vendredi 19 décembre 2008

Tracteurs indiens : Les masques tombent !


La liste des bénéficiaires constituée par l’ACDIC est désormais un secret de polichinelle

D’après le rapport de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs, c’est en Avril 2006, au terme de deux années de négociation avec le ministère des relations extérieures, que le gouvernement indien fait le don de 60 tracteurs Solanika au Cameroun pour dynamiser son agriculture. Il s’agissait en fait de tester les tracteurs « aux conditions agro-écologiques du Cameroun ». Au cas où ses tests s’avéraient concluants, l’entreprise indienne envisageait d’installer une chaîne de montage de la marque desdits tracteurs. Remis au ministère de l’agriculture et du développement (Minader), il revenait à ce dernier de le de supporter les charges liées au transport et aux formalités douanières des tracteurs. Et le Minader décida donc que tout acquéreur devait participer à concurrence de 2,5 millions de Francs Cfa aux différentes charges.

Les marques de tracteurs indiens offerts au gouvernement camerounais

Toujours d’après le rapport de l’étude de l’Acdic, il aura fallu plusieurs mois d’investigations pour retrouver leurs traces. « Il nous aura fallu six mois pour entrer en possession de la liste des bénéficiaires des tracteurs, liste que personne de ceux supposés détenir n’osait donner, quoique tout le monde la reconnût brûlante…Une fois entré en possession de la liste, il nous aura fallu neuf autres mois pour traquer et filmer les tracteurs là où ils se trouvent sur l’ensemble du territoire nationale » peut-on lire dans le dit rapport.
C’est ainsi que, selon l’Acdic, 53% des tracteurs ont été alloués aux ministres parmi lesquels 60% n’ont aucun champ, 87,5% des tracteurs sont garés voire bâchés dans les résidences de ces autorités depuis deux ans et demi, 4 tracteurs ont disparu sans laisser de trace dont deux tracteurs destinés aux agriculteurs de Nlobéssé et 2 tracteurs encore garés au Ceneema, dont celui de l’association des femmes ingénieurs. « Lesquelles femmes ne savent plus quoi faire et se proposent de les vendre » révèle l’Acdic.

L’association de Bernard Njonga s’est refusée jusqu’ici de rendre publique cette liste de bénéficiaires, même si, dans une conférence de presse, il déclarait l’avoir transmis « aux autorités compétentes ».
Ce ne fut tout de même pas une surprise de retrouver cette liste dans les colonnes de la presse. En effet, dans son édition N° O338 du Mercredi 17 Décembre 2008, le quotidien LE JOUR a publié cette liste de personnalités ayant bénéficié des tracteurs indiens. On y reconnaît des ministres en fonction, démis ou embastillés, des directeurs généraux, des magistrats, des hauts gradés de l’armée, des députés et plusieurs personnalités qui ne sont pas inconnus du paysage socio politique camerounais. Une liste que nous reprenons dans notre rubrique (A SAVOIR) et dont la publication commence à agiter le sérail. Ce jeudi 18 décembre 2008, le Ministre de l'Industrie, des Mines et du Développement Technologique, Charles Salé a envoyé un droit de réponse au quotidien LE JOUR où il fait savoir qu’il n’a jamais bénéficié de tracteurs. Une réaction qui sera sans doute suivie de plusieurs autres, fait de démentis, de menaces et d’intentions judiciaires. Un véritable scandale politique !

FENAC 2008 : Le kick off !

La 7ème édition du festival national des arts et de l’art culture s’ouvre ce jour à Maroua



Dès ce jour, 19 Décembre 2008, jusqu’au 23 Décembre prochain, le Stade municipal Lamido Yaya DAIROU à Maroua dans la Région de l’Extrême-Nord du Cameroun sera le théâtre d’une célébration artistique et culturelle d’envergure nationale. Pour la septième fois de son histoire, le festival national des arts et de l’art culture (Fenac) va se déployer avec l’ambition de hisser la culture camerounaise vers de meilleurs sommets. Cette année, le Fenac est placé sous le thème « la culture, l’investissement pour l’avenir ». Un thème évocateur qui tend à démontrer, ainsi que le précise le ministre de la culture qu’il faut « accélérer le passage d’une culture de loisir à une culture industrielle et entrepreneuriale, assurant ainsi l’indispensable transition vers l’économie de la création et du savoir ».
Parce que le Fenac est aussi un moment de découverte, c’est la ville de Maroua qui est mise sur orbite et pourra dévoiler ses potentialités touristiques. De part sa position géographique, Maroua est une ville exceptionnelle qui se trouve au centre d'une constellation de villes à vocation touristiques. Point de départ et d'arrivée de toutes les destinations ou circuits touristiques de la province de l'Extrême- nord, c’est une ville sablonneuse au relief plat avec plusieurs avenues ombrageuses qui font le charme de la cité.

marché de Maroua
Le Fenac entend aussi valoriser la musique camerounaise. C’est pourquoi, des monuments de la musique camerounaise ont été associés. C’est le cas de Manu Dibango, Yannick Noah, Jay Lou Ava, Greg Belobo, Coco Mbassi, Richard Bona, Vincent Nguini et bien d’autres. Au-delà des musiciens, ce sont des humoristes, percussionnistes et autres artistes qui sont invités à profiter de cette vitrine pour vendre leurs potentialités et profiter des échanges interprofessionnels car, le Fenac se définit surtout comme un cadre d’échanges et de réflexion entre experts et professionnels, pour apporter d’utiles éclairages sur la création artistique et sur la culture, en vue de renforcer la qualité et la pertinence de l’offre Camerounaise.
Créé par décret présidentiel Numéro 91 /193 du 08 Avril 1991, le Festival National des Arts et de la Culture en abrégé FENAC a pour vocation de redynamiser le secteur culturel qui sombrait dans une profonde léthargie. Le Renouveau culturel a pris l’engagement de développer, de promouvoir et de diffuser la culture camerounaise pendant une période précise.

Médicament : "My Pikin" n’a pas droit de cité au Cameroun

Dans un communiqué, le ministère du commerce en interdit la commercialisation

Dans un communiqué rendu public hier, le secrétaire général du ministère du commerce Mongoléon DIABELLE, vient de suspendre l’importation du sirop « My Pikin » sur le territoire camerounais. Le ministère du commerce compte sur « le civisme de tous les opérateurs économiques, importateurs ou revendeurs, pour le respect scrupuleux de cette décision en même temps qu’il rassure les consommateurs quant aux mesures prises pour leur sécurité sanitaire et la protection de l’espace économique national ».

Le médicament litigieux

Cette décision du ministère du commerce fait suite à la crise sanitaire survenue au Nigeria il y a quelques jours. En effet, un composite dentaire toxique dénommé « My Pikin » a causé la mort de 32 enfants âgés de 4 mois à 2 ans. Un composite vendu sous forme de sirop et censé calmer la toux, la fièvre et les douleurs dentaires.
Le 25 Novembre 2008, la National Agency for Food and Drug Administration and Control (NAFDAC) du Nigeria faisait état du décès de 25 enfants âgés de 4 mois à 3 ans dans les zones de Lagos, Ibadan et Zaria,suite à la consommation dudit sirop frauduleusement contaminé au diéthylène glycol.Cette crise sanitaire a provoqué la fermeture de l’usine de produits pharmaceutiques BERAWA dans l’Etat de Lagos par le gouvernement nigérian. C’est cette usine qui serait à l’origine dudit sirop.

Après le lait chinois contaminé à la mélamine, c’est un sirop nigérian qui vient une fois de plus démontrer l’urgence de filtrer rigoureusement l’importation des produits étrangers. Afin de protéger la communauté nationale d’une crise sanitaire qui pourrait s’avérer désastreuse et incontrôlable. Si tant est que la faiblesse du pouvoir d’achat prédispose les camerounais à recourir aux produits les moins onéreux. Avec les risques et les conséquences éventuelles que cela induit.