jeudi 12 février 2009

Cameroun: Cet homme qui veut renverser le pouvoir de Yaoundé

Liman Oumate Malloum Boukar se dit chef d’un groupe rebelle baptisé MPLC

Il fait l'actualité depuis quelques jours au Cameroun. Depuis le Lundi 2 Février 2009, date à laquelle l’hebdomadaire régional l’œil du Sahel l’a révélé au grand jour en le présentant comme « l’homme qui veut libérer le Nord Cameroun ». Il a ainsi suscitée une « affaire » en faisant inonder de tracts frappés de logos du Mouvement pour la Libération du Cameroun (MPLC), plusieurs villes de l’Extrême Nord. Le déploiement des autorités comme le président de l’Assemblée Nationale, Cavaye Yeguié Djibril, le ministre de la Justice, Amadou Ali, le directeur général de la Caisse de Stabilisation des prix des Hydrcarbures (Csph), Ibrahim Talba Malla ont eu le don de lui donner une certaine ampleur. Ce qu’on sait, c’est qu’il se trouverait dans les Monts mandaras. Sans plus. Mais il a surtout ameuté la République en faisant parvenir aux autorités, une lettre ouverte au président de la République où il fait le procès des 26 ans de pouvoir du président Paul Biya et demande à celui-ci de quitter le pouvoir. « Le Président Biya a épuisé le temps qui lui est imparti, il doit partir. En tout cas, nous le ferons partir » a-t-il confié à notre confrère de Mutations.

Liman Oumate Malloum Boukar

Ce qu’on sait de lui, c’est qu’il aurait fait fortune dans la vente des produits pharmaceutiques à Mora. Il aurait perdu des millions de Francs Cfa dans une opération foireuse en 2004. Après ce triste épisode, il est parti s’installer au nigeria. Il s’est ensuite replié au Nord dans les années 2005 et s’est alors engagé dans la vente des médicaments de rue, en provenance du Nigeria. En 2008, des gens l’auraient aperçu dans les rues de Kousseri où il est très connu des milieux des vendeurs de médicaments de la rue qu’il ravitaillait régulièrement.

Des dernières informations en provenance de l’Extrême-Nord, des opérations militaires et policières sont en cours pour le neutraliser. Reste qu’on ne sait pas grand-chose sur sa localisation, sa capacité de réaction (il affirme être entouré de 2000 personnes), sur ses attaches avec les pays étrangers (il assure avoir des contacts en Lybie et au Niger). Mais il pourrait aussi s’agit simplement d’une grossière mise en scène orchestrée par un déséquilibré mental.

Quoiqu’il en soit, le mouvement de rébellion que tente de mettre en place Liman Oumate Malloum Boukar survient dans un contexte sécuritaire particulièrement difficile au Cameroun. Un contexte marqué par des cambriolages à répétition dans les services administratifs, des attaques aux larges de certaines côtes de notre pays et une invasion encore récente de la ville de Limbé par des « individus non identifiés » qui avaient occupé une partie de la ville pendant plusieurs heures et ont cambriolé des banques emportant d’énormes sommes d’argent. Si dans un tel contexte devait survenir un mouvement rebelle, c’est dire s’il ne serait pas gagné d’avance de le maîtriser. Autre danger, le Tchad, pays très instable se trouve à quelques pas de là.

DED: Un service allemand pour le développement du Cameroun

Des actions prioritaires sont menées par Le Deutscher Entwicklungsdienst (DED) pour le développement du Cameroun

Un assistant technique du DED prodiguant des conseils



Assistance technique et financière à la décentralisation, promotion de la société civile, lutte contre le VIH/SIDA et gestion des ressources naturelles sont quelques actions prioritaires menées par Le Deutscher Entwicklungsdienst (DED) ou service allemand de développement.

Présent au Cameroun depuis 1965, le DED est un service d’envoi de personnel et d’appui au processus de développement des pays étrangers. Elle est engagée dans des secteurs prioritaires définis au préalable par le gouvernement camerounais en concertation avec le gouvernement allemand. Les zones d’intervention concernent trois secteurs. Le premier secteur est la décentralisation, le développement local et la gouvernance. Le deuxième secteur est la gestion des ressources naturelles et le développement rural et le dernier secteur santé avec la lutte contre le Vih-Sida. Et le troisième secteur est la gestion des ressources naturelles et le développement local.
En Novembre 2003, le Cameroun et l’Allemagne ont adopté une stratégie commune : « Décentralisation, Développement local et gouvernance » en vue de soutenir le processus de décentralisation et d’améliorer les conditions de vie des populations dans les communes. Cette stratégie est opérationnalisé par le Programme d’Appui à la Décentralisation et Développement Local (PADDL) qui est un programme mené par le DED, la Coopération Technique Allemande (GTZ) et le Banque Allemande de Développement (KfW). Trois régions bénéficient du PADDL. Il s’agit du Centre, de l’Ouest et de l’Extrême Nord. En ce qui concerne le travail concret du DED dans le PADDL, il met des assistants techniques à la disposition des agents communaux, des élus et des administrations communales. Ces assistants techniques leur offrent l’appui à une formation sur la décentralisation et la gouvernance locale. En outre, le DED soutient les Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC) et le Centre de Formation pour l’Administration Locale (CEFAM). Ceci, dans une stratégie d’améliorer l’organisation institutionnelle.

En ce qui concerne la promotion de la société civile, le DED appuie les organisations qui y sont liées. La méthode du DED est la même que l’appui à la décentralisation puisqu’il met à la disposition des ces organisation des experts qui assurent les formations de leurs membres dans plusieurs domaines : le développement, la gestion des finances et du personnel, la conception et la réalisation des programmes et des projets, la planification, le suivi et l’évaluation, la communication externe et interne, le plaidoyer et le lobbying et enfin le dialogue et la coopération avec le secteur public. A cet effet, le DED offre trois types d’appui à ses partenaires : l’assistance technique d’1 à 3 ans aux organisations qui en font la demande, la possibilité d’une subvention salariale, pour une durée déterminée, aux experts nationaux employés dans les organisations partenaires et enfin, le DED cofinance des petits projets des organisations partenaires.

Pour ce qui est du secteur sanitaire, les assistants techniques du DED travaillent depuis 2006 pour soutenir la Stratégie Nationale de Lutte contre le Vih. Sa contribution se concentre sur l’augmentation des préservatifs disponibles, l’organisation des campagnes de sensibilisation, la mise sur pied d’un réseau avec l’association des personnes vivant avec le Vih, les Ong, les personnes ressources et les communes, l’appui au renforcement de l’organisation et le management de la structure du Marketing Social. Autant d’actions qui visent à réduire la maladie dans les Régions du Littoral, du Nord, de l’Extrême Nord, de l’Adamaoua, de l’Ouest et du Nord-Ouest.

Pour ce qui est enfin du secteur « Gestion des Ressources Naturelles et Développement Rural », le DED encadre des activités de gestion des ressources naturelles pour harmoniser la protection des ressources naturelles avec le développement rural. Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la mise en oeuvre du Programme Sectoriel des Forêts et de l’Environnement
(PSFE) en partenariat avec le Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) et le Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature (MINEP). Le maintien des écosystèmes de haute valeur à travers l’intégration et la participation de la population, la gestion durable des ressources forestières et exploitation soutenue des produits forestiers, l’amélioration des conditions cadres pour l’utilisation des ressources forestières, la promotion des sources de revenu alternatives sont quelques objectifs poursuivis par le DED dans ce secteur.

Partenaire pour le développement du Cameroun, le DED est une société civile à responsabilité reconnue d’utilité publique. Il est financé par le budget fédéral d’Allemagne et fait partie de la coopération allemande en étroite collaboration avec la Coopération Technique Allemande (GTZ) et le Banque Allemande de Développement (KfW). La directrice actuelle du DED au Cameroun est madame Maria WEITZ.