mercredi 4 mars 2009

Déchéance: Des comptes bancaires d’Omar Bongo saisis en France

Ces comptes auraient une valeur de quatre millions d’euros

Le triste feuilleton qui a lieu depuis quelques temps entre le président gabonais OmarBongo et la France depuis quelques temps a connu un nouveau développement. Si l’on en croit une dépêche de l’Agence France Presse qui a recueilli le témoignage d’un avocat proche de l’affaire, Les comptes détenus par Omar Bongo dans deux banques françaises ont été saisis. Il s'agit du Crédit Lyonnais - dans lequel le président gabonais possède deux comptes de dépôt, deux comptes sur livret et un compte-titre et des comptes à la BNP, où il possède deux comptes-chèque, un compte-épargne et un compte-titre. A en croire la même source, ces comptes bancaires auraient une valeur d’environ 4 millions d’euros soit plus de 2.6 milliards de Francs cfa. Ces comptes bancaires français du président gabonais Omar Bongo ont été saisis après sa condamnation en France à rembourser 457. 347 euros versés par un Français pour faire libérer son père détenu à Libreville.

Omar Bongo, président du Gabon

En 1996, René Cardona, un français, avait été emprisonné, à la suite d'un différend avec le chef de l'Etat gabonais à qui il avait vendu sa société d'armement et de pêche. L'entrepreneur français n'avait été libéré qu'après que son fils eut versé 300 millions de francs CFA (soit 457. 347 euros) sur un compte personnel d'Omar Bongo. René Cardona avait alors souhaité rentré dans ses fonds. L’affaire aurait manifestement pu être réglée à l’amiable mais Omar Bongo n‘ayant pas versé les sommes dues à René Cardona, ce dernier aurait saisi la justice française pour obtenir réparation. Le 13 Février dernier, la Cour d’appel de Bordeau a ordonné le gel et la saisie des comptes bancaires de Bongo dans les établissements BNP et au Crédit Lyonnais. Une condamnation dans laquelle, il était indiqué que ce versement était "indu et soumis à restitution".

Cette affaire fut-elle fondée laisse néanmoins traîner une forte odeur d’acharnement contre le président gabonais. En fait, depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, l’on a pu observer un certain basculement dans les relations entre la France et l’Afrique. Notamment avec l’Afrique Centrale où les chefs d’Etat semblent être en délicatesse avec l’Elysée qui avait clamé son intention de réexaminer les relations franco-africaines. Dans cette Afrique Centrale où se recrutent pour l’essentiel les barons de la fameuse françafrique, le divorce, même formulé en une simple intention, peut faire très mal. Et si auparavant l’Elysée pouvait se permettre de peser de son poids pour sauver la face de ses poulains de la françafrique, il semble que cette logique soit de plus en plus vouée aux gémonies. De quoi laisser germer des scandales de cette nature qui ont longtemps couvé entre Paris et son pré carré. Une vraie déchéance. Signe des temps ?

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