lundi 23 février 2009

Polémique : la santé d'Edith Bongo fait des vagues


Des médias ont annoncé son décès qui a été démenti par l’ambassadeur Michel Madoungou

Dans une sortie médiatique assez remarquée, par voie de communiqué publié le 17 Février 2009, l’ambassadeur du Gabon au Cameroun, Michel Madoungou s’est offensé de ce que des journaux camerounais dont, entre autres, Aurore Plus du vendredi 13 février 2009, publient des articles faisant état du décès de Madame Edith Lucie Bongo Ondimba, première Dame du Gabon. Pour le diplomate gabonais, cette information est fausse. Dans son communiqué, le diplomate appelle lesdits journaux à la responsabilité, à la pudeur et au respect des règles. Si l’ambassadeur indexe nommément le journal Aurore Plus, il faut bien mentionner que cette « information » sur le décès de l’épouse du président gabonais, par ailleurs fille du président congolais Denis Sassou Nguessou ne date pas du 13 Février 2009, date à laquelle le journal a annoncé le décès présumé de Edith Lucie Bongo Odimba. Les voyages de son époux Omar Bongo et de son père Denis Sassou Nguessou à Rabat au Maroc où elle serait hospitalisée, ont contribué à éveiller la curiosité des médias cybernétiques qui ont tout de suite établi que quelque chose d’inhabituel s’y passait. Les réponses ont alors convergé : Edith Bongo est malade et hospitalité. Sur l’état de sa maladie, pas grand-chose de précis. « Une maladie incurable » selon Bpd –Gabon, « une maladie mentale » selon Afrik.com, une « inertie clinique » d’après un autre site d’information.

Malade quand mêmeSi l’ambassade du Gabon au Cameroun dément la rumeur de sa mort, elle confirme l’information de la maladie de la première dame gabonaise.
Madame Edith Lucie Bongo Ondimba (…) comme tous les humains, est bel et bien souffrante et se trouve hospitalisée à Rabat au Maroc…
ambassadeur du Gabon au Cameroun, Michel MadoungouUne certitude sur le fait que Edith Bongo est bel et bien malade même si, au moment où nous rédigions cet article, aucune déclaration officielle (de l’Etat gabonais) sur l'état de santé de la première dame gabonaise n'a été rendue publique. Quoiqu’il en soit, des sources concordantes s’accordent sur le fait que depuis plus de 2 ans, la première dame gabonaise vit entre le Gabon, la France et le Maroc où elle suit des soins médicaux intensifs. La santé de la première dame gabonaise fait donc des vagues dans la presse. Un phénomène qui s’explique simplement par le caractère exceptionnel de son statut. L’on attend de voir ce qu’il en sera dans les prochains jours mais déjà, s’il est certain que son état clinique est préoccupant au point de provoquer le déplacement se son père et de son époux, il semble qu’une communication autour de sa santé soit opportune pour éviter les supputations parfois maladroites qui sont elles même dictées par l’opacité et le voile qui entourent son hospitalisation.Edith Lucie Bongo, 45 ans, est la fille aînée du président congolais Denis Sassou Nguesso. Elle fit ses études primaires et secondaires à Brazzaville et s'inscrivit en 1982 a l'institut national des sciences de la santé (INSSA) de Brazzaville. Elle en ressortit 7 ans plus tard avec un doctorat en médecine. Elle exercera la médecine pendant peu de temps avant de devenir l'épouse du président Bongo en août 1990. Elle totalise donc plus de 18 ans de mariage avec le président gabonais. Un mariage qui eut lieu après les 26 ans de vie conjugale entre Omar Bongo et Kama Dabany Marie-Joséphine (plus connu sous le nom de Patience Dabany).

Gervais de Collins BOUOPDA : Jeune poète pour la paix


Enseignant, il se définit d’abord et surtout comme un poète épris de paix et de justice

Gervais de Collins NOUMSI BOUOPDAIl a 29 ans, mais son nom résonne déjà dans les sommets de la poésie à l’échelle mondiale. Coordonnateur du Livre d’Or pour la Paix, Gervais de Collins a signé dans cet ouvrage un poème qui s’inscrit dans le registre de la poésie thérapeutique dont il est pressenti pour être le précurseur. Un ouvrage signé par une bonne douzaine de professeurs d’université et autres grands auteurs de renommée internationale. Son amour pour la poésie commence à l’age de 14 ans. Alors que ses congénères se plaisent dans les jeux vidéos et les petits plaisirs d’adolescents, Collins est quand à lui captivé par les poèmes d’Arthur Rimbaud, de Paul Verlaine, de Baudelaire, de Chateaubriand, de Jacques Prévert etc. De nature rêveur et sensible à la misère qui sévit autour de lui, Collins enfourche sa plume de poète pour restaurer un monde juste et pacifique. « Ma littérature naît comme le dit l’autre d’une certaine nausée » précise t-il. Le jeune poète publie alors quelques années plus tard, un recueil de poèmes. Recueil intitulé L’Encre du Revers et publié aux éditions Le Manuscrit en France en 2006. Il ne s’arrête pas là. Il initie moins d’un an plus tard, le projet de réalisation d’un Livre d’Or pour la Paix. « C’est à cause de la difficulté de trouver un éditeur sur le plan local que je me suis plongé dans le monde de la poésie universelle ». Il prend alors attache avec Pierre DARD et Joseph OUAKNINE grâce à qui, il entre en contact avec plusieurs auteurs. En sa qualité de coordonnateur et reporteur, il se doit, avec l’aide de l’auteur français Athanase VANTCHEV (Lauréat de l’académie française), de « présélectionner et de sélectionner les textes qui allaient dans le sens de la paix, de la justice et de l’équité dans le monde ». Il reçoit alors environ 200 textes de plus de 180 auteurs de plusieurs nationalités. C’est à l’issue d’une sélection rigoureuse que seront retenus les meilleurs textes pour la rédaction du Livre d’Or pour la Paix.

Que gagne t-il à faire de la poésie ? « C’est l’héritage que je laisserai à ceux qui viendront après moi parce que la poésie est avant tout vision et révélation. Et nous en tant que poètes, nous sommes des voyants. En ce sens, nous nous devons de concevoir et de transformer les maléfices d’aujourd’hui en délices de demain ».Secrétaire général de l’Union Internationale des jeunes écrivains et artistes pour la paix, l’amour et la justice (UNIJAPAJ) entre 2007 et 2008, Gervais de Collins Noumsi a été lauréat du « grand prix auteur pour la paix 2006 ». Il vient de fonder avec ses amis le Pr. Constantin FROSIN, Arif Al ZEITUNI et un groupe d’auteur venant des 4 coins du monde entier, l’Union Internationale des Ecrivains pour la Paix (UNIEP). Il affirme avoir de bonnes relations dans le monde de la littérature camerounaise parmi lesquelles se comptent des illustres auteurs camerounais comme Pabe MONGO, Solange BONONO et des auteurs moins connus comme Lamine TCHUENTE, Charles TENGUENE, Gabriel Haipam.Il publie régulièrement des poèmes dans deux grandes revues de littérature européenne (Les Cahiers de Poésie du Professeur Laurent FELS (de l’académie européenne des arts et des lettres) et La Revue Internationale de la Francophilie du Pr. Constantin FROSIN. Il est actuellement détenteur de deux productions poétiques (Mémoires de contradiction et La soif aux îles des éclairs) qui attendent d’être publiés.Ce qu’il espère pour l’avenir, c’est d’être un auteur révélateur, médiateur et réconciliateur pour ce monde souvent très dispersé. « Faire grandir ma sensibilité et avoir une inspiration encore plus puissante pour ce métier d’écrivain qui passe avant tout par la maturité et les amitiés que l’on se fera dans ce monde souvent impitoyable » déclare t-il. Un rêve ? Possible pour le jeune poète dont les rêves se matérialisent par des poèmes thérapeutiques et pacifiques. Des poèmes qui ont pour objet de transformer positivement le monde et d’offrir la guérison à ceux de ses proches qui souffrent de chagrins sociaux chroniques.

Echanges : Une journée économique à la chambre de commerce de Lyon


Cette journée qui aura lieu le 10 Mars 2009 est organisée par l’association Europe Afrique

Des responsables de l'association et un homme d'affaire français
Une journée camerounaise aura lieu à la Chambre de Commerce économique et d’industrie de Lyon. Ce sera le 10 Mars prochain. Cette journée est organisée à l’initiative de l’association Europe Afrique Connexions. Les responsables de cette association ont rencontré la presse ce Lundi16 Février 2009 à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé. Cette journée camerounaise est organisée en vue de développer les échanges de marchandises et de compétences fondamentales entre les opérateurs économiques du Cameroun et d’ailleurs. A cette occasion, l’on parlera aussi de multiples projets économiques prévus au Cameroun d’ici l’année 2012. C’est par exemple le cas du projet d’extension de l’usine Alucam. Association d’intermédiation économique qui prend progressivement corps au Cameroun, Europe Afrique Connexions ambitionne de faciliter les relations économiques entre le Cameroun, l’Afrique, la France et l’Europe. « Pour un début, nous allons faciliter les échanges entre le Cameroun et la France. Nous allons ensuite étendre ces relations à un niveau plus vaste » ont expliqué les responsables aux journalistes. Europe Afrique Connexions dit disposer d’un réseau de collaborateurs et de partenaires dans plusieurs pays. Ce qui devrait faciliter ses activités.


Défaillances


Si l’association Europe Afrique Connexions rassure sur ses capacités à remplir efficacement ses objectifs d’intermédiation, ses responsables n’ont pas totalement convaincu l’assistance composée à la fois de journalistes et d’opérateurs économiques. L‘organisation tardive d’une campagne de communication (à moins d’un mois de l’événement) pour inciter les opérateurs économiques à s’intéresser à cette journée camerounaise est fort révélatrice des manquements graves que l’on pourrait craindre pour la suite du processus. En outre, les responsables de l’association n’ont pu rassurer les opérateurs présents dans la salle sur les garanties d’obtenir les visas d’entrée en France. L’absence des responsables du consulat ou de l’ambassade a largement contribué à décrédibiliser la démarche de l’association. Quoiqu’il en soit, si cette journée en vient se concrétiser, elle pourrait être un important moment d’échange économique utile pour le Cameroun. Quand à l’association Europe Afrique Connexions, l’on attend toujours de la voir se déployer au Cameroun.

dimanche 22 février 2009

William Aurélien Eteki Mboumoua dédicace son nouvel ouvrage

La cérémonie a eu lieu à l’hôtel Hilton de Yaoundé le Jeudi 19 Février 2009

Livre de William Aurélien Eteki Mboumoua

La dimension du personnage a sans aucun doute suffi à donner à l’événement, un cachet spécial. Ancien ministre, ancien secrétaire général de l'organisation de l'unité Africaine (OUA) et actuel président de la Croix Rouge Camerounaise (CRC), l’auteur du jour, le « patriarche » Eteki Mboumoua aura réussi à rassembler des ministres, directeurs généraux, diplomates et hommes d’église dont l’archevêque de Yaoundé, Monseigneur Victor Tonye Backot, pour la dédicace du tome 2 de son livre, Le pouvoir de l’humanité : un certain humanisme. Dans cet ouvrage qui est une réflexion de l’auteur entamée depuis 1970, William Aurélien Eteki Mboumoua va à la quête de l’humain réconcilié avec lui-même. Il prêche pour l’avènement d’une culture de l’humanitaire dans un monde guetté par la menace permanente des guerres et des dangers de toutes sortes. L’humanitaire ? Une thématique opportune pour l’ancien secrétaire général de l’OUA qui se dit animé par une grande sensibilité pour les souffrances humaines. Une idée soutenue par le Professeur Alain Didier Olinga qui voit en l’auteur, un homme qui « croit au pouvoir de l’humanité ». Au-delà de cet appel à un « nouvel humanisme », le livre de William Aurélien Eteki Mboumoua est aussi et surtout un vibrant témoignage d’un homme qui aura « servi l’humanité au plus haut sommet de la prestation humaine » ainsi que l’a souligné le modérateur EVEMBE, afin que « l’expérience vécue » par l’auteur suscite avec lui, « l’expérience à vivre ».

William Aurélien Eteki Mboumoua

Une expérience exaltante
En sa qualité d’écrivain, c’est le troisième ouvrage que Eteki Mboumoua publie après Un certain humanisme en 1972 et Démocratiser la culture en 1974 aux Editions CLE à Yaoundé. Le « jeune homme de 77 ans » ainsi qu’il se présente espère, si Dieu lui donne encore quelques années de vie, publier ses mémoires. Mais outre l’aventure littéraire, c’est en politique qu’il aura surtout brillé par sa réussite. Né le 20 octobre 1933 à Bonadibong à Douala, William Aurélien Etéki Mboumoua devient à 25 ans, Préfet de Régions (Nkam et Sanaga-Maritime) alors fortement troublées à la veille et au moment de l'Indépendance en 1960. Il a été Ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, de la Culture, chancelier de l'Université de Yaoundé, Conseiller spécial du Président de la République, Ministre chargé de Mission auprès du Président de la République, Ministre des Affaires étrangères, Membre du Conseil exécutif et vice-président de l'UNESCO, Secrétaire général de l'organisation de l'unité africaine, Membre du Comité consultatif des Nations-Unis pour les études sur le désarmement. Il est en ce moment président de la Croix Rouge Camerounaise. William Aurélien Eteki Mboumoua a tout récemment fait la preuve de son engagement humanitaire en s’investissant personnellement lorsqu’en Mars 2008, la CRC qu’il dirige a pris en charge plus de 8000 réfugiés tchadiens fuyant la guerre au Tchad. Il suit toujours avec attention les questions d’actualité internationale. En Août 2007, il se prononçait en faveur de la création des Etats-Unis d’Afrique qui, selon lui, pourrait permettre de juguler le phénomène des migrations clandestines en Afrique S’exprimant récemment sur Barack Obama, le président américain, Willian Eteki Mboumoua a dit craindre que le nouveau président, à défaut de changer l’Amérique ne soit changé par l’Amérique.

Son livre est disponible dans les librairies de la place et aux éditions CLE

mercredi 18 février 2009

Message à la jeunesse: L’ADDEC répond à Paul Biya


Elle interpelle le président sur des "questions graves qui hypothèquent la cohésion du Cameroun"

Les décisions de Paul Biya s’illustrent par des tendances de plus en plus prononcées à l’érection de l’appartenance ethnique et régionale en critère prédominant d’allocation des ressources nationales, de rétribution et de sélection y compris dans les domaines requérant exclusivement la compétence managériale ou intellectuelle.
Addec


Quelques jours après l’adresse du président Paul Biya à la jeunesse camerounaise, l’Association de Défense des Droits des Etudiants (Addec) a réagi en écrivant une correspondance publique au chef de l’Etat. Une correspondance pour l’interpeller sur sa gestion des valeurs telles que l’intelligence, la compétence, l’égalité des chances pour tous, mais aussi à la gestion de la diversité ethnique et des identités régionales. Pour l’Addec, les décisions de Paul Biya s’illustrent par des « tendances de plus en plus prononcées à l’érection de l’appartenance ethnique et régionale en critère prédominant d’allocation des ressources nationales, de rétribution et de sélection y compris dans les domaines requérant exclusivement la compétence managériale ou intellectuelle ». Une allusion toute faite à la décision du président de faire admettre à l’Ecole Normale Supérieure de Maroua, tous les candidats originaires du Septentrion présélectionnés par le ministère de l’enseignement supérieur. Une introduction par effraction des ressortissants du Grand Nord dans la liste des candidats définitivement admis à l’ENS de Maroua selon l’association estudiantine.

Se faisant plus précise, l’Addec écrit : Le sacrifice du mérite et de la compétence sur l’autel des considérations ethno régionales n’est certes pas une pratique nouvelle dans votre mode de gouvernement, mais c’est avec l’affaire de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Maroua (que vous évoquiez d’ailleurs dans votre discours sur un air d’autosatisfaction) que l’on a récemment franchi la ligne rouge. Elle s’émeut de ce que le chef de l’Etat, dans son discours à la jeunesse du 10 Février 2009, ne se soit pas étendu sur les « valeurs patriotiques » ou les conceptions des principes d’«égalité des chances », de « compétence » et de « compétitivité » (évoqués dans votre discours !) qui ont présidé à l’admission de la totalité des 4952 « ressortissants du Grand Nord » qui, du seul fait de leur origine et par la magie d’une décision politique, ont été ajoutés aux 2 200 « simples » camerounais retenus quant à eux sur la base du mérite. L’admission de ces intrus est une prime à la paresse, à la médiocrité et au culte du moindre effort. Elle participe d’une logique de distribution de strapontins et de rentes de situations à quelques uns plutôt que d’une politique de redistribution saine des ressources. Plus grave encore, le syndrome de Maroua fait peser le risque d’une désintégration de la Nation, conséquence d’une éventuelle dynamique à rebours et d’une régression vers l’ethnie fait observer l’Addec.


L’admission de ces intrus est une prime à la paresse, à la médiocrité et au culte du moindre effort. Elle participe d’une logique de distribution de strapontins et de rentes de situations à quelques uns plutôt que d’une politique de redistribution saine des ressources. Plus grave encore, le syndrome de Maroua fait peser le risque d’une désintégration de la Nation, conséquence d’une éventuelle dynamique à rebours et d’une régression vers l’ethnie.
Addec


"Comme de tradition, vous vous êtes occupé à faire vivre, dans un discours d’autosatisfaction, des statistiques ainsi qu’un train de mesures, de décisions et de réalisations sinon incantatoires, du moins inexistantes et invisibles dans le quotidien angoissant d’une génération en proie au désarroi" fait remarquer l’association estudiantine qui n’épargne pas le bilan élogieux dressé par le président camerounais quand aux progrès accomplis par l’enseignement supérieur au Cameroun. Dans son discours, Paul Biya indiquait qu’ « au plan des infrastructures, il serait fastidieux d’énumérer les multiples réalisations qui ont été achevées ou mises en chantier au bénéfice de nos universités ». « Sachez qu’il s’agit de bâtiments académiques, de laboratoires, de bibliothèques, d’amphithéâtres et de blocs pédagogiques et j’en passe » avait-il martelé mais pour l’Addec,

les universités camerounaises que nous fréquentons souffrent toujours d’un manque criard d’infrastructures, d’une insuffisance et d’un vieillissement du personnel enseignant (officiellement 2.179 enseignants dont la moyenne d’âge est de 47ans pour 115.710 étudiants). Les bibliothèques et les laboratoires – là où ils existent – sont désoeuvrés. La médiocrité et l’obsolescence des enseignements dispensés ainsi que leur inadéquation révoltante par rapport aux exigences locales de développement n’ont pas pris fin avec l’introduction du système LMD.
Addec


L’Addec souhaite pour finir que le chef de l’Etat appelle à l’ouverture d’un Grand Débat national sur les valeurs qui fondent la République et le vivre ensemble. Un débat auquel tous les secteurs d’activités et l’ensemble de l’opinion nationale (la société civile, les partis politiques, la communauté estudiantine et toute la communauté universitaire, etc.) devraient prendre part, afin de se prononcer sur les grands enjeux de l’heure et sur les graves hypothèques qui pèsent sur la cohésion de la Nation ainsi que sur le modèle de société que l’on entend léguer à la jeunesse camerounaise et à la postérité toute entière

mardi 17 février 2009

Festival : Le jazz se déploie à Yaoundé

Du 26 Février au 1er Mars 2009, des chanteurs de jazz se produiront au restaurant l’Awalé

Comité d'organisation

Profondément convaincus des immenses talents des artistes camerounais, nous voulons que ce festival soit un lieu de rencontres et d’échanges. Pour ce faire, nous nous sommes assurés du concours de plusieurs groupes venant de l'étranger, de la France, de l’Allemagne, de la Centrafrique notamment.
Comité d'organisation

Eko Roosevelt, Bébé Manga, Sylviane Fessieux, Ferouze, Oyono’s Band, Guillaume King, c’est au moins 17 groupes camerounais et étrangers qui se produiront au restaurant l’Awalé du 26 Février au 1er Mars 2009. Il s’agit en fait des chanteurs de jazz et de genres musicaux dérivés. Ce sera à l’occasion de la première édition de l’Awalé Jazz Festival d’ici et d’ailleurs. D’après les organisateurs, ce festival vient « combler le vide laissé par la disparition du festival Jazz sous les manguiers ». Il s’agit en outre, à travers ce festival, de promouvoir et de développer la musique jazz au Cameroun.
Ce festival sera l’occasion de rencontres et d’échanges entre les artistes, le public et ces artistes. Une foire sera aussi organisée pour des artisans, des sculpteurs etc. « Profondément convaincus des immenses talents des artistes camerounais, nous voulons que ce festival soit un lieu de rencontres et d’échanges. Pour ce faire, nous nous sommes assurés du concours de plusieurs groupes venant de l'étranger, de la France, de l’Allemagne, de la Centrafrique notamment » affirme t-on dans le comité d’organisation. « N’importe quel artiste peut venir pour vu qu’il fasse quelque chose d’intéressant » ajoutent les organisateurs.
Pour ce qui est de l’accès au festival, les visiteurs devront débourser 1000 Francs par soirée ou alors, ils peuvent s’acheter des billets de 2000 Francs qui seront valables pour toute la durée du festival.

L’Awalé pour promouvoir le Jazz
Né il y a 2 ans, l’Awalé est une association à but non lucratif ayant pour vocation, la promotion des artistes dans le domaine de la musique, la danse, la peinture et le cinéma. C’est aussi un club de jazz et même le seul club de jazz de la capitale où se produisent trois jours par semaine, plusieurs musiciens de la place Cette association regroupe une centaine d’adhérents passionnés de musique, musiciens professionnels et amateurs, peintres, cinéastes et bienfaiteurs. L’Awalé envisage de mettre bientôt en place un cinéma en plein air pour tous les amoureux du 7ème art. L’Awalé est situé au cœur de la ville de Yaoundé, à deux pas de l’ambassade de Grande Bretagne, derrière la Maetur.

Catastrophe de Nsam : 11 ans après, le souvenir du drame reste vivant

L'explosion de 2 wagons citernes de la SCDP près de Yaoundé entraîna officiellement la mort de plus de 200 personnes


La Catastrophe de Nsam est l'une des plus meutrières de l'histoire de Yaoundé et du Cameroun
Samedi 14 Février 1998. Il est 13 heures à Nsam, une banlieue de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Des wagons-citernes de la Société camerounaise de dépôts pétroliers (Scdp) se sont renversés accidentellement sur les rails. Et d’où s’abreuvent depuis la matinée des populations appâtées par le gain de l’occasion. Ces wagons-citernes en « divagation », auraient été siphonnés par les populations riveraines. Un incendie se déclare sur les lieux et trouve un terrain favorable provoquant un drame inédit. Plus de 250 Camerounais décédés, des centaines de blessés et des familles marquées à vie.
Au lendemain du jour de la catastrophe, le directeur général de la Société Camerounaise des produits des dépôts pétroliers, Jean Baptiste Nguini Effa, avait expliqué aux médias que sa société avait renvoyé les deux citernes à la Régifercam , société qui gérait les chemins de fer à cette époque, parce qu’elles avaient subi une manœuvre frauduleuse au cours de leur acheminement à Yaoundé. La Régifercam avait abandonné les deux citernes sans surveillance. Jusqu’à ce que les populations viennent y recueillir du carburant. La suite, on la connaît. Un drame resté mémorable jusqu’à ce jour.

Plus jamais ça

Au moment où l’on se rappelle de cette tragédie, il est à noter que des efforts sont faits pour limiter ou prévenir la survenance de ce type d’incident. Aussi le plan de communication pour l’atteinte des objectifs de sensibilisation de la population aux dangers liés à la manipulation frauduleuse des produits pétroliers a été présenté le 03 février 2009 à Yaoundé, aux responsables du ministère de l’eau et de l’énergie. C’était en présence du ministre Jean Bernard Sindeu, qui présidait la rencontre, et des partenaires du secteur pétrolier basés au Cameroun. La présentation a été faite par le comité de suivi du projet.
L’objectif de ce plan de communication est de susciter le changement de comportement de différentes cibles, d’informer et d’éduquer les populations sur les conséquences liées à la fraude et à la manipulation des produits pétroliers.
Quand aux familles frappées par le drame, des décrets du Premier ministre avaient été signés le 24 juin 2004 portant expropriation et indemnisation des déguerpis du périmètre de sécurité du dépôt de la SCDP de Nsam. Les 66 familles concernées par la mesure ont perçu près de deux milliards de FCFA, pour leur permettre de s'installer dans la zone de recasement au quartier Mendong.

Le recasement en question s'est effectué en plusieurs étapes. D'abord, la préparation de l'opération qui consistait en la création d'un lotissement aménagé par les soins de la MAETUR, pour un montant de 800 millions de F CFA. Un terrain de six hectares a été acquis et divisé en 100 lots avec des voies entièrement viabilisées, eau courante et électricité. Mais 11 ans plus tard, le souvenir du drame reste très vivant.

samedi 14 février 2009

Livres : Polémia explique La tyrannie médiatique

Dans un ouvrage de 68 pages, la fondation Polémia, démontre comment les médias exercent une dictature sur l’opinion

© Couverture du livre la tyrannie médiatique
Pour la fondation Polémia, « Décrire une tyrannie, c’est déjà l’affaiblir ». C’est donc pour affaibir la tyrannie des médias qu’elle a décidé de faire une description sans complaisance des médias qui non seulement ne sont pas neutres, mais s’illustrent par la dictature de l’instant, de l’émotion, de l’image, du spectaculaire et de l’approximation systématique. En fait, la tyrannie médiatique se définit par la conjonction de 3 facteurs : le remplacement de l’information (fait de porter à la connaissance des autres, des faits précis) par la communication (scénariser, théâtraliser des données vraies ou fausses dans un but idéologique, politique ou commercial), l’application à l’univers de la pensée des règles d’airain de fonctionnement de l’univers médiatique et l’imposition des règles dominants de la classe médiatique à l’ensemble de la société. Parce que les médias ont choisi de communiquer plutôt que d’informer, ils sont désormais soumis aux jeux d’argent et de puissance, aux règles marchandes adoptées dans l’objectif de distraire des clients ou de servir les intérêts idéologiques, politiques ou commerciaux des commanditaires. C’est ainsi que les médias sont parfois instrumentalisés pour servir des intérêts injustes. En 1990, révèle le livre, une agence américaine monte une campagne pour accréditer l’idée qu’en arrivant à Koweit City, les soldats irakiens ont débranché les couveuses d’une maternité. Le montage servira à légitimer la première guerre du golfe.
En fait, il existe des postulats à « l’idéologie médiatique » : L’un de ses postulats est de toujours vanter les bienfaits de la mondialisation des hommes et des marchandises, du libre-échangisme, de l’immigration, du multiculturalisme. L’autre postulat, c’est la rupture avec les racines et la volonté de promouvoir ce qui s’oppose à toute forme d’héritage historique et spirituel. Les deux autres postulats concernent singulièrement la France et l’Europe. Il y a une double culpabalisation de la France et au-delà de l’Europe continentale en s’appuyant à la fois sur la 2ème guerre mondiale et la colonisation et enfin, il y a une idée selon laquelle la gauche est moralement meilleure que la droite ; elle a donc moins à se justifier car elle risque moins la mise en accusation. « C’est le carré carcéral, la grille idéologique commune aux grands médias au sein de laquelle ils enferment leur interprétation des événements » explique le livre.
D’après le livre, la tyrannie médiatique se déploie dans le domaine politique et influence les choix démocratiques. La scénarisation de la vie politique enfume largement le choix de l’électeur. L’homme politique n’échappe pas à cette dictature des médias. Il est pris en tenaille entre communiquer pour chercher à plaire et gouverner qui conduit le plus souvent à déplaire puisque gouverner c’est contraindre et donc déplaire. La Justice est aussi otage de la tyrannie médiatique. C’est une institution média-dépendante. Les juges ont été attirés par les médias comme les phalènes par la lumière. Désormais, c’est la connivence journaliste/magistrat fondée sur un délit – la violation du secret de l’instruction – qui rythme le calendrier judiciaire. C’est à l’aune de l’opinion médiatique que bien des affaires sont instruites, moins en fonction du dossier qu’en raison de son retentissement médiatique probable. Le livre fait aussi aux médias, le procès d’être des Armes de Manipulation Massives. L’on l’a constaté avecle cas de l’Irak où il n’existait pas d’armes de destruction massives. Mais les médias (Armes de Manipulation Massives) ont contribué à inscrire cette idée dans l’opinion, facilitant l’entrée de l’arnée américaine sur le territoire irakien.

Internet, une solution ?

Pour combattre ou échapper à cette tyrannie médiatique, le livre suggère une réponse hygiéniste qui consiste à cultiver l’esprit critique afin de discerner ce qui peut être bon ou mauvais dans les médias. Il y a aussi une réponse technologique à travers Internet qui est présenté comme l’altermédia. Internet garantit une réelle diversité sur tous les sujets : les pensées et les opinions dissidentes y sont plus facilement accessibles qu’à travers les journaux, les librairies et à fortiori la télévision. Il y a aussi sur Internet les moteurs de recherche qui sont « des robots sans conscience politique ». L’intermédiation absolue des journaux, des radios et des télés est terminée. Ce qui est en train de disparaitre en réalité, c’est le schéma traditionnel d’un centre tout-puissant informant et formatant activement la périphérie passive. Mais Internet n’échappe pas toujours à « l’emballement médiatique ». Il contribue même parfois à amplifier certaines réalités. On peut relever pour accréditer cette thèse que « l’emballement médiatique » a été observé pendant la campagne présidentielle américaine. Et Internet n’y a pas échappé.
Incubateur d’idées et site d’informations et d’analyses, la fondation Polémia a pour but de réintroduire la libre confrontation des idées dans le débat. Synthèse de nombreux textes mis en ligne sur le site de la fondation (www.polemia.com), La Tyrannique médiatique est le premier essai de la fondation. Un essai qui décrit pour l’affaiblir le quatrième pouvoir, les médias, qui sont de plus en plus tyranniques. Heureusement peut-on lire, Internet peut jouer un certain rôle pour accompagner des bouleversements majeurs et faire tomber le monopole du pouvoir de la classe médiatique. Donc, pour le plus grand bien de la liberté de l’âme et de l’esprit, la websphère peut tuer la vidéosphère.

jeudi 12 février 2009

Cameroun: Cet homme qui veut renverser le pouvoir de Yaoundé

Liman Oumate Malloum Boukar se dit chef d’un groupe rebelle baptisé MPLC

Il fait l'actualité depuis quelques jours au Cameroun. Depuis le Lundi 2 Février 2009, date à laquelle l’hebdomadaire régional l’œil du Sahel l’a révélé au grand jour en le présentant comme « l’homme qui veut libérer le Nord Cameroun ». Il a ainsi suscitée une « affaire » en faisant inonder de tracts frappés de logos du Mouvement pour la Libération du Cameroun (MPLC), plusieurs villes de l’Extrême Nord. Le déploiement des autorités comme le président de l’Assemblée Nationale, Cavaye Yeguié Djibril, le ministre de la Justice, Amadou Ali, le directeur général de la Caisse de Stabilisation des prix des Hydrcarbures (Csph), Ibrahim Talba Malla ont eu le don de lui donner une certaine ampleur. Ce qu’on sait, c’est qu’il se trouverait dans les Monts mandaras. Sans plus. Mais il a surtout ameuté la République en faisant parvenir aux autorités, une lettre ouverte au président de la République où il fait le procès des 26 ans de pouvoir du président Paul Biya et demande à celui-ci de quitter le pouvoir. « Le Président Biya a épuisé le temps qui lui est imparti, il doit partir. En tout cas, nous le ferons partir » a-t-il confié à notre confrère de Mutations.

Liman Oumate Malloum Boukar

Ce qu’on sait de lui, c’est qu’il aurait fait fortune dans la vente des produits pharmaceutiques à Mora. Il aurait perdu des millions de Francs Cfa dans une opération foireuse en 2004. Après ce triste épisode, il est parti s’installer au nigeria. Il s’est ensuite replié au Nord dans les années 2005 et s’est alors engagé dans la vente des médicaments de rue, en provenance du Nigeria. En 2008, des gens l’auraient aperçu dans les rues de Kousseri où il est très connu des milieux des vendeurs de médicaments de la rue qu’il ravitaillait régulièrement.

Des dernières informations en provenance de l’Extrême-Nord, des opérations militaires et policières sont en cours pour le neutraliser. Reste qu’on ne sait pas grand-chose sur sa localisation, sa capacité de réaction (il affirme être entouré de 2000 personnes), sur ses attaches avec les pays étrangers (il assure avoir des contacts en Lybie et au Niger). Mais il pourrait aussi s’agit simplement d’une grossière mise en scène orchestrée par un déséquilibré mental.

Quoiqu’il en soit, le mouvement de rébellion que tente de mettre en place Liman Oumate Malloum Boukar survient dans un contexte sécuritaire particulièrement difficile au Cameroun. Un contexte marqué par des cambriolages à répétition dans les services administratifs, des attaques aux larges de certaines côtes de notre pays et une invasion encore récente de la ville de Limbé par des « individus non identifiés » qui avaient occupé une partie de la ville pendant plusieurs heures et ont cambriolé des banques emportant d’énormes sommes d’argent. Si dans un tel contexte devait survenir un mouvement rebelle, c’est dire s’il ne serait pas gagné d’avance de le maîtriser. Autre danger, le Tchad, pays très instable se trouve à quelques pas de là.

DED: Un service allemand pour le développement du Cameroun

Des actions prioritaires sont menées par Le Deutscher Entwicklungsdienst (DED) pour le développement du Cameroun

Un assistant technique du DED prodiguant des conseils



Assistance technique et financière à la décentralisation, promotion de la société civile, lutte contre le VIH/SIDA et gestion des ressources naturelles sont quelques actions prioritaires menées par Le Deutscher Entwicklungsdienst (DED) ou service allemand de développement.

Présent au Cameroun depuis 1965, le DED est un service d’envoi de personnel et d’appui au processus de développement des pays étrangers. Elle est engagée dans des secteurs prioritaires définis au préalable par le gouvernement camerounais en concertation avec le gouvernement allemand. Les zones d’intervention concernent trois secteurs. Le premier secteur est la décentralisation, le développement local et la gouvernance. Le deuxième secteur est la gestion des ressources naturelles et le développement rural et le dernier secteur santé avec la lutte contre le Vih-Sida. Et le troisième secteur est la gestion des ressources naturelles et le développement local.
En Novembre 2003, le Cameroun et l’Allemagne ont adopté une stratégie commune : « Décentralisation, Développement local et gouvernance » en vue de soutenir le processus de décentralisation et d’améliorer les conditions de vie des populations dans les communes. Cette stratégie est opérationnalisé par le Programme d’Appui à la Décentralisation et Développement Local (PADDL) qui est un programme mené par le DED, la Coopération Technique Allemande (GTZ) et le Banque Allemande de Développement (KfW). Trois régions bénéficient du PADDL. Il s’agit du Centre, de l’Ouest et de l’Extrême Nord. En ce qui concerne le travail concret du DED dans le PADDL, il met des assistants techniques à la disposition des agents communaux, des élus et des administrations communales. Ces assistants techniques leur offrent l’appui à une formation sur la décentralisation et la gouvernance locale. En outre, le DED soutient les Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC) et le Centre de Formation pour l’Administration Locale (CEFAM). Ceci, dans une stratégie d’améliorer l’organisation institutionnelle.

En ce qui concerne la promotion de la société civile, le DED appuie les organisations qui y sont liées. La méthode du DED est la même que l’appui à la décentralisation puisqu’il met à la disposition des ces organisation des experts qui assurent les formations de leurs membres dans plusieurs domaines : le développement, la gestion des finances et du personnel, la conception et la réalisation des programmes et des projets, la planification, le suivi et l’évaluation, la communication externe et interne, le plaidoyer et le lobbying et enfin le dialogue et la coopération avec le secteur public. A cet effet, le DED offre trois types d’appui à ses partenaires : l’assistance technique d’1 à 3 ans aux organisations qui en font la demande, la possibilité d’une subvention salariale, pour une durée déterminée, aux experts nationaux employés dans les organisations partenaires et enfin, le DED cofinance des petits projets des organisations partenaires.

Pour ce qui est du secteur sanitaire, les assistants techniques du DED travaillent depuis 2006 pour soutenir la Stratégie Nationale de Lutte contre le Vih. Sa contribution se concentre sur l’augmentation des préservatifs disponibles, l’organisation des campagnes de sensibilisation, la mise sur pied d’un réseau avec l’association des personnes vivant avec le Vih, les Ong, les personnes ressources et les communes, l’appui au renforcement de l’organisation et le management de la structure du Marketing Social. Autant d’actions qui visent à réduire la maladie dans les Régions du Littoral, du Nord, de l’Extrême Nord, de l’Adamaoua, de l’Ouest et du Nord-Ouest.

Pour ce qui est enfin du secteur « Gestion des Ressources Naturelles et Développement Rural », le DED encadre des activités de gestion des ressources naturelles pour harmoniser la protection des ressources naturelles avec le développement rural. Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la mise en oeuvre du Programme Sectoriel des Forêts et de l’Environnement
(PSFE) en partenariat avec le Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) et le Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature (MINEP). Le maintien des écosystèmes de haute valeur à travers l’intégration et la participation de la population, la gestion durable des ressources forestières et exploitation soutenue des produits forestiers, l’amélioration des conditions cadres pour l’utilisation des ressources forestières, la promotion des sources de revenu alternatives sont quelques objectifs poursuivis par le DED dans ce secteur.

Partenaire pour le développement du Cameroun, le DED est une société civile à responsabilité reconnue d’utilité publique. Il est financé par le budget fédéral d’Allemagne et fait partie de la coopération allemande en étroite collaboration avec la Coopération Technique Allemande (GTZ) et le Banque Allemande de Développement (KfW). La directrice actuelle du DED au Cameroun est madame Maria WEITZ.

samedi 7 février 2009

CAF: Vers une tranquille réélection de Issa Hayatou

Le président actuel devrait rempiler au cours de l'élection du Comité Exécutif de la Confédération

Issa Hayatou

C’est du 10 au 11 Février 2009 qu’aura lieu à Lagos au Nigeria la prochaine assemblée générale élective de la Confédération Africaine de Football (CAF). L’instance faîtière du football continental est appelée à renouveler son comité exécutif. La réélection du président Issa Hayatou devrait être une formalité. Il est en effet le seul candidat à la présidence de la CAF. Réuni le 17 Novembre 2008 à Douala, le Comité d’urgence du bureau Exécutif de la Confédération Africaine de Football, (Cameroun) a entériné les candidatures aux prochaines élections au sein du Comité Exécutif de la CAF. Le retrait du président de la fédération ivoirienne Jacques Anouma a laissé la voie libre au président de la Confédération Africaine Football (CAF) Issa Hayatou pour un nouveau mandat de quatre ans à la tête de l'instance africaine.

Issa Hayatou s’est ainsi retrouvé sans concurrent pour briguer la présidence de la CAF qu’il pilote depuis 1988, après avoir été réélu en 1992, 1996, 2000 et 2004. Outre l’élection présidentielle qui marquera cette 31ème Assemblée Générale de la CAF, celle de six membres du Comité Exécutif ainsi que l'élection d'un des représentants africains au sein du Comité Exécutif de la FIFA sera à l’ordre du jour. L'assemblée générale entendra, par ailleurs, le rapport d'activités du Secrétaire général, Mustapha Fahmy, concernant l'année écoulée, le rapport de développement de chacune des unions zonales et se penchera sur le bilan financier de la CAF et sur le projet de budget présenté par le président de la commission des finances Suketu Patel et soumis à son approbation. Cette année, aucune modification des statuts et des règlements n'est prévue. Aucune proposition particulière n'a été présentée, dans les délais, ni par une ou l`autre des associations nationales.


Issa Hayatou

Les bons points du président sortant
L’histoire retiendra que c’est sous l’ère Hayatou que le nombre d’équipes africaines en phase finale de la Coupe du Monde de football est passé de deux à trois en 1994 puis de trois à cinq à partir de l’édition de 1998. A cette véritable victoire dont il peut s’attribuer le mérite, l’on peut ajouter le fait que la Coupe d’Afrique des nations qui se disputait avec huit équipes jusqu’en 1990 est passée à 12 équipes en phase finale, puis 16 équipes à partir de 1996. A partir de 1997, la Coupe d’Afrique des clubs champions devient la CAF Champions League avec un format de championnat (deux groupes de quatre) à partir des quarts de finale. Dès1998, le championnat d’Afrique féminin est mis sur pied. Une phase finale avec huit équipes est instituée à l’instar du Championnat Juniors. Sur une proposition du Président de la CAF, la Coupe d’Afrique des nations deviendra tous les quatre ans, une épreuve qualificative à la Coupe du Monde de Football.

Cette nouvelle formule assurera la présence des joueurs expatriés à toutes les rencontres qualificatives et permettra aux associations nationales de se conformer au calendrier international harmonisé. Jusqu’en 1988, la CAF n’avait des contacts qu’avec l’ AFC, (l’Asian Football Confederation.). Depuis l’accession de Issa Hayatou à la Présidence de la CAF, la Confédération Africaines de Football s’est ouverte à d’autres continents et notamment l’Europe. Un protocole d’accord a été signé en 1997 avec l’UEFA (le projet Méridien). Un championnat de jeunes de moins de 18 ans oppose tous les deux ans quatre équipes européennes à quatre équipes africaines. Tous les deux ans, l’UEFA soutient deux associations nationales africaines pour leur apporter son soutien financier et logistique dans différents secteurs. En 1988, seule la Coupe d’Afrique des Nations était commercialisée et ses images suivies en dehors de l’Afrique dans quelques pays européens et asiatiques. Aujourd’hui, ce sont presque toutes les compétitions de la CAF qui sont commercialisées et les images de nos compétitions sont suivies à travers tous les continents dans plus de 100 pays. En dehors de la CAN qui demeure la vitrine du football africain, la CAF Champions League a également acquis ses lettres de noblesse. Au cours de la Présidence de Monsieur Hayatou, l’Afrique a eu l’insigne honneur de voir un arbitre africain en l’occurrence Said Belqola diriger une finale de Coupe du Monde en Juillet 1998 à Paris. En 1996, le nombre de membres africains au Comité Exécutif de la FIFA est passé de trois à quatre. On se souviendra que Issa Hayatou avait fait rêver la galaxie du sport en Afrique en déposant sa candidature à la présidence de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) en 2002. Même s’il avait été battu par le président sortant Sepp Blatter, son audace fit soulever des espoirs inattendus parmi quelques amoureux du Football en Afrique. On retiendra enfin que c’est sous sa présidence qu’un pays africain (l’Afrique du Sud) a été désigné pour accueillir la coupe du monde de Football. C’est en qualité de président de la CAF qu’il participera à cette compétition mondiale. Avec un tel bilan, qui n’est pas seulement positif, Issa Hayatou ne pouvait pas manquer d’écrire encore quelques pages du football africain. Peut-être pendant quatre dernières années.

Cameroun: La visite du pape suscite la controverse dans la presse

La presse camerounaise s’interroge sur les mobiles et les retombées éventuelles de cette visite

Le Cameroun accueille dès le 17 Mars prochain, et ceci pour la troisième fois, une visite papale. Après Jean Paul II en 1985 et 1995, Benoît XVI foulera le sol du Cameroun dans moins de deux mois. Ce voyage survient dans un contexte problématique marqué d’après BEBELA par « la distorsion des fonds à l’archidiocèse de Yaoundé, l’assassinat des prêtres ci et là, les batailles tribales entre Bassa-Bamiléké-Béti et le nombrilisme séculaire pour ne citer que ceux-là ». L’ANECDOTE écrit, pour sa part que, la visite d’un pape en Afrique vise essentiellement la reconquête des fidèles dans un continent qui est tombé entre les mains de nouvelles églises.


L’église catholique a du mal à conserver sa place de première religion chrétienne, dans de nombreux pays en Afrique, tant les églises réveillées pullulent et ont fondé leur prosélytisme sur les misères et les pertes de repères des populations. Mais que vient le pape cette fois au Cameroun ? Ledit voyage aurait été motivé par une réunion préparatoire d’un synode sur l’Afrique prévu en Octobre au Vatican rapporte LE POPOLI. Mais il s’agit d’un prétexte parmi tant d’autres à en croire les journaux camerounais que nous avons feuilletés et qui ne sont pas avares de supputations. Vient-il prononcer la béatification de Monseigneur Henri Vieter, le père Pallotin devenu évêque après avoir conduit les premiers pas de la chrétienté au Cameroun ? Hypothèse possible qui n’enchante pas la curie locale selon L’ANECDOTE. Les chrétiens du Cameroun ont du mal à croire que le premier saint dans l’histoire du Cameroun soit un allemand ; par ailleurs réputé pour avoir été d’une rudesse à la lisière de la barbarie. L’ANECDOTE titre « A nous les saints ! » et cite les prélats du terroir comme Baba Simon, André Wouking, Jean Zoa, Engelbert Mveng et Meinrad Hebga qui pourraient bénéficier de cette consécration. Mais l’arrivée du pape est peut-être une invitation de Poupoul Ier (Paul Biya, Ndlr) écrit LE POPOLI qui ajoute que d’autres [personnes] y décèlent une réaction du Vatican au climat délétère socio-politique qui prévaut au Cameroun. « Cette dernière hypothèse remporte l’adhésion du plus grand nombre qui espère voir le saint père remonter les bretelles du monarque d’Etoudi pour sa gestion du pays ». Dans le cas contraire poursuit LE POPOLI, « le père de Brenda et Bakassi pourrait tirer quelques gloires de cet événement et surtout l’évoquer pour cautionner sa future candidature à la présidentielle de 2011 ». Le journal de Nyemb Popoli publie une caricature opportunément satirique dans laquelle on peut voir le président Biya dire : « Si Dieu même en personne est avec moi, qui se dressera contre moi ? » Le journal satirique conclut qu’après tout, la visite papale est une bénédiction pour le peuple tout entier, un motif de fierté pour la communauté religieuse catholique camerounaise particulièrement.


A moins de deux mois de cette visite papale, les camerounais expriment déjà leurs attentes. Dans un exercice qui commence à lui être familier, LA METEO a ouvert ses colonnes aux camerounais de tous les horizons. Entre la fierté des uns qui estiment que c’est un honneur pour le Cameroun d’être le premier pays africain à recevoir la visite du pape Benoît XVI et la déception des autres qui s’interrogent sur les sommes d’argent qui seront dépensées à l’occasion de cette visite, chacun y va de ses attentes : consolidation de la paix, arrestation des casses perpétrés par la communauté urbaine de Yaoundé, critique sans concession contre le pouvoir de Yaoundé, dialogue avec la jeunesse, les attentes des camerounais sont assez contrastées. Chose compréhensible puisque certains camerounais ne gardent pas que de bons souvenirs des visites de Jean Paul II en 1985 et 1995. « Il faut relever qu’à la fin de la dernière visite papale au Cameroun, une vague de misère sans précédent s’était abattue sur le pays » écrit LE POPOLI. En tout cas, cette visite, avant qu’elle soit, génère déjà bien de polémiques et de controverses.

jeudi 5 février 2009

Partenariat : Synergies Africaines et Microsoft Afrique liés par un partenariat





Une cérémonie a eu lieu, cette semaine au siège des synergies africaines à cet effet

Vous allez avoir accès à tous nos logiciels, tous sans exception… Et nos collaborateurs vont venir chaque année pour mettre à jour ces logiciels.
Cheick Modibo Diarra, président de Microsoft AfriqueIl s’adressait ainsi à Jean Stéphane Biatcha, secrétaire exécutif des Synergues Africaines. C’était ce Mardi 3 Février 2009, au siège de Synergies Africaines à Yaoundé. Cette promesse de mettre à la disposition des Synergies Africaines, tous les logiciels de Microsoft Afrique a été doublée d’une autre: [i Nous allons offrir à nos partenaires – dont Microsoft Afrique – un audit gratuit de leurs systèmes d’information]. Cheick Modibo Diarra est au Cameroun. La signature du protocole d’accord entre Microsoft Afrique et Synergies Africaines contre le Sida et les souffrances est la première étape de sa visite de trois jours. Un protocole d’accord dont les principaux points d’ancrage sont: le renforcement des capacités institutionnelles de Synergies Africaines ; les échanges d’informations sur les applications innovantes des TIC et leur intégration dans les stratégies de prévention et de prise en charge du Vih/Sida et des principales endémies en Afrique ; l’amélioration de l’accessibilité des communautés aux solutions informatiques adaptées à leurs besoins.


Pour Jean Stépahane Biatcha, secrétaire exécutif des Synergies Africaines, cet acte « est la traduction concrète d’une vision de collaboration forte entre deux partenaires partageant une volonté et des aspirations communes ». Pour lui, la signature du protocole d’accord de partenariat est la suite logique à de nombreux contacts. Dans son allocution, il a en effet revelé que Cheick Modibo Diarra et les synergies africaines avaient déjà noué 3 contacts majeurs : les 14 et 15 Novembre 2007 à Niamey à l’occasion de la 3ème conférence des premières dames des Synergies Africaines, le 13 Décembre 2007 à l’occasion de sa visite au Centre de Référence International Chantal Biya pour la Recherche sur la Prévention et la Prise en Charge du Vih/Sida et lors de la distinction de la première dame camerounaise Chantal Biya comme ambassadrice de Bonne Volonté de l’Unesco.
Cet acte est la traduction concrète d’une vision de collaboration forte entre deux partenaires partageant une volonté et des aspirations communes.
Jean Stépahane Biatcha, secrétaire exécutif des Synergies AfricainesA l’occasion de cette visite, il a réaffirmé sa promesse à l’endroit des étudiants de l’école polytechnique de Yaoundé. « J’ai fais la promesse de venir donner des cours aux étudiants de l’école polytechnique de Yaoundé. Je crois qu’avant la fin de l’année, je vais venir leur donner des cours de mécanique spatiale et de navigation interplanétaire » a-t-il déclaré.Astrophysicien de renommée internationale directeur de programme d’exploration à la NASA, Cheick Modibo Diarra est malien. Il fonde en 1999 la fondation PATHFINDER pour l'éducation et le Développement. Il devient président de Microsoft Afrique en 2006, année de sa nomination comme ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO. Sa visite au Cameroun se poursuit jusqu’à Jeudi prochain. Il rencontrera plusieurs hauts responsables camerounais dont le premier ministre.

Droits de l’homme: Le gouvernement du Cameroun répond à Amnesty



Le ministre de la Justice a diffusé un communiqué qui revient sur le rapport de Amnesty International


Le gouvernement procède lui-même depuis plusieurs années à une évaluation sans complaisance de son propre dispositif de promotion et de protection des droits de l’homme, donnant lieu à la publication d’un rapport annuel sur l’état des droits de l’homme, à l’élaboration duquel participent activement les organisations les plus représentatives de la société civile.
Amadou Ali, ministre de la Justice


Ce n’est pas souvent qu’on entend le ministre Amadou Ali se répandre dans les médias. Même par voie de communiqué. C’est dire si le rapport de l’Organisation Non Gouvernementale (Ong) Amnesty International a provoqué des insomnies dans le sérail. Mardi 3 Février 2008, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Amadou Ali, a publié un communiqué pour apporter certaines clarifications du gouvernement par rapport à la situation des droits de l’homme au Cameroun. Quelques jours après la sortie du rapport annuel de Amnesty International qui a dressé un bilan catastrophique sur l’Etat des Droits de l’Homme au Cameroun. Sans contester fondamentalement le rapport de Amnesty International, le gouvernement camerounais s’est plutôt agrippé sur un détail pour le moins mineur : le refus de l’Etat du Cameroun d’accueillir les représentants de l’Ong. Le ministre Amadou Ali écrit : « le gouvernement tient à préciser – s’agissant de la visite des représentants de Amnesty International au Cameroun – qu’un accord leur a été notifié par lettre du 3 Août 2007. La visite n’a pu avoir lieu le 27 Octobre 2007 du fait de l’indisponibilité d’un de ses délégués prétendument endeuillé. Il appartenait dès lors à ladite organisation de formuler une nouvelle demande avec de nouvelles propositions de dates ». Au passage, le gouvernement marque sa surprise « face à cette évolution autant inattendue qu’injustifiée ».
Malgré la colère du gouvernement que l’on peut lire entre les lignes - il qualifie de prétendu, le deuil d’un délégué de Amnesty International – le gouvernement « réaffirme néanmoins son entière disponibilité à répondre favorablement à toute sollicitation visant le respect des droits de l’homme ainsi que l’amélioration de la gouvernance, valeurs auxquelles notre pays est tout entier attaché. »

Le gouvernement brandit ses efforts

Le ministre de la justice ne s’arrête pas aux récriminations contre l’Ong. Il avance quelques efforts faits dans le sens la promotion et la protection des droits de l’homme qui constituent « l’un des axes majeurs de l’action gouvernementale ». Selon le ministre de la justice, le gouvernement procède lui-même depuis quelques années à une évaluation « sans complaisance » de son propre dispositif de promotion des droits de l’homme. Une évaluation qui donne lieu à la publication d’un rapport annuel sur l’état des droits de l’homme au Cameroun. Evaluation à laquelle participent « activement » les organisations « les plus représentatives de la société civile ». Le ministre révèle que cette évaluation a traité de nombreux cas qui ont débouché « sur des sanctions régulièrement rendues publiques par voie de presse ».

Le gouvernement tient à préciser – s’agissant de la visite des représentants de Amnesty International au Cameroun – qu’un accord leur a été notifié par lettre du 3 Août 2007. La visite n’a pu avoir lieu le 27 Octobre 2007 du fait de l’indisponibilité d’un de ses délégués prétendument endeuillé. Il appartenait dès lors à ladite organisation de formuler une nouvelle demande avec de nouvelles propositions de dates.
Amadou Ali, ministre de la Justice



Pour rappel, le Jeudi 29 Janvier dernier, Amnesty International a publié un rapport sur la situation des droits de l’homme au Cameroun. L’Ong y mentionne des homicides d’opposants politiques, les harcèlements des droits de l’homme et des journalistes, les persécutions des personnes présumées homosexuelles, les conditions de détention déplorables, la pratique de la torture, les exécutions extrajudiciaires, le maintien de la peine de mort et bien d’autres sujets etc. Pour ce qui est des multiples violations des droits humains soulignées par l’Ong, elles se rapportent majoritairement aux émeutes du mois de Février 2008 qui a conduit à des jugements expéditifs des émeutiers, les harcèlements des journalistes et plusieurs autres abus. La démarche du ministre, pour autant qu’elle soit justifiée, devrait plutôt se traduire par la sensibilisation des forces de l’ordre qui semblent ignorer ou mépriser les droits et les devoirs des citoyens mais aussi développer, ainsi que le recommande Amnesty International, « la culture des droits de l’homme » pour éviter le recours systématique à la violence et à la répression sauvage en cas de crises sociales.

mercredi 4 février 2009

Revendication: Les élites de l’Est Cameroun veulent leur université

Ils le font savoir dans un communiqué fait à Bertoua le 21 Janvier 2009.

Paul Biya, Président du Cameroun

Si l’on en croit un communiqué des élites de la Région de l’Est,Les filles et fils de la Région de l'Est-Cameroun exhortent le chef de l’Etat Paul Biya, à créer une Université technologique et minière dans leur Région. Une université qui, indique le communiqué, pourrait avoir une vocation sous-régionale en Afrique centrale. Les élites signataires motivent cette revendication par plusieurs arguments. Elles font remarquer que la Région de l’Est dispose d’un nombre important et d’une diversité des découvertes minières. Elles constatent une intense activité des compagnies minières dans les quatre départements de la Région. Et, relève le communiqué, il existe des clauses contenues dans les différentes conventions liant l'Etat du Cameroun à ces compagnies, clauses relatives aux transferts de technologies, à l'utilisation de la main d'œuvre locale et au développement socio-économique des zones riveraines aux gisements miniers et aux sites d'exploitation. Pourtant, l'impréparation d'une ressource humaine qualifiée dans les métiers de la transformation du bois avant l'exploitation forestière… n'a pas permis la création des industries du bois et le développement de cette Région, demeurée un puisard de matières premières brutes peut-on lire dans le communiqué qui souligne la carence criarde en ressources humaines qualifiées en matières minières. Ainsi que l'urgence de former des personnels hautement qualifiés devant servir dans les industries minières pendant les phases d'exploration, d'installation, d'exploitation et de transformation afin de faire du Cameroun, un véritable pôle d'exploitation, de transformation et d'exportation des produits miniers ainsi que d'autres technologies. Pour elles, il est impératif que chaque camerounais participe activement au développement durable du pays. Ce qui passe nécessairement par une meilleure formation académique et professionnelle. Donc, pour ces élites, le chef de l’Etat et le gouvernement camerounais doivent créer une Université technologique et minière dans la Région de l’Est.

Comme l’Université de Maroua?

Il n’y a certes pas de corrélation directe entre cette sorte de doléance émise par ces « élites » de la Région de l’Est et l’affaire de l’Université de Maroua dont l’école normale supérieure a récemment fait l’actualité à travers une revendication des députés du septentrion qui ont demandé et obtenu un réajustement à la hausse des quotas des candidats à admettre dans cette école. Cette fois-ci, la démarche semble relever de la même logique. Pour rappel, au début des années 1990, précisément lors de la campagne pour la première élection présidentielle multipartite au Cameroun en 1992, l’idée de la création d’un centre universitaire autonome à Maroua trottinait déjà dans les esprits. Le président de la République y était entièrement favorable. Des études avaient d’ailleurs été entreprises. Mais avec l’éclatement de l’Université de Yaoundé en 1993 et la création de six universités d’Etat, les populations de l’Extrême-Nord avaient plutôt été surprises que ce soit Ngaoundéré qui bénéficie d’une université. A Maroua, on avait mal avalé la pilule. Lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 1997, Paul Biya revenait sur le sujet dans son discours, comme pour indiquer aux populations de l’Extrême-Nord qu’il ne les avait pas oubliées. Il avait alors parlé des études pour le projet de création… 7 ans après, aucun signal fort. Lors de la campagne présidentielle de 2004, il affirmait : Je crois que Maroua aura son université , justifiant cette décision par « la complicité » [politique] qui existe entre lui et l’Extrême-Nord. La province, considérée comme la plus peuplée du pays, compte au moins six millions d’habitants. Ceux d’entre eux qui sont inscrits sur les listes électorales votent souvent majoritairement pour Paul Biya. Trois ans après, en lieu et place de l’université, le gouvernement proposait l’Ecole normale supérieure de Maroua. L’offre ne fût pas bien accueillie au sein de l’élite de l’Extrême-Nord. En attendant donc l’université, le gouvernement décide finalement de lancer l’école normale supérieure. Là encore, le « Grand Nord » réclame 60 %. Elle obtient mieux, 100% ! Guettant ensuite impatiemment le lancement de son université.

L’affaire de l’université de Maroua semble avoir fait tâche d’huile. Pour les élites d’autres Régions du pays qui entendent faire pareil. A commencer par les fameuses élites de l’Est. Et d’autres sans doute qui produiront des mémorandums allant dans le même sens.