mercredi 31 décembre 2008

Yang Philémon: Un magistrat aux destinées de Camair Co

Il est ancien ministre, ancien haut commissaire et actuel secrétaire général adjoint à la présidence de la République

Yang Philémon

Ancien ministre, ancien haut commissaire du Cameroun au Canada, actuel secrétaire général adjoint à la présidence de la République, Yang Philémon va désormais chapeauter le conseil d’administration de la Camair Co.

Parce qu’il est un homme du sérail, sa nomination au poste de président du conseil d’administration de la nouvelle compagnie aérienne Camair Co est tout, sauf une surprise. Actuellement secrétaire général adjoint à la présidence de la République du Cameroun, Yang Yunji Philémon est de ceux dont les noms ont souvent été cités pour devenir premier ministre. D’abord parce qu’il est ressortissant de la région du Nord-Ouest, vivier des « premier ministrables » depuis plus de deux décennies et aussi parce qu’il a le profil de l’emploi.

Yang Philémon

Titulaire d’une licence en Droit obtenue à l’Université de Yaoundé, le tout premier commandant en chef du conseil d’administration de la Camair Co a connu une ascension exaltante. Magistrat diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (Enam), section magistrature, il est nommé, en Janvier 1975, au parquet de la Cour d'Appel de Buéa où il va officier comme procureur. Juste le temps de se familiariser avec les prétoires où il passe à peine 6 mois. Il est ensuite propulsé au gouvernement le 30 Juin 1975. Il devient alors vice-ministre de l'Administration territoriale. Trois ans plus tard, le 2 Mai 1978, il est nommé Ministre de l’Elevage et des Industries animales. Il y restera jusqu’au 4 Février 1984, date à laquelle il quitte le gouvernement. Après près de 8 mois de passage à vide, il fait ses valises pour le Canada le 23 Octobre 1984, date à laquelle il est nommé ambassadeur du Cameroun dans ce pays de l’Amérique du Nord. Lorsque le Cameroun adhère au Commonwealth, en 1995, la désignation de son titre va subir une modification sémantique : l’« ambassadeur » devient « haut commissaire » du Cameroun au Canada. Mais, cela ne change rien à sa longue carrière diplomatique. Il passe en effet 20 ans à ce poste dont 10 ans en tant que doyen du corps diplomatique accrédité au Canada. En 1999, alors qu’il est haut commissaire du Cameroun dans ce pays, Paul Biya, chef de l’Etat, va se décommander d’une rencontre avec la communauté camerounaise, alors que celle-ci s’était pliée en quatre pour le recevoir et lui exprimer ses doléances. C’était lors du sommet de la Francophonie qu’avait accueilli le Canada en cette année là. L’on aurait pu considérer cela comme un désaveu de la part du chef de l’Etat. Faux. En décembre 2004, Yang Philémon rentre au Cameroun par la grande porte. Il est nommé secrétaire général adjoint à la présidence de la République. Depuis lors, il n’a pas quitté les couloirs feutrés de la présidence où l’on le retrouve parfois dans les délégations retreintes du président Paul Biya pendant ses séjours à l’Etranger. Une position éminemment privilégiée.

A 61 ans, il devient ainsi le président du tout premier conseil d’administration de la Cameroon Airlines Corporation. Un conseil d’administration qui sera constitué de M. Mendouga Paul Alain, représentant du ministère des transports, M. Nguenang Joseph Désiré, représentant du ministère des finances et Mme Ngomo Angeline Florence représentante du ministère du Tourisme.

Flotte de la défunte Camair

La compagnie aérienne Camair Co, créée le 11 Septembre 2006 par décret présidentiel N°2006/293, après l’échec de la défunte compagnie aérienne (Cameoon Airlines), est une société à capital public qui est appelée à remplir plusieurs missions : « l’organisation et l’exploitation des transports aériens réguliers, supplémentaires ou spéciaux, de passagers, de marchandises ou de poste, au moyen de tous aéronefs et par tous autres modes de transport terrestre ou maritime qui pourraient être nécessaires pour assurer l’exploitation desdits services, et généralement toute activité de transport aérien ; l’achat, l’affrètement et la location de tous matériels et de toutes fournitures afférentes à l’exploitation des services aériens et à toute activité de transport aérien ; la conclusion de tous accords et l’exécution de toutes opérations commerciales et financières utiles à la réalisation de son objet social ; et généralement, toutes les opérations commerciales, industrielles, mobilières, immobilières et financières qui se rattachent, directement ou indirectement, aux missions définies ci-dessus ou de nature à favoriser leur développement».
La Cameroon airlines corporation (CAMAIR-CO), la nouvelle compagnie nationale de transport aérien, devrait bientôt lancer ses activités avec une flotte de 4 aéronefs. L’Etat camerounais pourrait alors céder 51% des parts à des opérateurs privés.

vendredi 26 décembre 2008

ELECAM : Paul Biya rattrapé par les délais

Le chef de l’Etat a moins d’une semaine pour désigner les membres de la commission électorale


C’est une course contre la montre qu’effectue en ce moment le président camerounais pour la finalisation de la mise en place définitive de Elections Cameroon (Elecam), la commission électorale qui va désormais gérer les opérations électorales au Cameroun. Il est notamment attendu du président de la République qu’il nomme les douze membres du conseil électoral de Elecam avant le 31 Décembre 2008. Un exercice crucial dont les enjeux sont tout simplement historiques. Mais, le temps est court, et il faut faire vite. Un nouveau report pourrait être interprété comme un signe de mauvaise foi de la part du pouvoir de Yaoundé. Surtout que le gouvernement avait déjà formulé, et obtenu, la demande d’un report de 6 mois pour la mise en place de Elecam. C’était lors de la session parlementaire du mois de Mars 2008. Ce qui portait alors à 24 mois, la durée totale accordée au gouvernement pour la mise en place de Elecam. Ce report n’avait pas manqué de susciter des remous dans la classe politique comme dans certaines chancelleries installées à Yaoundé.

Cinq mois plus tard, le 14 Novembre dernier, le chef de l’Etat, Paul Biya a signé les modalités d'application de certaines dispositions de la loi du 29 décembre relative à Elecam. Ces textes fixent le cadre de l'entrée en fonction, de l'exercice du mandat et de la gestion des fonctions des organes dirigeants d'Elecam à savoir le conseil électoral et la direction générale. Ils règlent les relations d'Elecam avec le gouvernement, les administrations de l'Etat, les partis politiques, la société civile et les partenaires publics ou privés. Ils situent enfin la gestion financière d'Elecam et fixe les dispositions transitoires.


La signature de ces textes intervenait comme un signal fort augurant l’avènement imminent de la nomination des membres de Elecam. C’est donc sans aucun doute dans les prochains jours que pourraient intervenir lesdites nominations. Surtout que le chef de l’Etat est pratiquement étranglé par les délais. Mais rien n’est à exclure. Le manque de lisibilité et de traçabilité du travail gouvernemental auquel nous ont souvent habitué les autorités de Yaoundé ne permet pas de rassurer quand au respect des délais fixés (avant le 31 Décembre 2008).
Rien ne dit donc que la prorogation du délai de mise en place de Elecam ne pourrait être de nouveau brandie. Après la terrible agitation qu’avait suscitée l'idée de " progressivité " de mise en place de Elecam et les remous de la classe politique après le report de 6 mois obtenu en Mars dernier. Bien plus, les gages récemment donnés par certains membres du gouvernement dans le cadre du « dialogue politique structuré » avec l’Union Européenne et à la communauté nationale et internationale, n'autorisent aucune défaillance.
L’annonce de la nomination de Elecam reste en tout cas attendue !

mercredi 24 décembre 2008

Infrastructures : Yaoundé a son palais des sports!


Le ministre des sports a réceptionné les clés du palais polyvalent des mains de l'ambassadeur de Chine au Cameroun Huang Changqing

Après 2 ans de construction, le palais polyvalent des sports de Yaoundé, sis au carrefour Warda, et fruit de la coopération sino-camerounaise, est désormais la propriété des autorités Yaoundé. L'ambassadeur de Chine au Cameroun Huang Changqing a remis les clés de ce joyau architectural au ministre des sports et de l’éducation physique (Minsep), Augustin Thierry Edjoa. Et ceci, après que la livraison des travaux ait été reportée au moins deux fois. Prévu pour le mois de Janvier 2008, l’achèvement des travaux et la livraison du palais des sports avait été reporté en raison des difficultés d’acheminement et de dédouanement, au port de Douala, du matériel en provenance de Chine. C’est donc avec un certain soulagement que les officiels camerounais et chinois ont constaté la fin desdits travaux.L’ambassadeur de Chine et le Minsep ont présenté ce palais des sports comme un signe palpable de la coopération entre la Chine et le Cameroun. Le Minsep a déclaré que ce palais des sports est "le fleuron de la coopération sino-camerounaise, un model à pérenniser". Pour sa part, l’ambassadeur Huang Changqing voit en ce palais, « la nouvelle cristallisation de la coopération sino-camerounaise ». Un palais qui a été réalisé, a-t-il indiqué, « grâce aux efforts conjugués des deux peuples chinois et camerounais ». En réceptionnant les clés de ce palais des sports, le Minsep s’est dit heureux d’acquérir ce complexe qui répond aux exigences internationales en matière d’infrastructures sportives. "Grâce à cette structure, le Cameroun sera enfin capable d'abriter des rencontres internationales de volley-ball, de hand- ball, de boxe, basket-ball (...) ceci à l'abri de certaines intempéries" a-t-il notamment déclaré.

« Don » du gouvernement chinois au Cameroun, le palais polyvalent des sports de Yaoundé est un monument d’environ 12.000 mètres carrés qui compte 5.200 places assises. Son coût est évalué à 14,2 milliards de Francs Cfa. Il est construit sur trois étages et peut abriter divers sports de l'intérieur comme la boxe, le volley-ball, le handball, le basket-ball, l'haltérophilie, le judo et le tennis de table. On y retrouve le rez-de-chaussée, avec des salles de jeu et des vestiaires, un parking d’entrée pour près de 250 véhicules. Le dernier niveau est réservé aux différentes salles techniques à usage de conférence, expositions et représentations culturelles.Quand à l’inauguration officielle de ce Palais polyvalent des sports, elle devrait avoir lieu en février 2009.

FECAFOOT : Iya Mohammed, candidat à sa propre succession


Il l’a annoncé lors de l’assemblée générale extraordinaire du Dimanche 21 Décembre dernier

C’est le 24 Mai 2009 qu’aura lieu l’assemblée générale élective de la fédération camerounaise de Football (Fecafoot). Cette date a été communiquée lors d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) de l’instance faîtière du football national. AGE tenue le Dimanche 21 Décembre 2008 à l’hôtel Djeuga Palace de Yaoundé. Cette assemblée générale avait justement pour but de fixer la date de renouvellement de l’exécutif de la Fécafoot. A l’unanimité des 183 membres sur 192 présents ou représentés, il a été convenu que c’est le 24 Mai 2009 que va se jouer la succession de Iya Mohamed et son équipe, à la tête de la Fécafoot. Ceci, après le renouvellement des ligues départementales de football qui est prévu du 23 Mars au 5 Avril et le renouvellement des ligues régionales de football qui se tiendra du 6 au 19 Avril 2009.Ce chronogramme de la Fécafoot pose en tout cas un problème : elle se situe en totale violation de l’instruction ministérielle n°406 MINSEP/SG/DNSOS-CJ, relative aux modalités pratiques d’organisation des assemblées générales électives des fédérations sportives civiles nationales. En effet, le Minsep prescrit dans cette instruction que la date butoir pour le renouvellement des organes dirigeants des fédérations sportives civiles nationales est fixée au 31 Décembre 2008. Une instruction dénoncée par plusieurs fédérations parmi lesquelles, la fédération camerounaise d’Athlétisme. C’est donc dans cette lignée « rebelle » que s’inscrit la Fécafoot qui vient de fixer la date du renouvellement de son équipe dirigeante à 5 mois après la date limite arrêtée par le Minsep. Une situation qui augure des lendemains agités entre le Minsep et la Fécafoot dont la cohabitation n’a pas souvent été des plus exemplaires.

En ce qui concerne l’assemblée générale élective de la Fécafoot, les potentiels candidats doivent déclarer leurs candidatures avant le 24 Avril 2008 à 16 heures. Mais l’on sait d’ores et déjà que Iya Mohamed sera candidat à sa succession. Il n’a d’ailleurs pas fait mystère de ses intentions de rempiler à la tête de cette fédération. Après avoir reçu les soutiens des présidents des ligues régionales de Football du Sud Ouest, du Littoral, de l’Ouest et du Centre, il a déclaré que ce sont ces soutiens qui le confortent et le décident à présenter une fois de plus sa candidature à la tête de la Fécafoot afin de continuer à « professionnaliser notre football ». Des sources généralement bien informées annoncent que le président sortant et candidat déclaré Iya Mohammed pourrait avoir deux challengers : Louis Marie Bernard Ondoua, membre du comité exécutif de la Fecafoot depuis une décennie et, un autre candidat qui serait soutenu par le ministre des Sports et l’Education Physique. Lors de l’assemblée générale extraordinaire de Dimanche dernier, Louis Marie Ondoua a effectué une courte apparition de 5 minutes pour démontrer qu’il entend bien « exister » lors de l’assemblée générale élective annoncée. « Les gens doivent comprendre que je suis toujours là » aurait-il déclaré avant de sortir de la salle de travaux de l’Age. Quoiqu’il en soit, les élections s’annoncent houleuses, comme dans bien d’autres fédérations sportives. Mais avant cette échéance capitale, la réaction du Minsep est attendue quand à ce cas flagrant de violation de ses instructions.

mardi 23 décembre 2008

Littérature: Le général Camille Nkoa Atenga va commettre un nouvel ouvrage


Il en a fait l'annonce au Centre Culturel Français de Yaoundé.


Jalousies de femmes. C'est le titre du prochain roman du général et écrivain camerounais Camille Nkoa Atenga. Roman qui devrait paraître au début de l'année 2009.S'il n'en a pas parlé davantage, sur recommandation du Professeur Pabé Mongo, président de l'Association des Ecrivains de Langue Française pour l'Afrique Centrale (ADELF-AC), il a néanmoins fait savoir qu'il mettait la dernière main à la pâte pour la finalisation de l'ouvrage.
Le général Camille Nkoa Atenga était en fait le premier invité des rencontres littéraires organisées par l'ADELF-AC. Des rencontres qui sont appelées à devenir un rendez-vous mensuel. Sur le choix du général écrivain comme premier invité, le professeur Pabé Mongo a indiqué que " la rencontre a pour but de promouvoir la reconnaissance endogène du mérite de nos auteurs. Il était bon qu'on ouvre le programme par un auteur qui frappe les esprits et qui donne toutes ses lettres de créance à ce rendez-vous".
Pour ce premier rendez-vous donc, c'est le général écrivain qui était à l'honneur. Ses romans sont passés au crible de la critique littéraire. De L'enfant de la révolte muette à Le sorcier signe et persiste en passant par Malinda, Betayen je te hais et Kameroona, ses romans ont été résumés, analysés et expliqués par des universitaires au public qui a massivement répondu présent à l'appel. L'exercice critique a débouché le constat suivant réitéré par le professeur Marceline Nomo, représentante du ministre de l'enseignement supérieur :"ses mérites multiformes ont été démontré par d'éminents universitaires devant vous ce soir". Un constat qui a particulièrement réjoui l'invité qui s'est dit "honoré par une pléiade de notre intelligentsia qui me fait savoir que j'ai été remarqué par eux".

Le général écrit par "principes de lecture"


La graine de l'écriture continue donc de germer en ce "soldat", (ainsi qu'il se définit, Ndlr), fidèle à une devise : "contribuer au progrès de la conscience de notre environnement afin que règne la paix que je considère comme la négation de la violence sous toutes ses formes". Arrivé à l'écriture à cause des "principes de lecture acquis dès le collège Vogt de Yaoundé", il est auteur de 5 romans qui ont tous reçus des autorisations de publication. Car a t-il mentionné, "tout ce que je publie doit avoir l'autorisation de ma hiérarchie". Il s'est dit d'autant plus heureux que sa hiérarchie lui apporte son soutien. Il a d'ailleurs présenté au public, une lettre de félicitation du président Paul Biya et une autre du général Semengue qui était alors chef d'Etat major des armées. Autant d'encouragements qui contribuent sans doute à la germination d'une graine littéraire enfouie dans son être. Le prochain roman, Jalousies de femmes, apparaît donc comme une autre étape de l'aventure littéraire de ce "soldat", "féministe" qui troque à ses heures perdues, son arme de guerre pour sa plume.
Quand aux prochaines rencontres littéraires de l'ADELF-AC, elles auront lieu le 9 Décembre prochain avec comme invité, l'écrivain François Nkeme.

vendredi 19 décembre 2008

Tracteurs indiens : Les masques tombent !


La liste des bénéficiaires constituée par l’ACDIC est désormais un secret de polichinelle

D’après le rapport de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs, c’est en Avril 2006, au terme de deux années de négociation avec le ministère des relations extérieures, que le gouvernement indien fait le don de 60 tracteurs Solanika au Cameroun pour dynamiser son agriculture. Il s’agissait en fait de tester les tracteurs « aux conditions agro-écologiques du Cameroun ». Au cas où ses tests s’avéraient concluants, l’entreprise indienne envisageait d’installer une chaîne de montage de la marque desdits tracteurs. Remis au ministère de l’agriculture et du développement (Minader), il revenait à ce dernier de le de supporter les charges liées au transport et aux formalités douanières des tracteurs. Et le Minader décida donc que tout acquéreur devait participer à concurrence de 2,5 millions de Francs Cfa aux différentes charges.

Les marques de tracteurs indiens offerts au gouvernement camerounais

Toujours d’après le rapport de l’étude de l’Acdic, il aura fallu plusieurs mois d’investigations pour retrouver leurs traces. « Il nous aura fallu six mois pour entrer en possession de la liste des bénéficiaires des tracteurs, liste que personne de ceux supposés détenir n’osait donner, quoique tout le monde la reconnût brûlante…Une fois entré en possession de la liste, il nous aura fallu neuf autres mois pour traquer et filmer les tracteurs là où ils se trouvent sur l’ensemble du territoire nationale » peut-on lire dans le dit rapport.
C’est ainsi que, selon l’Acdic, 53% des tracteurs ont été alloués aux ministres parmi lesquels 60% n’ont aucun champ, 87,5% des tracteurs sont garés voire bâchés dans les résidences de ces autorités depuis deux ans et demi, 4 tracteurs ont disparu sans laisser de trace dont deux tracteurs destinés aux agriculteurs de Nlobéssé et 2 tracteurs encore garés au Ceneema, dont celui de l’association des femmes ingénieurs. « Lesquelles femmes ne savent plus quoi faire et se proposent de les vendre » révèle l’Acdic.

L’association de Bernard Njonga s’est refusée jusqu’ici de rendre publique cette liste de bénéficiaires, même si, dans une conférence de presse, il déclarait l’avoir transmis « aux autorités compétentes ».
Ce ne fut tout de même pas une surprise de retrouver cette liste dans les colonnes de la presse. En effet, dans son édition N° O338 du Mercredi 17 Décembre 2008, le quotidien LE JOUR a publié cette liste de personnalités ayant bénéficié des tracteurs indiens. On y reconnaît des ministres en fonction, démis ou embastillés, des directeurs généraux, des magistrats, des hauts gradés de l’armée, des députés et plusieurs personnalités qui ne sont pas inconnus du paysage socio politique camerounais. Une liste que nous reprenons dans notre rubrique (A SAVOIR) et dont la publication commence à agiter le sérail. Ce jeudi 18 décembre 2008, le Ministre de l'Industrie, des Mines et du Développement Technologique, Charles Salé a envoyé un droit de réponse au quotidien LE JOUR où il fait savoir qu’il n’a jamais bénéficié de tracteurs. Une réaction qui sera sans doute suivie de plusieurs autres, fait de démentis, de menaces et d’intentions judiciaires. Un véritable scandale politique !

FENAC 2008 : Le kick off !

La 7ème édition du festival national des arts et de l’art culture s’ouvre ce jour à Maroua



Dès ce jour, 19 Décembre 2008, jusqu’au 23 Décembre prochain, le Stade municipal Lamido Yaya DAIROU à Maroua dans la Région de l’Extrême-Nord du Cameroun sera le théâtre d’une célébration artistique et culturelle d’envergure nationale. Pour la septième fois de son histoire, le festival national des arts et de l’art culture (Fenac) va se déployer avec l’ambition de hisser la culture camerounaise vers de meilleurs sommets. Cette année, le Fenac est placé sous le thème « la culture, l’investissement pour l’avenir ». Un thème évocateur qui tend à démontrer, ainsi que le précise le ministre de la culture qu’il faut « accélérer le passage d’une culture de loisir à une culture industrielle et entrepreneuriale, assurant ainsi l’indispensable transition vers l’économie de la création et du savoir ».
Parce que le Fenac est aussi un moment de découverte, c’est la ville de Maroua qui est mise sur orbite et pourra dévoiler ses potentialités touristiques. De part sa position géographique, Maroua est une ville exceptionnelle qui se trouve au centre d'une constellation de villes à vocation touristiques. Point de départ et d'arrivée de toutes les destinations ou circuits touristiques de la province de l'Extrême- nord, c’est une ville sablonneuse au relief plat avec plusieurs avenues ombrageuses qui font le charme de la cité.

marché de Maroua
Le Fenac entend aussi valoriser la musique camerounaise. C’est pourquoi, des monuments de la musique camerounaise ont été associés. C’est le cas de Manu Dibango, Yannick Noah, Jay Lou Ava, Greg Belobo, Coco Mbassi, Richard Bona, Vincent Nguini et bien d’autres. Au-delà des musiciens, ce sont des humoristes, percussionnistes et autres artistes qui sont invités à profiter de cette vitrine pour vendre leurs potentialités et profiter des échanges interprofessionnels car, le Fenac se définit surtout comme un cadre d’échanges et de réflexion entre experts et professionnels, pour apporter d’utiles éclairages sur la création artistique et sur la culture, en vue de renforcer la qualité et la pertinence de l’offre Camerounaise.
Créé par décret présidentiel Numéro 91 /193 du 08 Avril 1991, le Festival National des Arts et de la Culture en abrégé FENAC a pour vocation de redynamiser le secteur culturel qui sombrait dans une profonde léthargie. Le Renouveau culturel a pris l’engagement de développer, de promouvoir et de diffuser la culture camerounaise pendant une période précise.

Médicament : "My Pikin" n’a pas droit de cité au Cameroun

Dans un communiqué, le ministère du commerce en interdit la commercialisation

Dans un communiqué rendu public hier, le secrétaire général du ministère du commerce Mongoléon DIABELLE, vient de suspendre l’importation du sirop « My Pikin » sur le territoire camerounais. Le ministère du commerce compte sur « le civisme de tous les opérateurs économiques, importateurs ou revendeurs, pour le respect scrupuleux de cette décision en même temps qu’il rassure les consommateurs quant aux mesures prises pour leur sécurité sanitaire et la protection de l’espace économique national ».

Le médicament litigieux

Cette décision du ministère du commerce fait suite à la crise sanitaire survenue au Nigeria il y a quelques jours. En effet, un composite dentaire toxique dénommé « My Pikin » a causé la mort de 32 enfants âgés de 4 mois à 2 ans. Un composite vendu sous forme de sirop et censé calmer la toux, la fièvre et les douleurs dentaires.
Le 25 Novembre 2008, la National Agency for Food and Drug Administration and Control (NAFDAC) du Nigeria faisait état du décès de 25 enfants âgés de 4 mois à 3 ans dans les zones de Lagos, Ibadan et Zaria,suite à la consommation dudit sirop frauduleusement contaminé au diéthylène glycol.Cette crise sanitaire a provoqué la fermeture de l’usine de produits pharmaceutiques BERAWA dans l’Etat de Lagos par le gouvernement nigérian. C’est cette usine qui serait à l’origine dudit sirop.

Après le lait chinois contaminé à la mélamine, c’est un sirop nigérian qui vient une fois de plus démontrer l’urgence de filtrer rigoureusement l’importation des produits étrangers. Afin de protéger la communauté nationale d’une crise sanitaire qui pourrait s’avérer désastreuse et incontrôlable. Si tant est que la faiblesse du pouvoir d’achat prédispose les camerounais à recourir aux produits les moins onéreux. Avec les risques et les conséquences éventuelles que cela induit.

mercredi 17 décembre 2008

Filière maïs: Le ministère de l’Agriculture contredit l’Acdic

Dans un entretien au quotidien Le Messager, le coordonnateur du programme, Paul Sikapin, réfute les accusations de détournement proférées par Bernard Njonga


Ce qu’il convient désormais d’appeler l’affaire Bernard Njonga a pratiquement monopolisé l’attention de la presse ces derniers jours. Et c’est le ministère de l’agriculture et du développement rural qui en a pris un coup. Tant ses responsables ont essuyé les foudres de la critique médiatique à cause des accusations de détournements des subventions relevés par l’association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic). Cette association, pilotée par Bernard Njonga a récemment commis un livre blanc et un documentaire pour dénoncer les détournements des subventions octroyés par l’Etat dans le cadre de la relance de la filière maïs. Pour Paul Sikapin, coordoannateur du programme maïs, « L’acdic a menti sur toute la ligne».

Epluchant point par point les méthodes de détournement recensés par l’Acdic, Paul Sikapin les a tous contesté. Par rapport à la question des Gics (groupement d’intérêt communautaire) fictifs, le coordonnateur du programme a reconnu l’existence de certaines erreurs par rapport à la désignation des lieux où se trouvent les Gics. C’est le cas d’un Gic à Mekalat qui aurait dû être repertorié à Mendong. « Je reconnais qu’il y a eu une erreur sur le lieu où se trouve le Gic bénéficiaire. Au lieu de Mekalat, il s’agit de Mengong. C’est Roland Mvondo qui a bien déchargé la subvention pour le compte de ce Gic qui n’est pas fictif. Il existe bel et bien, mais à Mengong. Si le délégué est décédé par la suite, ce n’était pas le seul membre de ce Gic. Les autres peuvent le témoigner. Il avait déchargé 500 000 francs Cfa, pour un champ de maïs qui existe. L’Acdic peut le vérifier » a-t-il indiqué. Pour ce qui est du Gic d’Akoulouzock déclaré fictif par l’Acdic, Paul Sikapin demande à l’Acdic de retourner sur le terrain pour enquêter sur ce Gic qui, d’après lui, existe bel et bien. « C’est trop facile de se contenter des propos d’un vieillard rencontré dans sa cour et qui déclare ne rien savoir de l’existence du Gic d’Akoulouzock » déclare Paul Sikapin.

Bernard Njonga, président de l'Acdic

Pour le cas des Gics qui existent et qui n’auraient pas perçu les subventions, le coordonnateur explique que les personnes interrogées par l’Acdic ne sont pas membres des Gics ayant reçu les subventions ou alors, leurs Gics n’ont tout simplement pas sollicité ces subventions. « Le Gic Addibe rencontré par l’Acdic à Bansoa dans la région de l’Ouest et qui prétend attendre 300 000 Fcfa du programme maïs ne figure pas sur la liste de nos bénéficiaires que voici » cite en exemple Paul Sikapin. « Cette méthode 2 de l’Acdic est un montage et vient une fois de plus tromper l’opinion publique » soutient-il.

En ce qui concerne les Gics qui n’ont pas perçu la totalité des subventions mentionnées, le coordonnateur précise qu’ « une subvention comprend les frais du micro-projet et les frais de suivi, qui varient entre 5 et 8% en fonction du montant du micro projet. Les conventions signées avec chaque bénéficiaire précisent bien les montants affectés à toutes ces rubriques ». Réfutant tout aussi bien la dernière méthode de détournement relevé par l’Acdic, et qui consiste à faire décharger à des Gics du matériel qu’ils ne reçoivent pas, Paul Sikapin souligne que « les subventions du programme maïs se font exclusivement en espèces et en semences, et jamais en matériel ». Cette sortie médiatique du coordonnateur du programme maïs relance la polémique sur la gestion de subventions accordées par le gouvernement, et ses partenaires, aux producteurs de maïs. La démonstration de ce responsable du Minader devrait susciter la réaction de Bernard Njonga dont Le Messager annonce une interview dans ses colonnes.

Synergies africaines : Sur les chantiers de l’humanitaire

L’organisation non gouvernementale mène une lutte acharnée contre le Sida et les souffrances

Jean Stéphane BIATCHA, secrétaire exécutif des Synergies Africaines

Créée le 15 novembre 2002 à Yaoundé, à l’initiative de Madame Chantal BIYA, Première dame du Cameroun, Synergies Africaines est une organisation non gouvernementale (Ong) qui regroupe les premières dames d’Afrique, les personnes physiques ou morales de bonne volonté, et les scientifiques qui contribuent à la vie active de l’association, ainsi que les anciennes premières dames d’Afrique et d’autres continents qui adhèrent à ses statuts. Cette Ong poursuit trois buts précis : mobiliser les sociétés africaines et la communauté internationale pour la lutte contre le Sida et les autres fléaux, favoriser l’émergence d’une société africaine plus harmonieuse et plus apte à faire face aux défis de la mondialisation et contribuer à la réalisation des objectifs du Millénaire en Afrique.
Un plan d’urgence

Entre Juin 2003 et Mai 2008, l’Ong a beaucoup œuvré dans le domaine de la prévention de la transmission du Vih de la mère à l’enfant(Ptme). C’est ainsi que 6 pays africains dont la Guinée, le Niger, le Burkina Faso, le Niger, le Mali et le Cameroun en ont bénéficié. Dans le cadre de ce programme, 382 formateurs et prestataires ont été formés. 55 sites de Ptme ont été crées ou renforcés. Plus de 25 000 tests de diagnostic rapide du Sida ont été offerts. Des doses de Névirapine ont été distribuées et un réseau de formateurs pour la Ptme a été mis en place.

L’Ong œuvre aussi pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Dans ce domaine, elle s’est illustrée dans le renforcement des capacités des prestataires, l’amélioration de l’offre des services gynéco-obstétricaux et pédiatriques, le soutien à la vaccination des enfants et des femmes. Synergies africaines mène aussi un combat de tous les instants pour l’atténuation des souffrances des enfants africains. C’est le cas à travers la promotion des droits de l’enfant, la promotion de l’éducation de la jeune fille, la lutte contre les souffrances infligées aux enfants, souffrances liées à l’enrôlement dans les bandes armées, à l’exploitation sexuelle, au trafic, à l’usage des drogues et des stupéfiants. Dans le même ordre, l’Ong apporte son appui à l’éducation et à la nutrition des orphelins du Sida et des enfants en détresse.
Enfin, Synergies Africaines s’est activement impliquée dans la recherche sur la Vih/Sida. Ceci, à travers le cercle international de référence Chantal Biya pour la recherche sur la prévention et la prise en charge du Vih/Sida.

Le siège des Synergies Africaines à Yaoundé

Juste reconnaissance

Ce déploiement humanitaire ne pouvait certainement passer inaperçu. C’est dans cette logique que la première dame camerounaise a été nommée Ambassadrice de bonne volonté de l'Unesco pour l'éducation et l'inclusion sociale. Une nomination que Jean Stéphane BIATCHA, secrétaire exécutif des Synergies Africaines, dans sa conférence de presse du 10 Décembre dernier, justifiait par « sa contribution à l’éducation, à la lutte contre la Vih/Sida, sa mobilisation des premières dames, pour la recherche du Circb et l’assistance aux différentes couches sociales nécessiteuses… ». Pour lui, cette nomination signifie que Chantal Biya va « porter la voix de l’Unesco partout dans le monde dans le champs de ses activités ». Ces actions fort élogieuses de l’Ong n’ont pourtant pas ralenti les activités de l’Ong. Au contraire, elle multiplie les actions de lobbying pour mobiliser davantage des ressources auprès des Etats, organisations internationales, Ong, fondations, entreprises privées et autres donateurs. Dans cet ordre, un bureau de Synergies Africaines est désormais installé à Rome. « C’est précisément dans les locaux de l’ISIAO, sis via Ulisse Aldrovandi 16 à Rome, qu’est désormais fixé le bureau de Synergies Africaines en Italie » indique un communiqué du secrétaire exécutif. L’on y apprend aussi que « le projet portant sur la création d’un centre de dépistage et de prise en charge du Vih et du Sida dans la localité de Diffa dans l’Est du Niger sera lancé ».
Autant de projets en perspective qui témoignent de l’ancrage internationale recherchée par cette Ong qui n’a pas finie de livrer la substance de ses potentialités.

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mardi 16 décembre 2008

GICAM : André Siaka s'en va, Le choc au sommet!

Olivier Behle et Protais Ayangma s’affrontent ce 17 Décembre pour la présidence du groupement patronal


Le successeur d’André Siaka, à la tête du groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), sera connu ce 17 Décembre 2008. Sur le peloton de sa succession, l’on retrouve deux groupes, celui conduit par Olivier Behle, qui assure l’intérim de la présidence du Gicam et celui de Protais Ayangma. André Siaka, président sortant a déjà fait son choix. Il votera à coup sûr pour Olivier Behle dont il fait partie de la liste.
Toutefois, la bataille promet d’être rude. Et ce ne sont pas les ingrédients qui manquent pour conforter l’observateur dans cet état de fait. Il y surtout la question de la présence parallèle des plusieurs personnalités sur les deux listes qui s’affrontent. C’est le cas de Charles Metouck (Syndustricam), Francis Dubus (Apeccam), Perrial Nyodog (Gpp), Hans Bamal (Scadtc) et Moselly Njedaby (Synautratra). D’après des sources crédibles, certains membres auraient été inscrits sur la liste de Protais Ayangma sans avoir donné leurs accords préalables. Quoi qu’il en soit, le 17 Décembre prochain, les 207 membres du patronat camerounais devront désigner le successeur d’André Siaka.





Deux hommes, deux trajectoires, deux visions

Protais Ayangma


Directeur général de Colina La Citoyenne Assurances et vice-président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) dans le bureau sortant, Protais Ayangma est l’un des pionniers de la société camerounaise d’assurance et de réassurance (Socar). Il en gravit presque tous les échelons de 1974 à 1979. En 1985, après y avoir passé six ans, il démissionne du cabinet de courtage camerounais pour créer pour créer la compagnie camerounaise d’assurance (Cna). En 2001, la Cna devient la Citoyenne. Depuis 2005, celui qui a été désigné en février 2008 président du bureau exécutif de la fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines) a rejoint le groupe Colina dont il assure la direction Afrique Centrale. Il est par ailleurs président du conseil d’administration du groupe de presse South Media Corporation. Tête de liste du « Gicam en mouvement », son projet pour le Gicam est résumé en trois points : premièrement, faire passer le Gicam de sa posture d’institution de proposition à une institution d’action. Deuxièmement, il entend mettre un accent sur la productivité du Gicam en termes de valeur ajoutée autant dans les finances que dans les aptitudes managériales des dirigeants en créant notamment une « université du Gicam ». Il entend enfin renforcer l’esprit démocratique au sein du Gicam.



Olivier Behle


Associé gérant du cabinet Behle et associés, Olivier Behle, 54 ans, est membre du bureau du Gicam depuis 1995. Il est titulaire du diplôme d’études supérieures spécialisées (Dess) de gestion financière et fiscalité de l’Université Paris IX Dauphine. Il a été président de la commission juridique et fiscale du groupement avant sa désignation le 5 Septembre 2008 comme président par intérim du Gicam, après la démission surprise d’André Siaka. Candidat à sa propre succession, il bénéficie du soutien de poids d’André Siaka, l’ancien président.

Créé le 12 juin 1957 sous la dénomination de Groupement interprofessionnel pour l'étude et la coordination des intérêts économiques, le Gicam, devenu en 1992, groupement inter patronal du Cameroun, a pour principale mission de servir de courroie de transmission entre les pouvoirs publics et le secteur privé dans le domaine des affaires.

lundi 15 décembre 2008

Campagne sanitaire : Une semaine pour la santé et la nutrition infantile et maternelle

Du 16 au 21 Décembre prochain se déroule la troisième édition de la Sasnim.


Le ministère de la santé publique (minsanté) vient d’annoncer la troisième édition de la semaine d’actions de santé et de nutrition infantile et maternelle (sasnim). C’était ce jeudi 11 Décembre 2008 à l’hôtel Hilton de Yaoundé. La Sasnim se déroulera donc du 16 au 21 Décembre 2008 sur l’ensemble du territoire camerounais. La population cible du sasnim est constituée des enfants de 0 à 5 ans, des femmes de 15 à 49 ans, des femmes enceintes et celles qui viennent d’accoucher. Au cours de la semaine de la sasnim, plusieurs services seront offerts : la vaccination, l’administration de la vitamine A, du traitement préventif intermittent contre le paludisme, la distribution des vermifuges, des moustiquaires imprégnées de longue durée aux enfants âgés de moins de cinq ans, la ré imprégnation des moustiquaires et l’éducation pour la Santé notamment celle concernant l’introduction du vaccin contre les infections à Haemophilus influenza type B à partir de Janvier 2009 dans le programme élargi de vaccination de routine. Le ministère de la santé note, à l’endroit des potentiels bénéficiaires, que ces opérations sont gratuites sur l’ensemble du territoire national.


Les interventions menées dans le cadre de la Sasnim ont pour but de contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité maternelle et infantile. L’urgence de la Sasnim se justifie amplement car, malgré le développement des interventions isolées, la situation sanitaire de l’enfant et de la mère camerounaise demeure très préoccupante : le taux de couverture vaccinale pour chacun des antigènes est inférieur à 90 %, la supplémentation en vitamine A est faible chez les enfants de 12 à 59 mois est de 19,1%, l’utilisation des moustiquaires d’insecticides est de l’ordre de 14,7% chez les femmes enceintes et de 13 % chez les enfants de moins de 5 ans.
Dans le cadre de cette troisième édition du Sasnim, les opérations de vaccination concerneront les maladies suivantes: la tuberculose, la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite B, la rougeole et la fièvre jaune. Le Cameroun est appelé, dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement, à réduire de 2/3, la mortalité infantile et de ¾, la mortalité maternelle. La Sasnim est ainsi, l’une des stratégies recommandées par l’Oms/Unicef, et se décline en la mise en œuvre d’un paquet intégré d’interventions à haut impact sur la santé de la mère et de l’enfant. La plupart des responsables reconnaissent toutefois que l’atteinte des objectifs reste une gageure.

vendredi 12 décembre 2008

L’importation des produits laitiers chinois à nouveau autorisée

Le ministère de l’industrie le fait savoir dans un communiqué publié le 9 Décembre 2008

Plus de deux mois après la décision de suspension d’importation des produits laitiers d’Asie, pour sauvegarder les consommateurs camerounais contre la menace du lait contaminé à la mélamine, le ministre de l’industrie, des mines et du développement technologique vient de lever « la suspension sur la délivrance des certificats de conformité provisoires pour les produits laitiers en provenance d’Asie ». Le ministre de l’industrie, des mines et du développement technologique Badel Ndanga Ndinga explique cette décision par «l’assurance donnée par le ministre de la Santé publique, de la disponibilité des kits tests pour la recherche de la mélamine au laboratoire nationale de contrôle de qualité des médicaments et d’expertise (lanacome) ».

Par conséquent, les opérations de certification de conformité à la norme et de délivrance des certificats de conformité seront désormais conditionnées par un contrôle systématique du taux de mélamine dans les échantillons desdits produits. En clair, le gouvernement camerounais s’engage à filtrer l’importation des produits laitiers en provenance d’Asie grâce à des contrôles systématiques de mélamine dans lesdits produits.
Le 26 Septembre dernier, le mimdt, par décision de son secrétaire général, Jean Pierre Kedi, décidait de suspendre l’importation des produits laitiers en provenance d’Asie. Une mesure préventive dictée par la crise du lait frelaté chinois ayant occasionné la mort de quatre bébés chinois et l’hospitalisation d’un millier de nourrissons ayant consommé ce lait frelaté.

La décision du mimdt apparaît donc comme opportune mais, ainsi que le préconisait récemment la ligue camerounaise des consommateurs, la vigilance alimentaire doit rester un maître-mot pour les consommateurs. Surtout que l’entrée des produits laitiers chinois par la contrebande n’est toujours pas totalement maîtrisée

Dieudonné FOKOU: Génie du plastique fondu

Professionnel d’art plastique, ce camerounais de 37 ans est animé par une passion folle pour son métier

Il n’aurait certainement jamais imaginé faire autre chose que la médecine après avoir obtenu son Bac D. Mais l’histoire ne lui a pas offert l’occasion de réaliser son rêve. Il s’est donc retrouvé en train d’arpenter les sentiers de l’art plastique. Dieudonné Fokou s’inscrit à la faculté des arts de l’université de Yaoundé I où il fait la rencontre de Jean Kouam Tawadje, un enseignant d’art plastique qui deviendra son mentor. Si les moyens ne permettent pas au futur artiste plasticien de se payer les études universitaires, Jean Kouam Tawdje va en effet lui offrir le moyen de suivre une formation pratique.

Mais en réalité, la fibre artistique de D Fokou s’est révélée depuis fort longtemps. En guise de cadeau à sa petite sœur lorsque celle-ci reçoit son baptême, l’enfant de Bamendjou avait réalisé une sculpture : une main venue du ciel qui donne une pièce d’argent à un enfant à genou. Il s’agissait pour lui d’annoncer à sa sœur, une nouvelle vie de prospérité. À la fac, il reçoit des éléments nouveaux pour créer ses œuvres avec la sensibilité d’un professionnel. Il apprend donc de J K Tawadje la signification des couleurs et les lois de la composition. De Joseph Françis Sumegne, un autre mentor, il apprend que toute œuvre d’art doit dégager une humeur pour attirer l’attention du public. Il profite de la disponibilité de ce dernier pour apprendre la peinture. C’est donc armé de ces formations qu’il réalise en professionnel avisé, une exposition en 1999 au Hilton hôtel de Yaoundé. À cette occasion, il vend son premier tableau et goûte pour la première fois au fruit de ses réalisations.

Il engrange par la suite des récompenses qui vont le motiver à poursuivre son aventure artistique. En 2000, son œuvre « le pont de l’espoir » est primé au Centre de promotion sociale (Cps) de Mbalmayo au Cameroun. En 2005, une autre œuvre intitulée « l’ultime prudence » retiendra l’attention du jury d’un concours international d’art.


Des ambitions encore plus grandes
Malgré ces prix et cette reconnaissance, Dieudonné Fokou n’a pas la grosse tête. Au contraire, sa tête fourmille d’ambitions. Il compte réaliser une exposition à Reine en France grâce au concours de son ami Luc Landry Ndjetchou, promoteur culturel, qu’il a rencontré en 1996. Ce dernier est par ailleurs l’auteur et compositeur d’un album musical dont la sortie officielle est annoncée. Son rêve le plus cher ? La mise sur pied d’un centre artistique dénommé « Positive Houses » dans lequel les jeunes qui s’intéressent à l’art plastique pourront recevoir des cours de formation. « Positive Houses » sera aussi équipé d’une unité de production et d’un studio d’enregistrement. Ce père de trois enfants qui vit dans une modeste maison à Yaoundé est particulièrement un homme heureux depuis quelques semaines. Il aura l’occasion d’exposer ses œuvres aux côtés de Martine Quentric-Seguy, l’épouse du consul général de France au Cameroun. Un immense honneur qu’il compte exploiter à fond.
Pour une vie d’artiste, on ne peut pas dire de D Fokou que sa passion l’a égaré. Il est cependant difficile de vivre de son art, c’est pourquoi le génie du plastique fondu fait de la peinture en bâtiment pour assumer ses charges familiales. Mais que ne peut-on faire pour assouvir ses passions ? À 37 ans, le jeune plasticien espère que le meilleur est à venir.

Filière maïs : Remise en cause de la gestion des subventions étatiques

C’est ce qu’on peut retenir des conclusions des travaux effectués par l’association citoyenne de défense des intérêts collectifs.

Programmée à 14 heures au Hilton Hôtel de Yaoundé, la conférence de presse de l’association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic) a été déprogrammée. A cause d’une interdiction du sous-préfet de Yaoundé 3, Locko Motassi Martin. Dans sa lettre de notification du 1er Décembre 2008, ledit sous-préfet signifiait à Njonga Bernard, président de l’Acdic, que ses déclarations « ne respectent pas la lettre de la loi du N°90/55 du 19 Décembre 1990 portant régime des réunions et des manifestations publiques ». Une raison beaucoup plus politique sous-tendait pourtant cette interdiction. La preuve, le sous-préfet conseillait au président de l’Acdic d’adresser en priorité « et avant toute autre démarche » les résultats « si avérés de votre étude » à Monsieur le vice-premier ministre, ministre de l’Agriculture et du Développement Rural « dont les agents semblent incriminés ». Une intention avouée d’étouffer la médiatisation de ces travaux qui épinglent singulièrement le Minader. C’était sans compter avec la détermination de Bernard Njonga qui a invité les journalistes au siège de l’Acdic pour ladite conférence de presse qui s’est finalement tenue au Lions Club de Yaoundé.


Détournements massifs des subventions
D’après l’Acdic, le Minader a perçu près de 2 milliards de Francs Cfa entre 2006 et 2008 à titre de subventions directes pour redynamiser la filière maïs. Mais le constat fait sur le terrain est troublant. Sur les 1454 groupements d’intérêt communautaire (GIC) recensés en 2008 et bénéficiant de la subvention de l’Etat, 92% n’ont pas d’existence légale et 58% n’ont aucun champ de maïs. L’Acdic relève quatre modes de détournements des fonds affectés aux subventions dans la filière maïs. Sur la liste officielle des Gics dressé par le Minader, il existe des Gics fictifs qui reçoivent pourtant des subventions de l’Etat. L’Acdic note aussi qu’il existe des Gics réels qui ne reçoivent pas les montants de subventions indiqués par le Minader ou n’en reçoivent rien. Le dernier mode de détournement déclaré par l’Acdic consiste à faire décharger aux agriculteurs, du matériel qu’ils ne reçoivent pas. Du matériel qui prend souvent des destinations surprenantes. En 2006, dévoile l’Acdic, 60 tracteurs indiens ont été offerts au gouvernement camerounais. Seuls 5 de ses 60 tracteurs sont parvenus à des Gics investissant dans la filière maïs. Les autres ayant été affectés à des « ministres et assimilés », à des « hauts responsables militaires » et à d’autres fonctionnaires camerounais. Une situation jugée « inacceptable » par Bernard Njonga.
Ces travaux de l’Acdic surviennent moins d’un an après les émeutes de la faim survenus au mois de Février 2008. Le Cameroun affecté par la crise alimentaire doit pourtant produire, à en croire l’Acdic, 120 000 tonnes de maïs de plus en 2009 « sinon le Cameroun connaîtra sa plus grande crise alimentaire » prévient Bernard Njonga.

Cité universitaire: L’Addec dénonce "l’expulsion" des étudiants


A cause de la décision du recteur de contraindre certains étudiants à libérer leurs chambres pour y loger les participants aux Dixiades 2008.

A quelques jours du lancement des Dixiades 2008, cet événement sportif national est déjà au centre d’une polémique à l’université de Yaoundé I. Et pour cause, dans un communiqué rendu public le 26 Novembre dernier, le recteur de ladite université, Dorothy Njeuma, sommait les étudiants de libérer les cités universitaires de l’université de Yaoundé I et de l’Ecole Normale Supérieure au plus tard le 02 Décembre 2008. Cette libération, d’après les termes du communiqué, vise à permettre l’accueil des délégations des Dixiades 2008. Face à cette décision qualifiée de « malheureuse et inacceptable qui insulte la dignité et blesse la fierté de la communauté estudiantine » par l’association de défense des droits des étudiants (Addec), celle-ci s’est fendu d’un communiqué pour s’en exaspérer. « Comment faites-vous, Madame, pour ne pas être préoccupée par le sort de ceux qui, venus de tel ou tel autre coin reculé du pays, n’ont ni parent ni ami susceptibles de les accueillir pour la durée indéterminée que pourrait connaître votre lubie ? » interroge l’Addec dans son communiqué. Pour l’association estudiantine, cette décision du recteur marque « la prééminence du ludique, du festif, du jouissif sur l’utile. » Considérant que la décision du recteur «viole tous les textes et toutes les dispositions régissant le logement universitaire», l’Addec demande aux étudiants concernés par ces « expulsions » à « demeurer sereinement dans leurs chambres et à s’organiser pour faire échec à ces prétentions staliniennes ».


La première édition des Jeux Nationaux du Cameroun (DIXIADES) est prévue à Yaoundé, Capitale du Cameroun et siège des Institutions, du 10 au 20 décembre 2008. Les représentants des dix Régions du Cameroun feront le déplacement de Yaoundé. « Les participants aux DIXIADES seront hébergés à la Cité Universitaire du Campus de l’Université de Yaoundé I à Ngoa-Ekéllé et éventuellement à l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé » peut-on lire sur le site web de l’événement. « Les athlètes seront logés à 3, 4 ou 5 par chambre et seront regroupés, autant que faire se peut, par Délégation. Des dispositions particulières, en terme de nombre de personnes par chambre, seront prises pour les Chefs de Mission, les Entraîneurs et les Officiels Techniques » apprend-on dans le même site web.
Le bras de fer engagé par l’Addec peut-il obliger les autorités universitaires à abdiquer? Rien n’est moins sûr alors que l’événement sportif se rapproche à grands pas.

AFRO DESIGN : Un rendez-vous culturel pour les virtuoses !

Le comité d’organisation annonce un événement haut en couleur pour promouvoir les artistes africains.

Du 11 au 14 Mars 2009, le boulevard du 20 Mai et l’hôtel Hilton de Yaoundé accueillent un événement culturel inédit : le festival Afro Design baptisé « rendez-vous des virtuoses ». Un événement qui se décline en expositions et ventes des objets artistiques, concerts live, défilés de mode et une soirée de gala au Hilton hôtel de Yaoundé qui sera retransmise en direct. D’après le président du comité d’organisation, Jean Bosco Pouakam, le festival se veut « un véritable grand rendez-vous de l’élite artistique africaine et du grand public, un carrefour de rencontres et d’échanges artistiques et touristiques ».
Pour l’occasion, des musiciens de renommée internationale sont annoncés. Le congolais Fally Ipupa, le groupe ivoirien Magic System et la révélation du Bikutsi Lady Ponce sont les guest stars qui animeront les soirées de ce festival. Un festival qui a le don de rassembler à la fois musiciens, plasticiens, peintres, modélistes etc.

le festival se veut un véritable grand rendez-vous de l’élite artistique africaine et du grand public, un carrefour de rencontres et d’échanges artistiques et touristiques
Jean Bosco Pouakam, Président du comité d’organisation d'Afro Design


Mais l’une des marques du festival, c’est surtout la gratuité des 234 stands qui sont mis à la disposition des artistes qui souhaitent participer au festival. Cette gratuité des stands s’explique par le souci du comité d’organisation de faciliter la visibilité et la promotion des artisans et artistes qui ont ainsi un nouveau boulevard pour vendre leurs créations. Cependant, « les artistes qui veulent prendre part au festival doivent faire preuve d’originalité, de créativité et d’innovation » souligne le promoteur Chriss Eddie Fouedjeu.
Pour assurer du succès à ce rendez-vous, le promoteur en a confié l’organisation à Publicis Com, une agence de régie publicitaire exerçant à Yaoundé. En outre, la contribution du ministère du tourisme en tant que parrain de l’événement devrait aussi contribuer à renforcer l’image de ce festival qui entend se démarquer dès la première édition.
Le rendez-vous est donc pris pour le 11 Mars prochain, date à laquelle Yaoundé deviendra la capitale de l’art africain.

Publication : Un ouvrage collectif pour la paix est né

49 auteurs de plusieurs nationalités ont commis des poèmes et nouvelles pour que règne la paix dans le monde.


Apaiser les tensions et les conflits qui règnent en héros dans notre monde, c’est la vocation de cet ouvrage de 330 pages intitulé Livre d’or pour la paix dans le monde, Anthologie de la littérature pacifiste. Les auteurs sont originaires d’Argentine, Belgique, Bulgarie, Cameroun, Canada, Egypte, Etats-Unis, France, Grande Bretagne, Haïti, Italie, Luxembourg, Roumanie, Russie, Rwanda, Suisse et du Viet Nâm.
Si la poésie et les nouvelles sont les deux genres utilisés dans l’ouvrage, la poésie est le genre dominant. Le professeur Constantin Frozin, citant Simone Frosin, évoque d’ailleurs, dans la postface, la proximité du P qui sied si bien entre le genre dominant et la vocation de l’ouvrage. « A-t-on jamais pensé que Paix s’écrit avec P tout comme POETE, POESIE et POEME ?! A t-on jamais essayé de voir pourquoi ?! » Écrit t-il.
Une forte odeur de religiosité traverse l’ouvrage. Ainsi peut-on lire dès l’entrée de la préface écrite par Athanase Vantchev de Thracy, l’évangile selon saint Jean, XIV, 27 : « Je vous laisse la paix ; c’est ma paix que je vous donne ». Au-delà de l’évangile souvent évoqué par certains auteurs, le livre est dédié à Dieu, le Pape, l’Organisation des Nations Unies et à l’humanité tout entière.
Mais avant de parler de la Paix, l’écrivain canadien Jean Simoneau s’interroge « La guerre pourquoi ? ». Il répond : « La guerre est un processus économique…Un commerce planétaire extrêmement payant… Un phénomène d’ignorance et de finances… ». Il constate que la guerre « vit de nos taxes et de notre consommation ». Et si justement le canadien dénonce, l’étudiant camerounais enfourche le cheval de guerre. Pour vaincre justement la guerre. Gervais de Collins tonne en effet : « Je suis venu libérer les captifs ». « Je vais à vent et à contre vent/ Tantôt sale comme un meurtrier en cavale/Tantôt propre comme un enfant innocent/Vous prévenir de votre perte prochaine/Si l’automobile dans laquelle vous roulez/N’est pas métamorphosée aujourd’hui ».


Le ton se fait tragique dans des poèmes comme celui de Lamine Merlin Tchuente : « Terre saignée » ou celui de Nora Attala : « Apocalypse ». Francine Gadbois nous parle de « La mort dans la paix » et de « culpabilité » alors que Paul Meunier déplore la « Mal heure ». Nadia Le Roux pousse la tragédie plus loin et parle de « Peine de sort ». Un vent de pessimisme souffle donc dans l’ouvrage.
Mais à la fin, après la pluie, le beau temps, les forces du Bien = la Paix, l’emportent toujours sur les forces du mal = la Guerre. Cette conclusion optimiste et enchanteresse inaugure l’idéal de Paix, valeur fondatrice de l’ouvrage. C’est pourquoi certains auteurs battent le tambour de l’espoir. Janine Laval parle d’ « Un rêve ininterrompu » que la Paix devrait incarner à jamais, Joseph Oukanine rêve d’une « Paix Universelle », et Laurent Fels rêve de « Mille Etoiles ». « Alors cette nuit étoilée/sera l’aube de la fraternité » versifie le poète. Il est appuyé dans cette idée par Roger MASSE qui écrit : « la journée sera belle ». « J’entends le balbutiement… La Colombe dans les cieux ».
Le Livre d’or pour la paix est donc un florilège de textes inspirés rédigés par des auteurs « en quête d’un monde meilleur ». Des poètes ou « saints terrestres » comme les appelle Constantin Frozin qui, peut-on le constater, sont pour la plupart méconnus du grand public. Ceux-ci ont choisi pour combattre en faveur de la paix, « leur arme la plus familière. Une arme qui ne coûte rien et qui ne demande aucune énergie physique pour être transportée : la pensée ». Des mots et des vers qui sont des armes de combat contre les hommes eux-mêmes, contre les vices et appétits barbares, contre nos semblables érigés en fomenteurs de guerres, contre les politiciens.
Le Livre d’or pour la Paix est donc le cri strident de poètes dans un monde qui balance entre les cruautés d’un univers vorace et impitoyable et l’optimisme innocent d’un monde à venir. Avec en toile de fond, l’appel à Dieu et la religion qui sont les sources de la Paix.

Communications téléphoniques : Le « bip » à la mode chez des usagers du portable!


Les utilisateurs du téléphone portable ont trouvé un moyen simple de communiquer sans dépenser. Une communication plutôt à la mode.

Le principe est généralement simple selon que l’on choisit de biper par appel ou par message. Il existe en effet deux types de bips. L’usager qui dispose du crédit suffisant pour au moins une minute ou une seconde d’appel (selon l’option tarifaire) peut appeler son correspondant. Dans ce cas, il laisse sonner le téléphone une seule ou deux fois, histoire de laisser le correspondant reconnaître le numéro et ne pas avoir le temps de décrocher. Il faut en effet que le numéro du bipeur soit enregistré dans le répertoire téléphonique du bipé. Parfois néanmoins, certains usagers reçoivent des bips des numéros inconnus. En ces circonstances là, Olive, secrétaire, peut répliquer ou ne pas le faire. « Parfois, je rappelle le numéro inconnu qui m’a bipé parce que ça peut être un ami ou une connaissance qui n’a pas de crédit ou qui n’a pas de téléphone. Parfois, je ne me gêne pas du tout » témoigne t-elle.
Il existe aussi une autre forme de bip. Selon l’opérateur de téléphonie mobile, on parle de bip me ou de call me back. Il s’agit en fait d’un message que l’on envoie à son correspondant pour lui demander de rappeler. Cela ne nécessite pas du crédit. Jules, télé conseiller, explique : « Il s’agit d’un message d’alerte, d’un SOS mis à la disposition des abonnés. Ces messages d’alertes indiquent à ceux qui les reçoivent que le correspondant souhaite être rappelé ». Pour l’un des opérateurs ce type de bips est limité à cinq par jour. Pour un autre opérateur, ce type de bips est étendu à six.
Le bip est parfois à l’origine des désagréments entre les correspondants. « Les bips m’énervent » révèle Joël. Il estime que ceux qui bipent devraient appeler s’ils ont quelque chose à dire à leurs correspondants. Alain, étudiant se plaint quand à lui de l’attitude des femmes qui bipent même lorsqu’elles ont suffisamment de crédit pour appeler. « Elles exagèrent. Elles n’appellent jamais même si vous leur faites des transferts de crédit tous les jours » se plaint-il. Olive reconnaît que certaines filles sont malhonnêtes et préfèrent biper leurs partenaires. Pour son propre cas affirme t-elle, « j’appelle toujours mon petit ami, sauf si je n’ai vraiment pas de crédit. Là je le bipe pour qu’il me rappelle».

Le bip, un langage codé
« Si je souhaite par exemple que mes parents me rappellent, je les bipent avec insistance et, ils comprennent alors que je souhaite vraiment leur parler » confie Joël. C’est justement là l’une des fonctions du bip. Ainsi que le précise Jules, télé conseiller, « c’est un signal d’un émetteur qui souhaite être rappelé par un récepteur pour une causerie beaucoup plus longue ». Mais, le bip a aussi plusieurs autres significations. Il véhicule parfois de l’affection entre deux individus. « Parfois, lorsque nous sommes éloignés l’un de l’autre, je bipe mon petit ami pour lui faire savoir que je l’aime ou que je l’embrasse. Et il me bipe aussi pour me dire qu’il fait pareil pour moi. Là, ça me fait plaisir. S’il ne réplique pas, je suis un peu mal à l’aise» avoue Christine, élève. C’est aussi pour certains usagers du téléphone mobile, un moyen de faire signe de vie. « Ça peut vouloir dire bonjour, ça peut vouloir dire je t’attends ou même que je pense à toi et plusieurs autres choses » nous déclare Joséphine, une coiffeuse. « En général, je bipe pour faire signe de vie à mon correspondant » déclare Alain. Mais ce langage est parfois d’un usage abusif. «J’ai dans mon répertoire, certains numéros qui ne m’ont jamais appelé depuis qu’on s’est échangé nos numéros» se plaint Armand. Des « bipeurs professionnels » dit-on dans un jargon bien connu en milieu jeune.
Si certains hommes se plaignent de l’attitude des femmes qui préfèrent biper plutôt que d’appeler, d’autres y voient une attitude normale. « Si une femme me bipe, ce n’est que normal. Ça peut vouloir dire qu’elle pense à moi. Et même si elle a du crédit, elle peut me biper et je la rappelle. D’ailleurs, c’est ce que j’aime. Ça me permet de garder mon autorité dans notre relation» déclare Armand. Il note au passage qu’il ne condamne pas cela.

Langage codé très utilisé entre les usagers du téléphone portable, le bip tend à prendre une importance démesurée. Surtout en milieu jeune entre élèves, étudiants et surtout entre les enfants et leurs parents.
Il s’agit sans doute là, d’une nouvelle forme de langage suggérée par les Technologies de l’information et de la Communication.

Médias : La signature de la Convention collective est annoncée

D’après un communiqué du syndicat national des journalistes, elle devrait avoir lieu le 12 Novembre 2008


Le premier secrétaire du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC), Jean Marc Soboth a publié le 29 Octobre dernier, un communiqué pour informer les personnes concernées de l’imminence de la signature de la convention collective des journalistes et métiers connexes. Cette signature pourrait intervenir le 12 Novembre prochain. L’annonce en a été faite par téléphone par le président de ladite commission, l’inspecteur Mathias Louis Bell indique le communiqué qui précise que d’après lui, la cérémonie solennelle de signature de la convention collective, qui se tiendra à l’hôtel Hilton de Yaoundé, sera précédée d’une séance au cours de laquelle le corpus du texte sera paraphé en présence du Ministre du Travail et de la sécurité sociale, le Pr. Robert Nkili, lequel aurait instruit la signature du texte avant la fin de l’année.

Créée en 2005 par le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, Robert Nkili, la commission chargée de l’élaboration, de la négociation et adoption d’une convention collective nationale des journalistes et métiers connexes aurait donc pratiquement bouclé ses travaux. Cette commission avait eu du mal à évoluer dans ces travaux en raison de la réticence des patrons de presse et employeurs dans le secteur des médias. En outre, les difficultés financières rencontrées par la commission ont considérablement freiné les travaux car indique le communiqué, le texte ministériel qui la créait la soumettait au financement exclusif d’employeurs décidément réticents à la régulation du secteur. Enfin, ainsi que le rappelle le premier secrétaire du SNJC, la négociation fut clouée il y a deux ans par une pétition inspirée par une partie des commissaires employés, revendiquant notamment de meilleures conditions économiques pour les entreprises de médias.
Si cette signature intervient finalement ainsi que l’annonce le SNJC, ce sont les journalistes et autres employés du secteur des médias du Cameroun qui verront leurs conditions sociales et de travail s’améliorer. On peut cependant regretter que le texte « en l’état actuel, n’a pu intégrer certains droits fondamentaux comme le copyright, la question des journalistes freelance, etc. »

4 Novembre 1982 : Ahmadou Ahidjo démissionnait de ses fonctions

Retour sur une journée... inoubliable!


4 Novembre 1982. Un inhabituel balai de hautes personnalités rythme la vie du palais présidentiel. Les populations de la République Unie du Cameroun sont loin d’imaginer que dans les hautes sphères de l’Etat se prépare une décision d’une importance historique. A 10 heures et 15 minutes, Samuel EBOUA, secrétaire général à la présidence de la République, est reçu par celui qui dirige le pays des Lions indomptables du Cameroun, Ahmadou Babatoura Ahidjo. « Pour moi, il s’agit d’une audience de routine, comme c’est le cas tous les matins… Je trouve le président visiblement fatigué. C’est alors qu’il me révèle ce qu’il a dû méditer, ruminer pendant des mois, voire des années » écrit Sanuel Eboua dans son ouvrage Une décennie avec le président Ahidjo. Ce qu’il y apprend est tout simplement… foudroyant ! J’ai décidé de démissionner. En effet, depuis un certain temps, je constate que je ne suis plus à même d’assumer pleinement mes fonctions à la tête de l’Etat. Mes nerfs sont à bout, et mes médecins m’ont prescrit un repos complet d’un an. J’ai donc vu Biya. Je lui ai dit que vous avez servi avec dévouement l’Etat, et qu’il est souhaitable que vous continuiez à le faire. Il vous proposera donc soit le ministère du Travail et de la Prévoyance sociale, soit le département de l’Agriculture avec le rang de ministre d’Etat. Toutefois, au cas où vous ne désireriez pas à faire partie du gouvernement, vous pourriez aller à la Société Nationale d’Investissement en qualité de Président Directeur Général lui dit alors le Président de la République.
Il a juste le temps de souffler ce que vient de lui dire le président de la République à Sadou Daoudou, son adjoint, qui lui succède. Ce dernier en ressort, apparemment plus troublé que son devancier. Je n’ai pas pu me maîtriser. J’ai éclaté en sanglots. Ce n’est pas possible. Est-ce un rêve ou une réalité ? demande Sadou Daoudou à Samuel Eboua.
Le président Ahmadou Ahidjo reçoit plusieurs autres personnalités de grande importance et leur informe de sa décision. La nouvelle fait le tour des salons des personnages clés de la République. Personne de ceux-là ne veut y croire. Il est difficle d’imagniner un Cameroun sans le « père de la Nation ».

Le temps passe, vite. Quelques personnalités se concertent pour obtenir du Président Ahidjo qu’il revienne sur sa décision. Florent Etoga Eily dans son livre le Renouveau Camerounais, certitudes et défis raconte que, dans la nuit du 4 novembre 1982, une délégation de membres du bureau politique et du comité central de l’Union Nationale Camerounaise (UNC) se constitue pour rencontrer Ahmadou Ahidjo à cet effet. Dans cette délégation figurait, pour des raisons difficiles à expliquer, le futur Président, le Premier ministre Paul Biya écrit-il.
Rien n’y fait. Le président a pris sa décision. Il veut passer la main. L’heure fatidique de publier la grave information se rapproche. L’horloge avance, impitoyablement ! Il est 20 heures. Comme à leur habitude, les camerounais sont massés devant leurs récepteurs pour écouter les informations. Le générique du journal est lancé. Il s’étale, presque à l’infini. Pendant 23 minutes qui semblent interminables. Fait inhabituel, c’est l’hymne national qui ouvre le journal. Difficile de savoir ce qui se passe à Radio Cameroun. En fait pense Alain Foka, le Président Ahidjo qui voulait quitter la présidence de la République et la Présidence du parti au pouvoir, l’UNC est finalement convaincu qu’il doit au moins garder la présidence du parti. « J'ai la preuve que la bande initiale portant enregistrement de son discours de démission comportait bien l'expression "ET DE LA PRESIDENCE DU PARTI" …Cette partie a été coupée après qu'un certain nombre de personnalités aient insisté auprès d'Ahidjo pour qu'il conserve au moins la tête du parti » déclare le célèbre journaliste camerounais dans une émission à 3A TELESUD, une chaine de télévision panafricaine basée en France.
Une chose est certaine cependant, des choses d’une importance capitale se passent entre l’ouverture du journal et les 23 minutes pendant lesquelles le générique du journal est distillé par les ondes de la radio gouvernementale.

Et puis, l’hymne national du Cameroun retentit et la voix solennelle est puissante du président « brise » les ondes. Camerounaises, Camerounais, mes chers compatriotes. J’ai décidé de démissionner de mes fonctions de président de la République du Cameroun. Cette décision prendra effet le samedi 6 Novembre 1982 à 10 heures. La nouvelle est fracassante. Pour la dernière fois en tant que Président de la République, le Président s’adresse à la Nation pendant quelques minutes. Il dresse tout d’abord le bilan des progrès considérables dans tous les domaines accomplis pendant sa présidence. Il annonce ensuite qu’il cède le pouvoir à celui est alors Premier ministre. J’invite toutes les Camerounaises et tous les camerounais à accorder sans réserve leur confiance, et à apporter leur concours à mon successeur constitutionnel M. Paul Biya. Paternel, il invite les Camerounais à démeurer un peuple uni, patriote, travailleur, digne et respecté. « Je prie Dieu Tout-Puissant afin qu’il continue à assurer au peuple camerounais la protection et l’aide nécessaires à son développement dans la paix, l’unité et la Justice » conclut-il. Un séisme d’une magnitude indétectable vient de s’abattre sur la Cameroun. Soudain le cœur du pays s’arrête de battre. En quelques secondes, le pays est gagné par l’incertitude et le doute . Incertitude quant au sort futur du pays, doute quant à la volonté réelle de démission du Président, tant depuis l’indépendance il règne de façon autoritaire et sans partage sur le pays écrit Jean-François Bayart dans La société politique camerounaise (1982-1986).

La nouvelle est surprenante et redoutable. Il est alors difficile d’imaginer que vient de se refermer près de 25 ans de présidence Ahidjo. Il a finalement décidé de quitter la scène. Courageusement. Pour tourner une page de l’histoire et permettre à un autre camerounais de gouverner. Animé par le sentiment que, ainsi qu’il le confiait à Samuel Eboua, le Cameroun devait continuer d’exister sans lui. Au-delà des polémiques qui suivront son départ du pouvoir, son geste est rentré dans l’histoire. Une histoire qu’il aura éminemment contribué à écrire.

Partis Politiques : L’UPC et les épreuves de dissidences

Depuis la mort de Ruben Um Nyobè, le parti n’a plus retrouvé son unité jusqu’à ce jour

L’héritage politique de l’emblématique secrétaire général de l’Union des Populations du Cameroun (Upc) ,Ruben Um Nyobé, semble malmené depuis plusieurs années au Cameroun.
Plusieurs factions se réclamant de l’UPC ont vu le jour. Toutefois, celles-ci paraîssent animées par le nationalisme et le combat éternel du parti historique : la libération du Kamerun du joug du néocolonialisme. Ces différentes factions sont chacune pilotées par des ténors du premier parti politique camerounais. Augustin Frédéric Kodock, Henri Hogbe Nlend et Samuel Mac Kit détiennent chacun, un morceau de crabe (symbole du parti). L’on parle ainsi de UPC-K, UPC-H et l’UPC ‘fidèle’ de Samuel Mac Kit. Quand à Anicet Ekanè et Charly Gabriel Mbock, ils se sont démarqués en créant respectivement le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) et le Mouvement National (MN). Qu’est-ce qui les divise autant ? Ghonda Nounga, militant du Manidem, dans le N° 051 du mensuel des Cahiers de Mutations, analyse : Les divergences se situent essentiellement au niveau tactique ». Il s’agit donc d’après le lui, d’une valse qui n’oppose pas des idéologies diverses, mais de clivages personnels qui mettent en scène des pontes personnalités d’un parti qui veulent en prendre le contrôle. Entre ces différents « leaders », le ton n’est pas toujours apaisé. Au contraire. “ Mack-Kit est payé par un parti politique étranger et par conséquent, il n’a rien à dire au sujet de l’avenir de notre pays ” soutenait récemment Augustin Frédéric Kodock Bayiha. Dans le camp adverse, les accusations ne manquent pas. “ Frédéric Kodock est un agent du Rdpc (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, Ndlr) qui se sert du manteau de l’Upc” déclarent les Mac Kit. S’ils reconnaissent que Augustin Frédéric Kodock a protégé le sigle Upc à l’Organisation africaine pour la propriété intellectuelle (Oapi), ils n’hésitent pas à rappeler que Frédéric Kodock avait été exclu de l’Upc en 1959 pour indiscipline et insubordination, et n’a jamais été réadmis conformément aux textes de l’Upc. Ils ajoutent qu’une décision de la Cour suprême rendue en 1997 lui interdisant l’utilisation et la détention des symboles de l’Upc n’a jamais été exécutée. Si le ton et les déclarations sont aussi tranchants, les scissions au sein du parti ne datent pas d’aujourd’hui.
Un parti à l’histoire jalonné de divisions
Après l’assassinat de Ruben Um Nyobè en Septembre 1958, l’UPC a connu un éclatement. Félix Roland Moumié conduisit l’aile dure du parti en continuant la lutte armée et Théodore Mayi Matip, un ancien proche du défunt secrétaire général opta pour un ralliement de l’Union Camerounaise (UC) d’Ahmadou Ahidjo qui deviendra finalement Union Nationale Camerounaise (UNC). Entre 1990 et 1992, une opposition va naître entre Ndeh Ntumazah et Augustin Frédéric Kodock qui sont respectivement Président et Secrétaire général du parti. Alors que le premier décide de boycotter les élections législatives de Mars 1992 en suivant le mot d’ordre de boycott lancé par la coordination des partis d’opposition, le second y participe, remporte 18 sièges au parlement et rentre au gouvernement avec 4 ministres après la présidentielle de 1992. En 1997, Augustin Frédéric Kodock qui est battu aux primaires de l’UPC par Henri Hogbe Nlend va soutenir le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Paul Biya, candidat du RDPC qui remporte l’élection présidentielle convie Henri Hogbe Nlend au gouvernement en le nommant Ministre de la Recherche Scientifique et Technique. Augustin Frédéric Kodock s’accroche à la tête du parti obligeant Henri Hogbe Nlend à créer une autre faction du parti. En 2002, même si une seule UPC participe aux élections législatives, les trois députés élus sont clairement étiquetés. Pierre Sendé fait partie de l’UPC-Kodock alors qu’Emmanuel Soundjock et Charly Gabriel Mbock se reconnaissent de l’UPC-Hogbe Nlend. Pendant qu’Henri Hogbe Nlend et Augustin Frédéric Kodock sont livrés à un jeu de chaise musical dans le gouvernement, l’UPC « fidèle » de Samuel Mac Kit et le Manidem de Anicet Ekanè restent dans l’opposition.
Tout récemment encore, l’Upc a étalé au grand jour, ses divisions. Le 17 juillet dernier, Mack Kit a obtenu l’autorisation d’organiser un congrès de l’Upc. Mais cette autorisation a été annulée le 3 août par un arrêté du sous-préfet de Douala Ier, à la demande d’Augustin Frédéric Kodock, qui se dit le seul mandaté pour organiser des activités au nom de l’Upc. Ledit congrès s’est finalement tenu du 14 au 17 août dernier, mais pas au lieu initialement prévu, à savoir le foyer de la jeunesse protestante d’Akwa. Même pour la campagne électorale des municipales partielles du 26 Octobre, les populations de Douala 5ème étaient partagé entre l’UPC-Kodock pour qui roule Adolphe Papy Ndoumbè et l’UPC de Samuel Mac Kit.
Combien de temps l’Upc va-t-elle encore subir ces schismes internes ? L’avenir répondra sûrement.

Universités : Tergiversations autour d’une grève annoncée!

A coups de déclarations contradictoires, les syndicats des enseignants se déchirent sur l’opportunité ou non de respecter un mot d’ordre de grève.


Un parfum de grève flotte dans les sphères de l'université ces derniers jours au Cameroun. Le Lundi 10 Novembre 2008, les enseignants des universités, grandes écoles et autres établissements de formation supérieure relevant du Ministère de l’Enseignement Supérieur (Minesup) pourraient déserter les amphithéâtres. C’est en tout cas l’objectif recherché par le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes). Le 3 Novembre dernier, ce syndicat a déposé un préavis de grève. Face à cette tension latente dans le paysage universitaire, le ministre de l’Enseignement Supérieur a convoqué une réunion de « crise » pour évaluer la situation et tenter de désamorcer ledit préavis. La réunion de concertation regroupait le ministre de l'Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo, les représentants des ministère des Finances, de la Fonction publique et de la Réforme administrative et les délégations des organisations syndicales de l'enseignement supérieur.

L’issue de ladite réunion a donné lieu à une véritable cacophonie dans les rangs des syndicats des enseignants du Supérieur. Un communiqué conjoint signé par les présidents du Sypres, Sesup et Forec invitent toutes les enseignantes et tous les enseignants des universités d’Etat à ne pas suivre le mot d’ordre de grève initialement lancé par le Synes en date du Lundi 3 Novembre 2008 ». Pour certains responsables du Synes cependant, il ne s’agit là que des « syndicats progouvernementaux. Le synes maintient son mot d’ordre de grève a t-il fait savoir. Meneur de la négociation, le Misenup a émis un communiqué pour déclarer qu’il a été convenu que les propositions contenues dans le programme triennal de l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants des universités d’Etat concernant les phases II et III soient portées à l’appréciation de la haute et très haute hiérarchie.

Depuis plusieurs années, les syndicats des enseignants des universités d’Etat revendiquent l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Le 23 octobre 2007, une session d’un comité constitué pour l’occasion avait proposé des mesures à soumettre au chef de l'Etat en vue d'améliorer la rémunération des enseignants de l'université. Mais certains responsables du Synes dénoncent le fait de n’avoir pas été consultés. Une situation qui place ce syndicat dans une situation de contestation permanente.
La grève des enseignants des universités d’Etat aura-t-elle lieu le 10 Novembre? L’on ne perd rien à attendre mais déjà, les différents syndicats émettent des souhaits différents.

Logements universitaires : Les prix divisent étudiants et bailleurs

Les bailleurs refusent d’appliquer les nouveaux prix, l’Addec dénonce et la tension monte.


Le 28 Octobre dernier, l’Association de Défense des Droits des Etudiants du Cameroun (ADDEC) a publié un communiqué qui traduit le malaise ambiant qui règne à Bonamoussadi, quartier universitaire jouxtant l’université de Yaoundé I. Le Vendredi 24 Octobre dans la mini cité Fokouen révèle le communiqué du président de l’Addec, Alain Blaise Ngono, une escouade de 15 bagarreurs de rue, recrutée par le bailleur de la mini-cité sus-citée, a débarqué dans la nuit pour molester copieusement les résidents décidés à payer le loyer selon la grille préfectorale dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. Un incident de la même nature aurait eu lieu le Samedi 25 Octobre à la mini cité Boss où la situation de la nuit précédente a fait des émules en séduisant manifestement le bailleur de cette modeste résidence, dont les sbires, sous sa supervision, ont fait irruption dans la cité pour le même objectif de discipliner les indociles peut-on lire dans le communiqué.

Cette crise qui commence à prendre corps entre les étudiants et les bailleurs est due à l’application des prix homologués dont l’histoire remonte en 2005. En effet, lors des grèves des étudiants des mois d’Avril et Mai 2005, les problèmes de logement figuraient parmi les récriminations des étudiants. Un mois plus tard, le 30 Juin 2005, les ministères du développement urbain et de l’habitat, du commerce, de l’enseignement supérieur prenaient conjointement l’arrêté n°0006/Minduh/Mincommerce/Mindaf/ Minsup portant réglementation du loyer des logements d’étudiants des Universités d’Etats du Cameroun. Mais le texte est resté lettre morte. En application de L'article 7 dudit arrêté qui précise qu'[i au début de chaque année académique, un arrêté interministériel fixe le classement des logements d'étudiants pour chaque institution universitaire publique, sur proposition de la Brigade spéciale […] après expertise par les services du ministère en charge de l'Habitat, en présence des membres de ladite brigade], la brigade spéciale de logement estudiantin a proposé des prix des loyers le 20 Août 2008. Des prix répartis en trois catégories en fonction des critères tels que l'accessibilité, l'habitabilité, la salubrité, la sécurité et le confort. Réagissant à cette publication,

l'Association des bailleurs de mini-cités à l'université de Yaoundé I s'opposent dans un communiqué publié le 13 Septembre 2008 même s’ils tiennent à réaffirmer leur volonté de respecter tous les engagements souscrits en date du 16 mars 2006 et 19 avril 2006 avec l'Addec pour l'amélioration des conditions de vie des étudiants et la non augmentation des coûts des loyers. Une réaction plutôt musclée qui provoque une réunion de crise entre bailleurs et étudiants à la préfecture du Mfoundi quatre jours plus tard. En cette occasion où certains bailleurs affirment n’avoir pas été représentés, le préfet Joseph Beti Assomo décide, de commun accord avec les participants de maintenir les prix publiés par la brigade spéciale de logement estudiantin qu’il préside. Une décision qui suscite la colère des bailleurs. Certains décident alors d’engager un bras de fer avec les étudiants. Sur le terrain donc, la tension monte et l’épreuve de force se cristallise. Les actes de violence rapportés par l’Addec démontrent en tout cas l’urgence qu’il y a pour les autorités de désamorcer cette crise naissante dont les effets peuvent s’avérer périlleuses.

Pour rappel, l’antenne locale de la Brigade spéciale des loyers des logements d’étudiants compte 33000 étudiants inscrits mais aussi d’anciens étudiants diplômés habitant les zones de résidence universitaire. D’après le recteur de l’université de Yaoundé I, Dorothy Njeuma qui s’exprimait le 12 Août à l’occasion de l’installation de la brigade locale, L’objectif de l’antenne c’est de trouver un terrain d’entente entre les étudiants, locataires et bailleurs. Elle rappelait cependant que l’un des documents signés par le Ministre du Commerce en Décembre 2006 fixait le prix des chambres entre 4500 et 23000fcfa. Une fourchette de prix qui est en train de créer la confusion entre les bailleurs et les étudiants

Réformes : Le chef de l’Etat réexamine l’organisation administrative du Cameroun


Un décret présidentiel signé hier consacre l’avènement des régions.


Deux décrets ont été successivement signés par Paul Biya le 12 Novembre 2008. Le premier décret N° 2008/376 porte organisation administrative de la République du Cameroun et le second décret N° 2008/377 fixe les attributions des chefs de circonscriptions administratives et porte organisation et fonctionnement de leurs services.

Modifications mineures
L’on note, à l’article 2 du décret N° 2008/376, que les provinces cèdent la place aux régions. La région est placée sous l’autorité d’un gouverneur qui est nommé par décret du président de la République. Le territoire national est subdivisé en dix régions qui sont : Adamaoua, Centre, Est, Extrême-Nord, Littoral, Nord, Nord-Ouest, Sud-ouest, Sud et Ouest.
Si rien ne change en ce qui concerne les départements qui restent placés sous l’autorité d’un préfet, le nombre d’arrondissements est appelé à augmenter car les districts vont être érigés en arrondissements. Toutefois, ainsi que le précise l’article 17 alinéa 1, les districts existants à la date de publication du présent décret demeurent maintenus jusqu’à leur érection en arrondissement. Les chefs de districts restent en fonction jusqu’à la nomination des sous-préfets indique l’alinéa 2 du même article. Les limites territoriales, les chefs-lieux des arrondissements et départements restent les mêmes.

D’autres textes attendus
Le chef de l’Etat devrait signer prochainement, des textes qui consacrent effectivement le remplacement des districts en arrondissements. Il devrait aussi nommer de sous-préfets qui remplaceront les chefs de districts. Par ailleurs, l’on pourrait assister à la création de nouvelles circonscriptions vu que, ainsi que le relève l’article 15 du décret N° 2008/376, d’autres régions, départements ou arrondissements peuvent, en tant que de besoin, être créés par décrets du président de la République.
Ce décret qui abroge les dispositions antérieures du décret N°72 du 14 Juillet 1972 portant organisation administrative de la République Unie du Cameroun se situe dans une logique de mise en œuvre de la décentralisation.