpeller les décideurs camerounais. Son président, Docteur Ebale, enseignant d’histoire à l’université de Yaoundé I a rencontré la presse ce mardi 3 Février 2009. Pour lui, si la signature des accords de partenariat économique fait débat, c’est parce qu’elle n’augure rien de bon pour le Cameroun. Le Cameroun qui a pourtant selon lui intérêt à se défendre et défendre l’Afrique Centrale parce que nous avons le tissu industriel le plus fort de la région. Les panélistes réunis autour du président de l’Asac se sont accordés sur le fait que la signature des Ape tels que présentées, en ce moment, constituent un risque énorme pour les pays de l’Afrique Centrale. Pour Jacob Kotcho, secrétaire permanent de l’association de défense des intérêts collectifs (Acdic), la signature des Ape est un facteur déstabilisateur de l‘intégration régionale. Alors que l’Afrique Centrale est en train de d’amorcer sa marche vers un ensemble sous-régional harmonieux et cohérent, il y a lieu de constater que le Cameroun est le seul pays qui a signé jusqu’ici l’accord d’étape des Ape. D’après Jacob Kotcho, l’Afrique Centrale pourrait perdre 775 milliards de francs Cfa dont 295 milliards pour le Cameroun en 12 ans du fait de ces accords de partenariat économique. Au-delà de la menace qui pèse sur l’intégration régionale justement, la libre entrée de 80 % des produits européens aura des implications fiscales extrêmement lourdes. Ainsi que l’indique les panélistes, ce sont les droits de douanes qui vont baisser alors que les droits de douanes représentent près de 40 % des recettes budgétaires de certains pays de l’Afrique Centrale

Inquiétudes


Mme Andela, panéliste et membre de la société civile s’interroge sur la démarche de l’Union Européenne qui entend aider le Cameroun à compenser les pertes engendrées par les accords de partenariat économique. « C’est un véritable scandale. Dans toutes les négociations qui engendrent des pertes pour l’une des parties, la compensation doit être faite par l’autre partie » fulmine t-elle. Celle-ci a aussi soulevé son inquiétude par rapport à l’intention du gouvernement d’élargir l’assiette fiscale pour permettre la compensation des pertes créées par les Ape. Ainsi que sur l’attitude de l’Union Européenne qui « fait une fixation » sur le respect des échéances plutôt que sur le contenu des accords. J’ai le sentiment que l’Union Européenne ne se préoccupe que des dates arrêtées pour la signature des accords au lieu de discuter du contenu de ces accords a-t-elle dit. Jacob Kotcho a, quand à lui, tenu à préciser à l’assistance que la notion de libre accès des produits camerounais sur les marchés européens est une notion encadrée. Ce ne sont pas vraiment tous les produits camerounais qui vont entre dans l’Union Européenne puisque ces produits doivent avant tout respecter les normes de qualité.
Les accords de partenariat économique continuent donc de faire débat même si tout indique qu’ils devraient entrer en vigueur en 2010. Les préoccupations que continuent de soulever la société civile seront-elles entendues ? L’Asac interpelle en tout cas le gouvernement puisque, comme l’a fait remarquer jacob Kotcho, Il faut dire la responsabilité de cette affaire incombe d’abord à nos décideurs. Reste à voir de quelle marge de manœuvre dispose ces décideurs et quels sont les outils de pression qu’utilise l’Union Européenne sur ces décideurs. Dans un contexte où l’offensive commerciale de la Chine est presque foudroyante.

Assemblée nationale: La crise financière s’invite à l’ouverture de la session

Le doyen d’âge a invité ses collègues au réalisme face à la crise financière internationale

La session parlementaire qui s’est ouverte ce mardi 3 mars survient dans un contexte marqué par la crise financière internationale qui tend à devenir une crise économique mondiale. Et l’impact de cette crise au Cameroun commence à se faire sentir. L’assemblée nationale sera-t-elle épargnée? Rien n’est moins sûr. Le doyen d’âge, Joseph Mboui, a tenu à inviter ses collègues à se montrer réaliste. Ce dont on peut être sûr, c’est que les conséquences de cette crise vont se ressentir au niveau du financement des projets structurants. Et rien ne dit que les enveloppes budgétaires consacrées au financement des micro-pojets des députés ne vont pas en pâtir. L’appel du doyen d’âge qui préside le début de session, en attendant l’élection du nouveau bureau, peut ainsi être interprété comme une annonce aux députés de se préparer à subir de façon directe ou indirecte, les contrecoups de cette crise. Le second volet de cette interpellation vise à indiquer aux députés qu’ils doivent unir leurs efforts aux côtés du gouvernement en qualité de partenaire efficace pour lutter contre la pauvreté et la misère des populations.

Assemblée nationale Cameroun

Election du bureau
Malgré tout, l’élection du nouveau bureau de l’assemblée nationale constitue l’un des points des plus attendus de cette session. Une session pendant laquelle est traditionnellement renouvelée l’instance dirigeante de l’auguste chambre. Cavaye Yeguié sera-t-il reconduit ? Il n’y a pas vraiment de doute là-dessus. L’absence du chef de l’Etat, Paul Biya, président du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc) ainsi que du secrétaire général du Rdpc laisse penser que tout a été réglé avant leur départ pour « un court séjour privé en Europe ». Il faut bien remarquer que cette élection suscite la controverse. Selon certains confrères, une grogne des députés de la partie septentrionale du pays se fait de plus en plus visible pour revendiquer le départ de Cavaye Yeguié Djibril du perchoir. Raison invoquée, le pésident sortant de l’assemblée nationale souffre d’un réel déficit de légitimité dans sa base électorale de l’Extrême Nord. Le député Adama Modi va-t-il encore s’opposer à Cavaye Yeguié comme lors des deux précédentes élections ? Le doyen d’âge semble ne rien exclure. C’est sans aucun doute en prévision de cela qu’il a demandé aux députés de faire prévaloir un « consensus républicain » lors du renouvellement du bureau de la chambre pour permettre à l’assemblée nationale de se mettre au travail. Une interpellation aussi aux députés de l’Est ? Peut-être si l’on considère que des élites de cette région du pays viennent de transmettre un mémorandum au chef de l’Etat. S’ils venaient à s’inspirer de l’exemple des députés du grand Nord lors de la dernière session parlementaire, l’on pourrait assister à quelques mouvements d’humeur. Même si l’on ne devrait pas assister à des grands chamboulements, reste que cette session parlementaire pourrait réserver quelques petites surprises.

vendredi 6 mars 2009

Omar El Béchir peut être désormais arrêté à tout moment !

La cour pénale internationale a finalement lancé un mandat d'arrêt international contre le président du Soudan

C'est un véritable coup de théâtre. Un chef d'Etat en fonction devra désormais vivre comme un captif. Parce qu'il peut-être arrêté à tout moment. C'est le sort qui est désormais celui de Omar El-Béchir, président du Soudan. La Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d'arrêt contre lui pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour. La CPI n'a pas retenu l'accusation de génocide, a annoncé mercredi la porte-parole de la cour Laurence Blairon. "Aujourdhui, la chambre préliminaire 1 (...) a émis un mandat d'arrêt contre le président du Soudan Omar el-Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité", a déclaré la porte-parole de la CPI, lors d'une conférence de presse dans les locaux de la CPI à La Haye. Il s'agit du premier mandat d'arrêt contre un chef d'Etat lancé par la CPI, en fonction depuis 2002.

Le président soudanais quand à lui a toujours montré qu'il minimiser l'action judiciaire qui pourrait être déclenchée contre lui. Le mardi 3 mars, il affirmait : "toute décision de la CPI n'aura aucune valeur pour nous...Elle ne vaudra pas l'encre avec laquelle elle aura été écrite", en inaugurant un barrage à Méroé, à environ 500 km au nord de Khartoum. Pourtant, le procureur de la cour, Louis Moreno Ocampo est formel. "Nous avons de lourdes preuves contre Béchir". "Nous avons plus de 30 différents témoins qui diront comment il a tout dirigé et contrôlé" a t-il récemment déclaré.

Toute décision de la CPI n'aura aucune valeur pour nous... Elle ne vaudra pas l'encre avec laquelle elle aura été écrite.
Omar El Béchir, président soudanais


Omar el-Béchir, 65 ans, est accusé pour des crimes commis au Darfour, une région de l'ouest du Soudan déchirée depuis 2003 par une guerre civile qui a fait 300.000 morts et 2,7 millions de déplacés selon l'ONU. Khartoum parle de 10.000 morts.
Il s'agit là d'un redoutable précédent pour les chefs d'Etat africains qui s'accrochent généralement à leurs fauteuils pour échapper à de telles inculpations. Si le pays d'Omar El Béchir ne reconnaît pas la compétence de la CPI, il faut dire que l'actuel président soudanais pourra être interpellé dans d'autres pays. Avec ce mandat d'arrêt, plusieurs observateurs s'inquiètent des risques d'explosion de la violence dans le Darfour.


Depuis sa création en 2002, la CPI est devenue une partie intégrante des relations politiques internationales et des systèmes des droits de la personne. En juillet 2008, 108 États parties avaient ratifié le Statut de Rome et le Procureur de la CPI s’était saisi des cas de quatre pays dont le Soudan.

Nous avons de lourdes preuves contre Béchir. Nous avons plus de 30 différents témoins qui diront comment il a tout dirigé et contrôlé.
Louis Moreno Ocampo, procureur de la CPI


Le Soudan est jusqu’à maintenant le seul pays faisant l’objet enquête qui n’a pas demandé l’intervention de la Cour. En mars 2005, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la Résolution 1593 déférant à la CPI la situation au Darfour. Le Procureur a donc ouvert une enquête en juin 2005 et délivré des mandats d’arrêt contre d’Ahmad Harun (ancien ministre d’État chargé de l’Intérieur) et Ali Kushayb (ancien chef de milice) en avril 2007 pour leurs multiples crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Ces mandats n’ont toujours pas été exécutés, car le gouvernement du Soudan n’est pas un État partie au Statut de Rome et ne reconnaît pas la compétence de la CPI comme nous le relevions plus haut. Depuis la délivrance des mandats, Ahmad Harun a même été nommé coprésident du comité national chargé de l’enquête sur les présumées violations des droits de la personne au Darfour alors qu'un mandat d'arrêt a été lancé contre lui.

Mais il faut dire que d'autres pays sont dans la ligne de mire de la CPI. Bien que les enquêtes n’aient pas encore commencé, le Procureur de la CPI surveille les situations dans plusieurs autres pays : Côte d’Ivoire, Colombie, Afghanistan, Tchad, Géorgie et Kenya.

mercredi 4 mars 2009

Assemblée nationale: La crise financière s’invite à l’ouverture de la session

Le doyen d’âge a invité ses collègues au réalisme face à la crise financière internationale

La session parlementaire qui s’est ouverte ce mardi 3 mars survient dans un contexte marqué par la crise financière internationale qui tend à devenir une crise économique mondiale. Et l’impact de cette crise au Cameroun commence à se faire sentir. L’assemblée nationale sera-t-elle épargnée? Rien n’est moins sûr. Le doyen d’âge, Joseph Mboui, a tenu à inviter ses collègues à se montrer réaliste. Ce dont on peut être sûr, c’est que les conséquences de cette crise vont se ressentir au niveau du financement des projets structurants. Et rien ne dit que les enveloppes budgétaires consacrées au financement des micro-pojets des députés ne vont pas en pâtir. L’appel du doyen d’âge qui préside le début de session, en attendant l’élection du nouveau bureau, peut ainsi être interprété comme une annonce aux députés de se préparer à subir de façon directe ou indirecte, les contrecoups de cette crise. Le second volet de cette interpellation vise à indiquer aux députés qu’ils doivent unir leurs efforts aux côtés du gouvernement en qualité de partenaire efficace pour lutter contre la pauvreté et la misère des populations.

Assemblée nationale Cameroun

Election du bureau
Malgré tout, l’élection du nouveau bureau de l’assemblée nationale constitue l’un des points des plus attendus de cette session. Une session pendant laquelle est traditionnellement renouvelée l’instance dirigeante de l’auguste chambre. Cavaye Yeguié sera-t-il reconduit ? Il n’y a pas vraiment de doute là-dessus. L’absence du chef de l’Etat, Paul Biya, président du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc) ainsi que du secrétaire général du Rdpc laisse penser que tout a été réglé avant leur départ pour « un court séjour privé en Europe ». Il faut bien remarquer que cette élection suscite la controverse. Selon certains confrères, une grogne des députés de la partie septentrionale du pays se fait de plus en plus visible pour revendiquer le départ de Cavaye Yeguié Djibril du perchoir. Raison invoquée, le pésident sortant de l’assemblée nationale souffre d’un réel déficit de légitimité dans sa base électorale de l’Extrême Nord. Le député Adama Modi va-t-il encore s’opposer à Cavaye Yeguié comme lors des deux précédentes élections ? Le doyen d’âge semble ne rien exclure. C’est sans aucun doute en prévision de cela qu’il a demandé aux députés de faire prévaloir un « consensus républicain » lors du renouvellement du bureau de la chambre pour permettre à l’assemblée nationale de se mettre au travail. Une interpellation aussi aux députés de l’Est ? Peut-être si l’on considère que des élites de cette région du pays viennent de transmettre un mémorandum au chef de l’Etat. S’ils venaient à s’inspirer de l’exemple des députés du grand Nord lors de la dernière session parlementaire, l’on pourrait assister à quelques mouvements d’humeur. Même si l’on ne devrait pas assister à des grands chamboulements, reste que cette session parlementaire pourrait réserver quelques petites surprises.

Accords de partenariat économique: Le Cameroun perdra plus de 200 milliards en 12 ans

L’association pour la sensibilisation sur les accords de partenariat ACP-UE (ASAC) continue de tirer la sonnette d’alarme

L’esprit de la démarche des responsables est simple, tout accord peut-être dénoncé si une partie le veut. C’est pourquoi, l’Asac continue, malgré la signature d’un accord de partenariat économique d’étape le 15 Janvier 2009 par le Cameroun et l’union européenne, d’interpeller les décideurs camerounais. Son président, Docteur Ebale, enseignant d’histoire à l’université de Yaoundé I a rencontré la presse ce mardi 3 Février 2009. Pour lui, si la signature des accords de partenariat économique fait débat, c’est parce qu’elle n’augure rien de bon pour le Cameroun. Le Cameroun qui a pourtant selon lui intérêt à se défendre et défendre l’Afrique Centrale parce que nous avons le tissu industriel le plus fort de la région. Les panélistes réunis autour du président de l’Asac se sont accordés sur le fait que la signature des Ape tels que présentées, en ce moment, constituent un risque énorme pour les pays de l’Afrique Centrale. Pour Jacob Kotcho, secrétaire permanent de l’association de défense des intérêts collectifs (Acdic), la signature des Ape est un facteur déstabilisateur de l‘intégration régionale. Alors que l’Afrique Centrale est en train de d’amorcer sa marche vers un ensemble sous-régional harmonieux et cohérent, il y a lieu de constater que le Cameroun est le seul pays qui a signé jusqu’ici l’accord d’étape des Ape. D’après Jacob Kotcho, l’Afrique Centrale pourrait perdre 775 milliards de francs Cfa dont 295 milliards pour le Cameroun en 12 ans du fait de ces accords de partenariat économique. Au-delà de la menace qui pèse sur l’intégration régionale justement, la libre entrée de 80 % des produits européens aura des implications fiscales extrêmement lourdes. Ainsi que l’indique les panélistes, ce sont les droits de douanes qui vont baisser alors que les droits de douanes représentent près de 40 % des recettes budgétaires de certains pays de l’Afrique Centrale

Inquiétudes
Mme Andela, panéliste et membre de la société civile s’interroge sur la démarche de l’Union Européenne qui entend aider le Cameroun à compenser les pertes engendrées par les accords de partenariat économique. « C’est un véritable scandale. Dans toutes les négociations qui engendrent des pertes pour l’une des parties, la compensation doit être faite par l’autre partie » fulmine t-elle. Celle-ci a aussi soulevé son inquiétude par rapport à l’intention du gouvernement d’élargir l’assiette fiscale pour permettre la compensation des pertes créées par les Ape. Ainsi que sur l’attitude de l’Union Européenne qui « fait une fixation » sur le respect des échéances plutôt que sur le contenu des accords. J’ai le sentiment que l’Union Européenne ne se préoccupe que des dates arrêtées pour la signature des accords au lieu de discuter du contenu de ces accords a-t-elle dit. Jacob Kotcho a, quand à lui, tenu à préciser à l’assistance que la notion de libre accès des produits camerounais sur les marchés européens est une notion encadrée. Ce ne sont pas vraiment tous les produits camerounais qui vont entre dans l’Union Européenne puisque ces produits doivent avant tout respecter les normes de qualité.
Les accords de partenariat économique continuent donc de faire débat même si tout indique qu’ils devraient entrer en vigueur en 2010. Les préoccupations que continuent de soulever la société civile seront-elles entendues ? L’Asac interpelle en tout cas le gouvernement puisque, comme l’a fait remarquer jacob Kotcho, Il faut dire la responsabilité de cette affaire incombe d’abord à nos décideurs. Reste à voir de quelle marge de manœuvre dispose ces décideurs et quels sont les outils de pression qu’utilise l’Union Européenne sur ces décideurs. Dans un contexte où l’offensive commerciale de la Chine est presque foudroyante.

Elections au Cameroun: La leçon de Kah Walla!

La militante du SDF a donné un cours de transparence électorale au public de la fondation Friedrich Ebert

Kah Walla, conseillère municipale SDF

Dans tous les pays du monde, c’est l’administration qui organise les élections. Le problème, ce n’est donc pas Marafa Hamidou Yaya qui est un garçon intelligent, c’est qu’il est un haut fonctionnaire et appartient à un parti politique dans un contexte où systématiquement, tout fonctionnaire est tenu de servir le parti au pouvoir.
Kah Walla, conseillère municipale SDF


La traditionnelle conférence mensuelle de la fondation Friedrich Ebert a eu lieu Jeudi dernier. Cette conférence était placée sous le thème : transparence électorale au Cameroun : De l’Onel à Elecam. En bonne place parmi les panélistes figurait Kah Walla, conseillère municipale de la mairie de Douala 1er et membre du National Executive Committee (Nec) du Social Democratic Front (Sdf). Dans une démonstration particulièrement limpide et magistrale, elle a entretenu l’auditoire sur le thème crédibilité et compétence du système électoral camerounais. Pour elle, 3 critères majeurs fondent la crédibilité d’une élection : la participation, la compétition et la légitimité. En termes de participation, Kah Walla explique qu’une élection est jugée crédible lorsque le taux de participation est élevé et lorsque la participation des partis politiques de l’opposition est significative. Pour ce qui est du second critère à savoir la compétition, la militante du Sdf estime qu’il faut que les partis d’opposition prennent part à l’élection, que cette opposition soit représentée autant à l’assemblée nationale que dans les collectivités décentralisées. Elle ajoute que les règles de campagne électorale doivent être clairement établis et équitables ainsi que la transparence sur la mobilisation des moyens de l’élection. « Dans tous les pays du monde, c’est l’administration qui organise les élections. Le problème, ce n’est donc pas Marafa Hamidou Yaya [ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Ndlr] qui est un garçon intelligent, c’est qu’il est un haut fonctionnaire et appartient à un parti politique dans un contexte où systématiquement, tout fonctionnaire est tenu de servir le parti au pouvoir » a-t-elle lancé. Concernant la légitimité, Kah Walla indique qu’un système est crédible lorsque la majorité de la population trouve que le système produira des élus qui représentent leurs aspirations. Considérant cela Kah Walla conclue qu’Elecam souffre d’un manque de légitimité si l’on considère que les membres nommés par le chef de l’Etat proviennent d’un même camp politique.


Des pistes…

J’ai eu la chance de beaucoup voyager et je peux vous dire que notre pays regorge de beaucoup de potentialités que d’autres pays n’ont pas. Ne gâchons pas les opportunités d’un si beau pays. Pour finir, je parlerai un peu comme Thomas Sankara, osons inventer l’avenir du Cameroun.
Kah Walla, conseillère municipale SDF


Pour débloquer cette situation, Kah Walla suggère une double solution africaine et professionnelle. En guise de solution africaine, elle propose de choisir une personnalité africaine reconnue pour son intégrité. Elle cite ainsi les cas de Koffi Anan, Aminata Traoré, Jerry Rawlings et bien d’autres. La conseillère municipale SDF de la mairie de Douala 1er propose que l’on sollicite les compétences de Cheick Modibo Diarra pour l’informatisation du fichier électoral. Celle-ci souhaite en fait une totale refonte du fichier électoral camerounais. Kah Walla veut que les commissions électorales telles qu’avant Elecam soient maintenues. Pour elle, il faut que la diversité des acteurs du processus politique au Cameroun soient représentés dans ces commissions. Ainsi, les membres de la société civile, des partis politiques, les personnalités indépendantes africaines devront impérativement faire partie des commissions chargées de gérer les élections. « J’ai eu la chance de beaucoup voyagé et je peux vous dire que notre pays regorge de beaucoup de potentialités que d’autres pays n’ont pas. Ne gâchons pas les opportunités d’un si beau pays » a-t-elle lancé à l’assistance avant de conclure ses propos par un slogan d’inspiration « sankariste », osons inventer l’avenir du Cameroun. L’exposé a été salué par un tonnerre d’applaudissements dans une salle médusée par la maîtrise avec laquelle Kah Walla a conduit son exposé. « Cette femme est impressionnante » a-t-on entendu dire dans la salle.

Déchéance: Des comptes bancaires d’Omar Bongo saisis en France

Ces comptes auraient une valeur de quatre millions d’euros

Le triste feuilleton qui a lieu depuis quelques temps entre le président gabonais OmarBongo et la France depuis quelques temps a connu un nouveau développement. Si l’on en croit une dépêche de l’Agence France Presse qui a recueilli le témoignage d’un avocat proche de l’affaire, Les comptes détenus par Omar Bongo dans deux banques françaises ont été saisis. Il s'agit du Crédit Lyonnais - dans lequel le président gabonais possède deux comptes de dépôt, deux comptes sur livret et un compte-titre et des comptes à la BNP, où il possède deux comptes-chèque, un compte-épargne et un compte-titre. A en croire la même source, ces comptes bancaires auraient une valeur d’environ 4 millions d’euros soit plus de 2.6 milliards de Francs cfa. Ces comptes bancaires français du président gabonais Omar Bongo ont été saisis après sa condamnation en France à rembourser 457. 347 euros versés par un Français pour faire libérer son père détenu à Libreville.

Omar Bongo, président du Gabon

En 1996, René Cardona, un français, avait été emprisonné, à la suite d'un différend avec le chef de l'Etat gabonais à qui il avait vendu sa société d'armement et de pêche. L'entrepreneur français n'avait été libéré qu'après que son fils eut versé 300 millions de francs CFA (soit 457. 347 euros) sur un compte personnel d'Omar Bongo. René Cardona avait alors souhaité rentré dans ses fonds. L’affaire aurait manifestement pu être réglée à l’amiable mais Omar Bongo n‘ayant pas versé les sommes dues à René Cardona, ce dernier aurait saisi la justice française pour obtenir réparation. Le 13 Février dernier, la Cour d’appel de Bordeau a ordonné le gel et la saisie des comptes bancaires de Bongo dans les établissements BNP et au Crédit Lyonnais. Une condamnation dans laquelle, il était indiqué que ce versement était "indu et soumis à restitution".

Cette affaire fut-elle fondée laisse néanmoins traîner une forte odeur d’acharnement contre le président gabonais. En fait, depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, l’on a pu observer un certain basculement dans les relations entre la France et l’Afrique. Notamment avec l’Afrique Centrale où les chefs d’Etat semblent être en délicatesse avec l’Elysée qui avait clamé son intention de réexaminer les relations franco-africaines. Dans cette Afrique Centrale où se recrutent pour l’essentiel les barons de la fameuse françafrique, le divorce, même formulé en une simple intention, peut faire très mal. Et si auparavant l’Elysée pouvait se permettre de peser de son poids pour sauver la face de ses poulains de la françafrique, il semble que cette logique soit de plus en plus vouée aux gémonies. De quoi laisser germer des scandales de cette nature qui ont longtemps couvé entre Paris et son pré carré. Une vraie déchéance. Signe des temps ?

L'association camerounaise Asafe bénéficie d'un don de Microsoft

Sa présidente, Yitamben Gisèle nous confie ses ambitions et les retombées de ce don

Yitamben Gisèle, présidente de l'Asafe


Votre Organisation vient d’être récompensée par MICROSOFT AFRIQUE. Pouvez-vous nous dire ce qu’est ASAFE en quelques mots?
ASAFE est une entreprise sociale créée en 1987, dans laquelle des professionnels soutiennent et assistent la micro et la petite entreprises en général. C'est une structure à but non lucratif d'appui et de développement des programmes en vue du renforcement des compétences et de l'insertion sociale de la femme entrepreneur et des jeunes marginalisés, qui généralement n'ont pas accès ou ont difficilement accès aux services des institutions existantes d'encadrement (structures bancaires, centres de formations professionnelles, etc)

Dans quelle circonstance et comment avez-vous accueilli la récompense de MICROSOFT AFRIQUE?
Nous avons reçu la récompense de MICROSOFT comme un appoint important au moment où nous lancions notre programme d'insertion sociale grâce aux TICs en direction des femmes et des jeunes. Nous l'avons accueillie comme un témoignage de la pertinence de ce programme par un ancien partenaire de KNOWLEGE ACADEMY FOR DEVELOPMENT, communément appelée "ASAFE KNOWLEGE ACADEMY", le centre de formation de ASAFE. Et ceci aux côtés d'autres grands constructeurs comme CISCO, ORACLE, C-TECH. Dès 2004, Microsoft a apporté à Asafe Knowledge Academy, des licences et des logiciels qui ont permis de baisser considérablement les coûts de formation pour les mettre à la portée de notre cible.

Pendant la remise du don

Pouvez-vous nous dire les éléments qui ont permis de distinguer votre organisme pour recevoir la récompense de Microsoft Afrique?
C'est notre expérience de 22 ans de présence et de résultats sur le terrain à l'écoute des personnes marginalisées. ASAFE Knowledge Academy for Development a été la première académie CISCO en Afrique centrale, la première Gender Academy CISCO en Afrique et détenait le premier centre d'examens TIC en ligne. Les premiers cadres en réseaux informatique opérant au Cameroun et non formé à l'étranger ont été formés chez ASAFE. Et puis, le résultat de notre premier partenariat où nous avons formé plus de 5000 jeunes et femmes ont permis de nous distinguer.

Avez-vous déjà une idée de ce que vous ferez des 60 000 dollars (en logiciels et en chèque) dont vous venez de bénéficier?
Les logiciels serviront comme modules de formations que nous offriront et aussi pour les démonstrations afin d'amener le public à bien cerner l'utilité des formations. Quant à la valeur financière, elle servira à résoudre le problème de ressources humaines, fournitures, logistiques et autre frais administratifs.

Qu’est-ce que les camerounais peuvent attendre de cet te récompense que vous avez reçue?
A l'issue de ces formations, les jeunes et femmes marginalisées pourront être capables d'être des employés ou créer eux-mêmes des activités génératrices de revenus en fournissant des outils de communication moins chère et de bonne qualité à la communauté. Et aussi, pourquoi pas, continuer leurs études pour devenir des grands spécialistes dans le domaine des TIC.

Musique: Du calibre 35 pour les mélomanes camerounais

Les 3 musiciens congolais du groupe K.Libre 35 annoncent leur premier album intitulé

Pochette album

Makassy, Evy et Shiron sont 3 jeunes frères consanguins d’origine congolaise qui viennent de commettre un opus 11 titres. Il s’agit là du tout premier album musical du groupe. D’après Luc Landry Djetchou (manager de TA PRODUCTION), le producteur du groupe, tout est fin prêt pour la sortie de l’album qui devrait être distribué dans les toutes prochaines semaines. Ces chansons en français, anglais et en Lingala sont inspirées de divers rythmes : soul, rap, RnB, raggae dancehall etc. Les chansons aux textes poignants abordent des thèmes divers dont l’exploitation de l’Afrique et la question de l’immigration clandestine. Ces thèmes bien qu’ils soient inspirés par l’actualité, sont d’abord le récit des aventures des membres du groupe. Nous vous livrons un peu de nous, écoutez-nous avec minutie et considérez que nous sommes les fruits de diverses influences. Que l’ironie, l'auto dérision, l’humour sont des composantes de nos inspirations. Que nos racines : bretonnes, françaises et surtout congolaises forgent nos pensées, émotions et timbres de voix. Que Martin Luther King ainsi que tous ceux qui ont donné leur vie au nom d’un monde plus juste dans lequel black, blanc, beurre, jaune et rouge feraient tomber leurs barrières pour s’aimer sans frontières, nous rappelle qu’exprimer ses rêves, ses opinions, ses ambitions, c’est être fier de chanter sa liberté affirme Makassy, l’un des membres du groupe.

Shiron, Evy et Makassi

Premiers pas
Le K.Libre 35 est né du collectif RAP La Spirale fondé en 1997 par Shiron, David B, Mickael C et Fiston L. Lorsque les horizons des membres de « La Spirale » divergent, qu’autour de Shiron se forment le « K.Libre 35 » en l’état. Shiron, Evy et Makassy ont la particularité d’être liés par le sang. Dès lors qu’une mélodie retentie, nos cœurs se parlent, se comprennent, nos voix se mêlent au nom des plus douces harmonies rappellent les membres du groupe dans la pochette de l’album. C’est en 2006 que le « K.Libre 35 » prend son envol et plane sur la musique lors d’un mémorable concert d’ouverture pour Papa Wemba, à Rennes, salle de la Cité. C’est grâce à Luc Landry Djetchou, responsable de TA PRODUCTION que le groupe congolais parviendra à produire son premier album qui va bientôt rentrer dans le circuit de distribution pour être vendu en France et dans plusieurs pays africains. Le coup d’essai réalisé, l’on attend de voir quel accueil lui sera réservé par le public. En attendant, l’on ne peut que souhaiter une belle et longue aventure musicale à ce jeune groupe qui cherche encore à imprimer ses marques. Dans un contexte où la musique congolaise navigue dans les eaux dominées par la musique ivoirienne.

Initiative: Les 3èmes journées camerounaises du Web sont annoncées!

Elles auront lieu les 11 et 12 Mars prochains à l’hôtel Hilton de Yaoundé


La fondation Yolande NGALLE pour la recherche et le développement annonce la 3ème édition des journées du web. Après la première édition qui a eu lieu du 08 au 10 mai sous le thème Internet et stratégies de communication des entreprises et des institutions et la deuxième édition placée sous le thème comment optimiser son site Internet. Cette 3ème édition est placée sous le thème : web, travail et relations d’affaires : le besoin d’une synergie dans la société camerounaise. Elle aura lieu à l’hôtel Hilton de Yaoundé les 11 et 12 Mars 2009. Il s'agit d'un événement qui a une double dimension scientifique et ludique nous explique Christian Ngalle, le coordonnateur de ces journées. La dimension scientifique se décline en des forums ateliers alors que la dimension ludique consiste en une soirée de gala. En cette occasion, des awards seront décernés aux meilleurs sites web camerounais dans 29 catégories très variés entre les sites des ambassades, des portails, des sites des personnalités etc. Les représentants des meilleurs sites web recevront des trophées vu que nous n’avons pas les moyens de recompenser financièrement les gens pour le moment précise Christian NGALLE qui appelle les entreprises à l’appuyer dans son projet.
Pour sélectionner les nominés, la fondation a retenu plusieurs critères. La visibilité, le graphisme, l’ergonomie, l’arborescence des informations, l’inter-activité, les contenus, la mise à jour, le dynamisme du site et le vote des Internautes devraient permettre de départager les sites web préselectionnés. Un annuaire de 514 sites web camerounais sera mis gratuitement à la disposition des invités, des nominés et du public. La fondation Yollande NGALLE entend ainsi à travers cet événement ériger un réseau d'entreprises et de structures connectées sur la toile afin de faciliter leurs manières de travailler et d'optimiser leurs actions professionnelles, de relations publiques, etc.

Christian Ngalle


Ces 3èmes journées du web font la part belle à Ekambi Brillant qui en est l’invité d’honneur. Ekambi Brillant prestera lors de la soirée de gala qui aura lieu à l’hôtel Hilton. Les organisateurs entendent le remercier pour le soutien qu’il a apporté à l’événement. C'est en tout cas les sites Internet camerounais qui seront à l’honneur.