vendredi 12 décembre 2008

L’importation des produits laitiers chinois à nouveau autorisée

Le ministère de l’industrie le fait savoir dans un communiqué publié le 9 Décembre 2008

Plus de deux mois après la décision de suspension d’importation des produits laitiers d’Asie, pour sauvegarder les consommateurs camerounais contre la menace du lait contaminé à la mélamine, le ministre de l’industrie, des mines et du développement technologique vient de lever « la suspension sur la délivrance des certificats de conformité provisoires pour les produits laitiers en provenance d’Asie ». Le ministre de l’industrie, des mines et du développement technologique Badel Ndanga Ndinga explique cette décision par «l’assurance donnée par le ministre de la Santé publique, de la disponibilité des kits tests pour la recherche de la mélamine au laboratoire nationale de contrôle de qualité des médicaments et d’expertise (lanacome) ».

Par conséquent, les opérations de certification de conformité à la norme et de délivrance des certificats de conformité seront désormais conditionnées par un contrôle systématique du taux de mélamine dans les échantillons desdits produits. En clair, le gouvernement camerounais s’engage à filtrer l’importation des produits laitiers en provenance d’Asie grâce à des contrôles systématiques de mélamine dans lesdits produits.
Le 26 Septembre dernier, le mimdt, par décision de son secrétaire général, Jean Pierre Kedi, décidait de suspendre l’importation des produits laitiers en provenance d’Asie. Une mesure préventive dictée par la crise du lait frelaté chinois ayant occasionné la mort de quatre bébés chinois et l’hospitalisation d’un millier de nourrissons ayant consommé ce lait frelaté.

La décision du mimdt apparaît donc comme opportune mais, ainsi que le préconisait récemment la ligue camerounaise des consommateurs, la vigilance alimentaire doit rester un maître-mot pour les consommateurs. Surtout que l’entrée des produits laitiers chinois par la contrebande n’est toujours pas totalement maîtrisée

Dieudonné FOKOU: Génie du plastique fondu

Professionnel d’art plastique, ce camerounais de 37 ans est animé par une passion folle pour son métier

Il n’aurait certainement jamais imaginé faire autre chose que la médecine après avoir obtenu son Bac D. Mais l’histoire ne lui a pas offert l’occasion de réaliser son rêve. Il s’est donc retrouvé en train d’arpenter les sentiers de l’art plastique. Dieudonné Fokou s’inscrit à la faculté des arts de l’université de Yaoundé I où il fait la rencontre de Jean Kouam Tawadje, un enseignant d’art plastique qui deviendra son mentor. Si les moyens ne permettent pas au futur artiste plasticien de se payer les études universitaires, Jean Kouam Tawdje va en effet lui offrir le moyen de suivre une formation pratique.

Mais en réalité, la fibre artistique de D Fokou s’est révélée depuis fort longtemps. En guise de cadeau à sa petite sœur lorsque celle-ci reçoit son baptême, l’enfant de Bamendjou avait réalisé une sculpture : une main venue du ciel qui donne une pièce d’argent à un enfant à genou. Il s’agissait pour lui d’annoncer à sa sœur, une nouvelle vie de prospérité. À la fac, il reçoit des éléments nouveaux pour créer ses œuvres avec la sensibilité d’un professionnel. Il apprend donc de J K Tawadje la signification des couleurs et les lois de la composition. De Joseph Françis Sumegne, un autre mentor, il apprend que toute œuvre d’art doit dégager une humeur pour attirer l’attention du public. Il profite de la disponibilité de ce dernier pour apprendre la peinture. C’est donc armé de ces formations qu’il réalise en professionnel avisé, une exposition en 1999 au Hilton hôtel de Yaoundé. À cette occasion, il vend son premier tableau et goûte pour la première fois au fruit de ses réalisations.

Il engrange par la suite des récompenses qui vont le motiver à poursuivre son aventure artistique. En 2000, son œuvre « le pont de l’espoir » est primé au Centre de promotion sociale (Cps) de Mbalmayo au Cameroun. En 2005, une autre œuvre intitulée « l’ultime prudence » retiendra l’attention du jury d’un concours international d’art.


Des ambitions encore plus grandes
Malgré ces prix et cette reconnaissance, Dieudonné Fokou n’a pas la grosse tête. Au contraire, sa tête fourmille d’ambitions. Il compte réaliser une exposition à Reine en France grâce au concours de son ami Luc Landry Ndjetchou, promoteur culturel, qu’il a rencontré en 1996. Ce dernier est par ailleurs l’auteur et compositeur d’un album musical dont la sortie officielle est annoncée. Son rêve le plus cher ? La mise sur pied d’un centre artistique dénommé « Positive Houses » dans lequel les jeunes qui s’intéressent à l’art plastique pourront recevoir des cours de formation. « Positive Houses » sera aussi équipé d’une unité de production et d’un studio d’enregistrement. Ce père de trois enfants qui vit dans une modeste maison à Yaoundé est particulièrement un homme heureux depuis quelques semaines. Il aura l’occasion d’exposer ses œuvres aux côtés de Martine Quentric-Seguy, l’épouse du consul général de France au Cameroun. Un immense honneur qu’il compte exploiter à fond.
Pour une vie d’artiste, on ne peut pas dire de D Fokou que sa passion l’a égaré. Il est cependant difficile de vivre de son art, c’est pourquoi le génie du plastique fondu fait de la peinture en bâtiment pour assumer ses charges familiales. Mais que ne peut-on faire pour assouvir ses passions ? À 37 ans, le jeune plasticien espère que le meilleur est à venir.

Filière maïs : Remise en cause de la gestion des subventions étatiques

C’est ce qu’on peut retenir des conclusions des travaux effectués par l’association citoyenne de défense des intérêts collectifs.

Programmée à 14 heures au Hilton Hôtel de Yaoundé, la conférence de presse de l’association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic) a été déprogrammée. A cause d’une interdiction du sous-préfet de Yaoundé 3, Locko Motassi Martin. Dans sa lettre de notification du 1er Décembre 2008, ledit sous-préfet signifiait à Njonga Bernard, président de l’Acdic, que ses déclarations « ne respectent pas la lettre de la loi du N°90/55 du 19 Décembre 1990 portant régime des réunions et des manifestations publiques ». Une raison beaucoup plus politique sous-tendait pourtant cette interdiction. La preuve, le sous-préfet conseillait au président de l’Acdic d’adresser en priorité « et avant toute autre démarche » les résultats « si avérés de votre étude » à Monsieur le vice-premier ministre, ministre de l’Agriculture et du Développement Rural « dont les agents semblent incriminés ». Une intention avouée d’étouffer la médiatisation de ces travaux qui épinglent singulièrement le Minader. C’était sans compter avec la détermination de Bernard Njonga qui a invité les journalistes au siège de l’Acdic pour ladite conférence de presse qui s’est finalement tenue au Lions Club de Yaoundé.


Détournements massifs des subventions
D’après l’Acdic, le Minader a perçu près de 2 milliards de Francs Cfa entre 2006 et 2008 à titre de subventions directes pour redynamiser la filière maïs. Mais le constat fait sur le terrain est troublant. Sur les 1454 groupements d’intérêt communautaire (GIC) recensés en 2008 et bénéficiant de la subvention de l’Etat, 92% n’ont pas d’existence légale et 58% n’ont aucun champ de maïs. L’Acdic relève quatre modes de détournements des fonds affectés aux subventions dans la filière maïs. Sur la liste officielle des Gics dressé par le Minader, il existe des Gics fictifs qui reçoivent pourtant des subventions de l’Etat. L’Acdic note aussi qu’il existe des Gics réels qui ne reçoivent pas les montants de subventions indiqués par le Minader ou n’en reçoivent rien. Le dernier mode de détournement déclaré par l’Acdic consiste à faire décharger aux agriculteurs, du matériel qu’ils ne reçoivent pas. Du matériel qui prend souvent des destinations surprenantes. En 2006, dévoile l’Acdic, 60 tracteurs indiens ont été offerts au gouvernement camerounais. Seuls 5 de ses 60 tracteurs sont parvenus à des Gics investissant dans la filière maïs. Les autres ayant été affectés à des « ministres et assimilés », à des « hauts responsables militaires » et à d’autres fonctionnaires camerounais. Une situation jugée « inacceptable » par Bernard Njonga.
Ces travaux de l’Acdic surviennent moins d’un an après les émeutes de la faim survenus au mois de Février 2008. Le Cameroun affecté par la crise alimentaire doit pourtant produire, à en croire l’Acdic, 120 000 tonnes de maïs de plus en 2009 « sinon le Cameroun connaîtra sa plus grande crise alimentaire » prévient Bernard Njonga.

Cité universitaire: L’Addec dénonce "l’expulsion" des étudiants


A cause de la décision du recteur de contraindre certains étudiants à libérer leurs chambres pour y loger les participants aux Dixiades 2008.

A quelques jours du lancement des Dixiades 2008, cet événement sportif national est déjà au centre d’une polémique à l’université de Yaoundé I. Et pour cause, dans un communiqué rendu public le 26 Novembre dernier, le recteur de ladite université, Dorothy Njeuma, sommait les étudiants de libérer les cités universitaires de l’université de Yaoundé I et de l’Ecole Normale Supérieure au plus tard le 02 Décembre 2008. Cette libération, d’après les termes du communiqué, vise à permettre l’accueil des délégations des Dixiades 2008. Face à cette décision qualifiée de « malheureuse et inacceptable qui insulte la dignité et blesse la fierté de la communauté estudiantine » par l’association de défense des droits des étudiants (Addec), celle-ci s’est fendu d’un communiqué pour s’en exaspérer. « Comment faites-vous, Madame, pour ne pas être préoccupée par le sort de ceux qui, venus de tel ou tel autre coin reculé du pays, n’ont ni parent ni ami susceptibles de les accueillir pour la durée indéterminée que pourrait connaître votre lubie ? » interroge l’Addec dans son communiqué. Pour l’association estudiantine, cette décision du recteur marque « la prééminence du ludique, du festif, du jouissif sur l’utile. » Considérant que la décision du recteur «viole tous les textes et toutes les dispositions régissant le logement universitaire», l’Addec demande aux étudiants concernés par ces « expulsions » à « demeurer sereinement dans leurs chambres et à s’organiser pour faire échec à ces prétentions staliniennes ».


La première édition des Jeux Nationaux du Cameroun (DIXIADES) est prévue à Yaoundé, Capitale du Cameroun et siège des Institutions, du 10 au 20 décembre 2008. Les représentants des dix Régions du Cameroun feront le déplacement de Yaoundé. « Les participants aux DIXIADES seront hébergés à la Cité Universitaire du Campus de l’Université de Yaoundé I à Ngoa-Ekéllé et éventuellement à l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé » peut-on lire sur le site web de l’événement. « Les athlètes seront logés à 3, 4 ou 5 par chambre et seront regroupés, autant que faire se peut, par Délégation. Des dispositions particulières, en terme de nombre de personnes par chambre, seront prises pour les Chefs de Mission, les Entraîneurs et les Officiels Techniques » apprend-on dans le même site web.
Le bras de fer engagé par l’Addec peut-il obliger les autorités universitaires à abdiquer? Rien n’est moins sûr alors que l’événement sportif se rapproche à grands pas.

AFRO DESIGN : Un rendez-vous culturel pour les virtuoses !

Le comité d’organisation annonce un événement haut en couleur pour promouvoir les artistes africains.

Du 11 au 14 Mars 2009, le boulevard du 20 Mai et l’hôtel Hilton de Yaoundé accueillent un événement culturel inédit : le festival Afro Design baptisé « rendez-vous des virtuoses ». Un événement qui se décline en expositions et ventes des objets artistiques, concerts live, défilés de mode et une soirée de gala au Hilton hôtel de Yaoundé qui sera retransmise en direct. D’après le président du comité d’organisation, Jean Bosco Pouakam, le festival se veut « un véritable grand rendez-vous de l’élite artistique africaine et du grand public, un carrefour de rencontres et d’échanges artistiques et touristiques ».
Pour l’occasion, des musiciens de renommée internationale sont annoncés. Le congolais Fally Ipupa, le groupe ivoirien Magic System et la révélation du Bikutsi Lady Ponce sont les guest stars qui animeront les soirées de ce festival. Un festival qui a le don de rassembler à la fois musiciens, plasticiens, peintres, modélistes etc.

le festival se veut un véritable grand rendez-vous de l’élite artistique africaine et du grand public, un carrefour de rencontres et d’échanges artistiques et touristiques
Jean Bosco Pouakam, Président du comité d’organisation d'Afro Design


Mais l’une des marques du festival, c’est surtout la gratuité des 234 stands qui sont mis à la disposition des artistes qui souhaitent participer au festival. Cette gratuité des stands s’explique par le souci du comité d’organisation de faciliter la visibilité et la promotion des artisans et artistes qui ont ainsi un nouveau boulevard pour vendre leurs créations. Cependant, « les artistes qui veulent prendre part au festival doivent faire preuve d’originalité, de créativité et d’innovation » souligne le promoteur Chriss Eddie Fouedjeu.
Pour assurer du succès à ce rendez-vous, le promoteur en a confié l’organisation à Publicis Com, une agence de régie publicitaire exerçant à Yaoundé. En outre, la contribution du ministère du tourisme en tant que parrain de l’événement devrait aussi contribuer à renforcer l’image de ce festival qui entend se démarquer dès la première édition.
Le rendez-vous est donc pris pour le 11 Mars prochain, date à laquelle Yaoundé deviendra la capitale de l’art africain.

Publication : Un ouvrage collectif pour la paix est né

49 auteurs de plusieurs nationalités ont commis des poèmes et nouvelles pour que règne la paix dans le monde.


Apaiser les tensions et les conflits qui règnent en héros dans notre monde, c’est la vocation de cet ouvrage de 330 pages intitulé Livre d’or pour la paix dans le monde, Anthologie de la littérature pacifiste. Les auteurs sont originaires d’Argentine, Belgique, Bulgarie, Cameroun, Canada, Egypte, Etats-Unis, France, Grande Bretagne, Haïti, Italie, Luxembourg, Roumanie, Russie, Rwanda, Suisse et du Viet Nâm.
Si la poésie et les nouvelles sont les deux genres utilisés dans l’ouvrage, la poésie est le genre dominant. Le professeur Constantin Frozin, citant Simone Frosin, évoque d’ailleurs, dans la postface, la proximité du P qui sied si bien entre le genre dominant et la vocation de l’ouvrage. « A-t-on jamais pensé que Paix s’écrit avec P tout comme POETE, POESIE et POEME ?! A t-on jamais essayé de voir pourquoi ?! » Écrit t-il.
Une forte odeur de religiosité traverse l’ouvrage. Ainsi peut-on lire dès l’entrée de la préface écrite par Athanase Vantchev de Thracy, l’évangile selon saint Jean, XIV, 27 : « Je vous laisse la paix ; c’est ma paix que je vous donne ». Au-delà de l’évangile souvent évoqué par certains auteurs, le livre est dédié à Dieu, le Pape, l’Organisation des Nations Unies et à l’humanité tout entière.
Mais avant de parler de la Paix, l’écrivain canadien Jean Simoneau s’interroge « La guerre pourquoi ? ». Il répond : « La guerre est un processus économique…Un commerce planétaire extrêmement payant… Un phénomène d’ignorance et de finances… ». Il constate que la guerre « vit de nos taxes et de notre consommation ». Et si justement le canadien dénonce, l’étudiant camerounais enfourche le cheval de guerre. Pour vaincre justement la guerre. Gervais de Collins tonne en effet : « Je suis venu libérer les captifs ». « Je vais à vent et à contre vent/ Tantôt sale comme un meurtrier en cavale/Tantôt propre comme un enfant innocent/Vous prévenir de votre perte prochaine/Si l’automobile dans laquelle vous roulez/N’est pas métamorphosée aujourd’hui ».


Le ton se fait tragique dans des poèmes comme celui de Lamine Merlin Tchuente : « Terre saignée » ou celui de Nora Attala : « Apocalypse ». Francine Gadbois nous parle de « La mort dans la paix » et de « culpabilité » alors que Paul Meunier déplore la « Mal heure ». Nadia Le Roux pousse la tragédie plus loin et parle de « Peine de sort ». Un vent de pessimisme souffle donc dans l’ouvrage.
Mais à la fin, après la pluie, le beau temps, les forces du Bien = la Paix, l’emportent toujours sur les forces du mal = la Guerre. Cette conclusion optimiste et enchanteresse inaugure l’idéal de Paix, valeur fondatrice de l’ouvrage. C’est pourquoi certains auteurs battent le tambour de l’espoir. Janine Laval parle d’ « Un rêve ininterrompu » que la Paix devrait incarner à jamais, Joseph Oukanine rêve d’une « Paix Universelle », et Laurent Fels rêve de « Mille Etoiles ». « Alors cette nuit étoilée/sera l’aube de la fraternité » versifie le poète. Il est appuyé dans cette idée par Roger MASSE qui écrit : « la journée sera belle ». « J’entends le balbutiement… La Colombe dans les cieux ».
Le Livre d’or pour la paix est donc un florilège de textes inspirés rédigés par des auteurs « en quête d’un monde meilleur ». Des poètes ou « saints terrestres » comme les appelle Constantin Frozin qui, peut-on le constater, sont pour la plupart méconnus du grand public. Ceux-ci ont choisi pour combattre en faveur de la paix, « leur arme la plus familière. Une arme qui ne coûte rien et qui ne demande aucune énergie physique pour être transportée : la pensée ». Des mots et des vers qui sont des armes de combat contre les hommes eux-mêmes, contre les vices et appétits barbares, contre nos semblables érigés en fomenteurs de guerres, contre les politiciens.
Le Livre d’or pour la Paix est donc le cri strident de poètes dans un monde qui balance entre les cruautés d’un univers vorace et impitoyable et l’optimisme innocent d’un monde à venir. Avec en toile de fond, l’appel à Dieu et la religion qui sont les sources de la Paix.

Communications téléphoniques : Le « bip » à la mode chez des usagers du portable!


Les utilisateurs du téléphone portable ont trouvé un moyen simple de communiquer sans dépenser. Une communication plutôt à la mode.

Le principe est généralement simple selon que l’on choisit de biper par appel ou par message. Il existe en effet deux types de bips. L’usager qui dispose du crédit suffisant pour au moins une minute ou une seconde d’appel (selon l’option tarifaire) peut appeler son correspondant. Dans ce cas, il laisse sonner le téléphone une seule ou deux fois, histoire de laisser le correspondant reconnaître le numéro et ne pas avoir le temps de décrocher. Il faut en effet que le numéro du bipeur soit enregistré dans le répertoire téléphonique du bipé. Parfois néanmoins, certains usagers reçoivent des bips des numéros inconnus. En ces circonstances là, Olive, secrétaire, peut répliquer ou ne pas le faire. « Parfois, je rappelle le numéro inconnu qui m’a bipé parce que ça peut être un ami ou une connaissance qui n’a pas de crédit ou qui n’a pas de téléphone. Parfois, je ne me gêne pas du tout » témoigne t-elle.
Il existe aussi une autre forme de bip. Selon l’opérateur de téléphonie mobile, on parle de bip me ou de call me back. Il s’agit en fait d’un message que l’on envoie à son correspondant pour lui demander de rappeler. Cela ne nécessite pas du crédit. Jules, télé conseiller, explique : « Il s’agit d’un message d’alerte, d’un SOS mis à la disposition des abonnés. Ces messages d’alertes indiquent à ceux qui les reçoivent que le correspondant souhaite être rappelé ». Pour l’un des opérateurs ce type de bips est limité à cinq par jour. Pour un autre opérateur, ce type de bips est étendu à six.
Le bip est parfois à l’origine des désagréments entre les correspondants. « Les bips m’énervent » révèle Joël. Il estime que ceux qui bipent devraient appeler s’ils ont quelque chose à dire à leurs correspondants. Alain, étudiant se plaint quand à lui de l’attitude des femmes qui bipent même lorsqu’elles ont suffisamment de crédit pour appeler. « Elles exagèrent. Elles n’appellent jamais même si vous leur faites des transferts de crédit tous les jours » se plaint-il. Olive reconnaît que certaines filles sont malhonnêtes et préfèrent biper leurs partenaires. Pour son propre cas affirme t-elle, « j’appelle toujours mon petit ami, sauf si je n’ai vraiment pas de crédit. Là je le bipe pour qu’il me rappelle».

Le bip, un langage codé
« Si je souhaite par exemple que mes parents me rappellent, je les bipent avec insistance et, ils comprennent alors que je souhaite vraiment leur parler » confie Joël. C’est justement là l’une des fonctions du bip. Ainsi que le précise Jules, télé conseiller, « c’est un signal d’un émetteur qui souhaite être rappelé par un récepteur pour une causerie beaucoup plus longue ». Mais, le bip a aussi plusieurs autres significations. Il véhicule parfois de l’affection entre deux individus. « Parfois, lorsque nous sommes éloignés l’un de l’autre, je bipe mon petit ami pour lui faire savoir que je l’aime ou que je l’embrasse. Et il me bipe aussi pour me dire qu’il fait pareil pour moi. Là, ça me fait plaisir. S’il ne réplique pas, je suis un peu mal à l’aise» avoue Christine, élève. C’est aussi pour certains usagers du téléphone mobile, un moyen de faire signe de vie. « Ça peut vouloir dire bonjour, ça peut vouloir dire je t’attends ou même que je pense à toi et plusieurs autres choses » nous déclare Joséphine, une coiffeuse. « En général, je bipe pour faire signe de vie à mon correspondant » déclare Alain. Mais ce langage est parfois d’un usage abusif. «J’ai dans mon répertoire, certains numéros qui ne m’ont jamais appelé depuis qu’on s’est échangé nos numéros» se plaint Armand. Des « bipeurs professionnels » dit-on dans un jargon bien connu en milieu jeune.
Si certains hommes se plaignent de l’attitude des femmes qui préfèrent biper plutôt que d’appeler, d’autres y voient une attitude normale. « Si une femme me bipe, ce n’est que normal. Ça peut vouloir dire qu’elle pense à moi. Et même si elle a du crédit, elle peut me biper et je la rappelle. D’ailleurs, c’est ce que j’aime. Ça me permet de garder mon autorité dans notre relation» déclare Armand. Il note au passage qu’il ne condamne pas cela.

Langage codé très utilisé entre les usagers du téléphone portable, le bip tend à prendre une importance démesurée. Surtout en milieu jeune entre élèves, étudiants et surtout entre les enfants et leurs parents.
Il s’agit sans doute là, d’une nouvelle forme de langage suggérée par les Technologies de l’information et de la Communication.

Médias : La signature de la Convention collective est annoncée

D’après un communiqué du syndicat national des journalistes, elle devrait avoir lieu le 12 Novembre 2008


Le premier secrétaire du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC), Jean Marc Soboth a publié le 29 Octobre dernier, un communiqué pour informer les personnes concernées de l’imminence de la signature de la convention collective des journalistes et métiers connexes. Cette signature pourrait intervenir le 12 Novembre prochain. L’annonce en a été faite par téléphone par le président de ladite commission, l’inspecteur Mathias Louis Bell indique le communiqué qui précise que d’après lui, la cérémonie solennelle de signature de la convention collective, qui se tiendra à l’hôtel Hilton de Yaoundé, sera précédée d’une séance au cours de laquelle le corpus du texte sera paraphé en présence du Ministre du Travail et de la sécurité sociale, le Pr. Robert Nkili, lequel aurait instruit la signature du texte avant la fin de l’année.

Créée en 2005 par le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, Robert Nkili, la commission chargée de l’élaboration, de la négociation et adoption d’une convention collective nationale des journalistes et métiers connexes aurait donc pratiquement bouclé ses travaux. Cette commission avait eu du mal à évoluer dans ces travaux en raison de la réticence des patrons de presse et employeurs dans le secteur des médias. En outre, les difficultés financières rencontrées par la commission ont considérablement freiné les travaux car indique le communiqué, le texte ministériel qui la créait la soumettait au financement exclusif d’employeurs décidément réticents à la régulation du secteur. Enfin, ainsi que le rappelle le premier secrétaire du SNJC, la négociation fut clouée il y a deux ans par une pétition inspirée par une partie des commissaires employés, revendiquant notamment de meilleures conditions économiques pour les entreprises de médias.
Si cette signature intervient finalement ainsi que l’annonce le SNJC, ce sont les journalistes et autres employés du secteur des médias du Cameroun qui verront leurs conditions sociales et de travail s’améliorer. On peut cependant regretter que le texte « en l’état actuel, n’a pu intégrer certains droits fondamentaux comme le copyright, la question des journalistes freelance, etc. »

4 Novembre 1982 : Ahmadou Ahidjo démissionnait de ses fonctions

Retour sur une journée... inoubliable!


4 Novembre 1982. Un inhabituel balai de hautes personnalités rythme la vie du palais présidentiel. Les populations de la République Unie du Cameroun sont loin d’imaginer que dans les hautes sphères de l’Etat se prépare une décision d’une importance historique. A 10 heures et 15 minutes, Samuel EBOUA, secrétaire général à la présidence de la République, est reçu par celui qui dirige le pays des Lions indomptables du Cameroun, Ahmadou Babatoura Ahidjo. « Pour moi, il s’agit d’une audience de routine, comme c’est le cas tous les matins… Je trouve le président visiblement fatigué. C’est alors qu’il me révèle ce qu’il a dû méditer, ruminer pendant des mois, voire des années » écrit Sanuel Eboua dans son ouvrage Une décennie avec le président Ahidjo. Ce qu’il y apprend est tout simplement… foudroyant ! J’ai décidé de démissionner. En effet, depuis un certain temps, je constate que je ne suis plus à même d’assumer pleinement mes fonctions à la tête de l’Etat. Mes nerfs sont à bout, et mes médecins m’ont prescrit un repos complet d’un an. J’ai donc vu Biya. Je lui ai dit que vous avez servi avec dévouement l’Etat, et qu’il est souhaitable que vous continuiez à le faire. Il vous proposera donc soit le ministère du Travail et de la Prévoyance sociale, soit le département de l’Agriculture avec le rang de ministre d’Etat. Toutefois, au cas où vous ne désireriez pas à faire partie du gouvernement, vous pourriez aller à la Société Nationale d’Investissement en qualité de Président Directeur Général lui dit alors le Président de la République.
Il a juste le temps de souffler ce que vient de lui dire le président de la République à Sadou Daoudou, son adjoint, qui lui succède. Ce dernier en ressort, apparemment plus troublé que son devancier. Je n’ai pas pu me maîtriser. J’ai éclaté en sanglots. Ce n’est pas possible. Est-ce un rêve ou une réalité ? demande Sadou Daoudou à Samuel Eboua.
Le président Ahmadou Ahidjo reçoit plusieurs autres personnalités de grande importance et leur informe de sa décision. La nouvelle fait le tour des salons des personnages clés de la République. Personne de ceux-là ne veut y croire. Il est difficle d’imagniner un Cameroun sans le « père de la Nation ».

Le temps passe, vite. Quelques personnalités se concertent pour obtenir du Président Ahidjo qu’il revienne sur sa décision. Florent Etoga Eily dans son livre le Renouveau Camerounais, certitudes et défis raconte que, dans la nuit du 4 novembre 1982, une délégation de membres du bureau politique et du comité central de l’Union Nationale Camerounaise (UNC) se constitue pour rencontrer Ahmadou Ahidjo à cet effet. Dans cette délégation figurait, pour des raisons difficiles à expliquer, le futur Président, le Premier ministre Paul Biya écrit-il.
Rien n’y fait. Le président a pris sa décision. Il veut passer la main. L’heure fatidique de publier la grave information se rapproche. L’horloge avance, impitoyablement ! Il est 20 heures. Comme à leur habitude, les camerounais sont massés devant leurs récepteurs pour écouter les informations. Le générique du journal est lancé. Il s’étale, presque à l’infini. Pendant 23 minutes qui semblent interminables. Fait inhabituel, c’est l’hymne national qui ouvre le journal. Difficile de savoir ce qui se passe à Radio Cameroun. En fait pense Alain Foka, le Président Ahidjo qui voulait quitter la présidence de la République et la Présidence du parti au pouvoir, l’UNC est finalement convaincu qu’il doit au moins garder la présidence du parti. « J'ai la preuve que la bande initiale portant enregistrement de son discours de démission comportait bien l'expression "ET DE LA PRESIDENCE DU PARTI" …Cette partie a été coupée après qu'un certain nombre de personnalités aient insisté auprès d'Ahidjo pour qu'il conserve au moins la tête du parti » déclare le célèbre journaliste camerounais dans une émission à 3A TELESUD, une chaine de télévision panafricaine basée en France.
Une chose est certaine cependant, des choses d’une importance capitale se passent entre l’ouverture du journal et les 23 minutes pendant lesquelles le générique du journal est distillé par les ondes de la radio gouvernementale.

Et puis, l’hymne national du Cameroun retentit et la voix solennelle est puissante du président « brise » les ondes. Camerounaises, Camerounais, mes chers compatriotes. J’ai décidé de démissionner de mes fonctions de président de la République du Cameroun. Cette décision prendra effet le samedi 6 Novembre 1982 à 10 heures. La nouvelle est fracassante. Pour la dernière fois en tant que Président de la République, le Président s’adresse à la Nation pendant quelques minutes. Il dresse tout d’abord le bilan des progrès considérables dans tous les domaines accomplis pendant sa présidence. Il annonce ensuite qu’il cède le pouvoir à celui est alors Premier ministre. J’invite toutes les Camerounaises et tous les camerounais à accorder sans réserve leur confiance, et à apporter leur concours à mon successeur constitutionnel M. Paul Biya. Paternel, il invite les Camerounais à démeurer un peuple uni, patriote, travailleur, digne et respecté. « Je prie Dieu Tout-Puissant afin qu’il continue à assurer au peuple camerounais la protection et l’aide nécessaires à son développement dans la paix, l’unité et la Justice » conclut-il. Un séisme d’une magnitude indétectable vient de s’abattre sur la Cameroun. Soudain le cœur du pays s’arrête de battre. En quelques secondes, le pays est gagné par l’incertitude et le doute . Incertitude quant au sort futur du pays, doute quant à la volonté réelle de démission du Président, tant depuis l’indépendance il règne de façon autoritaire et sans partage sur le pays écrit Jean-François Bayart dans La société politique camerounaise (1982-1986).

La nouvelle est surprenante et redoutable. Il est alors difficile d’imaginer que vient de se refermer près de 25 ans de présidence Ahidjo. Il a finalement décidé de quitter la scène. Courageusement. Pour tourner une page de l’histoire et permettre à un autre camerounais de gouverner. Animé par le sentiment que, ainsi qu’il le confiait à Samuel Eboua, le Cameroun devait continuer d’exister sans lui. Au-delà des polémiques qui suivront son départ du pouvoir, son geste est rentré dans l’histoire. Une histoire qu’il aura éminemment contribué à écrire.

Partis Politiques : L’UPC et les épreuves de dissidences

Depuis la mort de Ruben Um Nyobè, le parti n’a plus retrouvé son unité jusqu’à ce jour

L’héritage politique de l’emblématique secrétaire général de l’Union des Populations du Cameroun (Upc) ,Ruben Um Nyobé, semble malmené depuis plusieurs années au Cameroun.
Plusieurs factions se réclamant de l’UPC ont vu le jour. Toutefois, celles-ci paraîssent animées par le nationalisme et le combat éternel du parti historique : la libération du Kamerun du joug du néocolonialisme. Ces différentes factions sont chacune pilotées par des ténors du premier parti politique camerounais. Augustin Frédéric Kodock, Henri Hogbe Nlend et Samuel Mac Kit détiennent chacun, un morceau de crabe (symbole du parti). L’on parle ainsi de UPC-K, UPC-H et l’UPC ‘fidèle’ de Samuel Mac Kit. Quand à Anicet Ekanè et Charly Gabriel Mbock, ils se sont démarqués en créant respectivement le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) et le Mouvement National (MN). Qu’est-ce qui les divise autant ? Ghonda Nounga, militant du Manidem, dans le N° 051 du mensuel des Cahiers de Mutations, analyse : Les divergences se situent essentiellement au niveau tactique ». Il s’agit donc d’après le lui, d’une valse qui n’oppose pas des idéologies diverses, mais de clivages personnels qui mettent en scène des pontes personnalités d’un parti qui veulent en prendre le contrôle. Entre ces différents « leaders », le ton n’est pas toujours apaisé. Au contraire. “ Mack-Kit est payé par un parti politique étranger et par conséquent, il n’a rien à dire au sujet de l’avenir de notre pays ” soutenait récemment Augustin Frédéric Kodock Bayiha. Dans le camp adverse, les accusations ne manquent pas. “ Frédéric Kodock est un agent du Rdpc (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, Ndlr) qui se sert du manteau de l’Upc” déclarent les Mac Kit. S’ils reconnaissent que Augustin Frédéric Kodock a protégé le sigle Upc à l’Organisation africaine pour la propriété intellectuelle (Oapi), ils n’hésitent pas à rappeler que Frédéric Kodock avait été exclu de l’Upc en 1959 pour indiscipline et insubordination, et n’a jamais été réadmis conformément aux textes de l’Upc. Ils ajoutent qu’une décision de la Cour suprême rendue en 1997 lui interdisant l’utilisation et la détention des symboles de l’Upc n’a jamais été exécutée. Si le ton et les déclarations sont aussi tranchants, les scissions au sein du parti ne datent pas d’aujourd’hui.
Un parti à l’histoire jalonné de divisions
Après l’assassinat de Ruben Um Nyobè en Septembre 1958, l’UPC a connu un éclatement. Félix Roland Moumié conduisit l’aile dure du parti en continuant la lutte armée et Théodore Mayi Matip, un ancien proche du défunt secrétaire général opta pour un ralliement de l’Union Camerounaise (UC) d’Ahmadou Ahidjo qui deviendra finalement Union Nationale Camerounaise (UNC). Entre 1990 et 1992, une opposition va naître entre Ndeh Ntumazah et Augustin Frédéric Kodock qui sont respectivement Président et Secrétaire général du parti. Alors que le premier décide de boycotter les élections législatives de Mars 1992 en suivant le mot d’ordre de boycott lancé par la coordination des partis d’opposition, le second y participe, remporte 18 sièges au parlement et rentre au gouvernement avec 4 ministres après la présidentielle de 1992. En 1997, Augustin Frédéric Kodock qui est battu aux primaires de l’UPC par Henri Hogbe Nlend va soutenir le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Paul Biya, candidat du RDPC qui remporte l’élection présidentielle convie Henri Hogbe Nlend au gouvernement en le nommant Ministre de la Recherche Scientifique et Technique. Augustin Frédéric Kodock s’accroche à la tête du parti obligeant Henri Hogbe Nlend à créer une autre faction du parti. En 2002, même si une seule UPC participe aux élections législatives, les trois députés élus sont clairement étiquetés. Pierre Sendé fait partie de l’UPC-Kodock alors qu’Emmanuel Soundjock et Charly Gabriel Mbock se reconnaissent de l’UPC-Hogbe Nlend. Pendant qu’Henri Hogbe Nlend et Augustin Frédéric Kodock sont livrés à un jeu de chaise musical dans le gouvernement, l’UPC « fidèle » de Samuel Mac Kit et le Manidem de Anicet Ekanè restent dans l’opposition.
Tout récemment encore, l’Upc a étalé au grand jour, ses divisions. Le 17 juillet dernier, Mack Kit a obtenu l’autorisation d’organiser un congrès de l’Upc. Mais cette autorisation a été annulée le 3 août par un arrêté du sous-préfet de Douala Ier, à la demande d’Augustin Frédéric Kodock, qui se dit le seul mandaté pour organiser des activités au nom de l’Upc. Ledit congrès s’est finalement tenu du 14 au 17 août dernier, mais pas au lieu initialement prévu, à savoir le foyer de la jeunesse protestante d’Akwa. Même pour la campagne électorale des municipales partielles du 26 Octobre, les populations de Douala 5ème étaient partagé entre l’UPC-Kodock pour qui roule Adolphe Papy Ndoumbè et l’UPC de Samuel Mac Kit.
Combien de temps l’Upc va-t-elle encore subir ces schismes internes ? L’avenir répondra sûrement.

Universités : Tergiversations autour d’une grève annoncée!

A coups de déclarations contradictoires, les syndicats des enseignants se déchirent sur l’opportunité ou non de respecter un mot d’ordre de grève.


Un parfum de grève flotte dans les sphères de l'université ces derniers jours au Cameroun. Le Lundi 10 Novembre 2008, les enseignants des universités, grandes écoles et autres établissements de formation supérieure relevant du Ministère de l’Enseignement Supérieur (Minesup) pourraient déserter les amphithéâtres. C’est en tout cas l’objectif recherché par le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes). Le 3 Novembre dernier, ce syndicat a déposé un préavis de grève. Face à cette tension latente dans le paysage universitaire, le ministre de l’Enseignement Supérieur a convoqué une réunion de « crise » pour évaluer la situation et tenter de désamorcer ledit préavis. La réunion de concertation regroupait le ministre de l'Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo, les représentants des ministère des Finances, de la Fonction publique et de la Réforme administrative et les délégations des organisations syndicales de l'enseignement supérieur.

L’issue de ladite réunion a donné lieu à une véritable cacophonie dans les rangs des syndicats des enseignants du Supérieur. Un communiqué conjoint signé par les présidents du Sypres, Sesup et Forec invitent toutes les enseignantes et tous les enseignants des universités d’Etat à ne pas suivre le mot d’ordre de grève initialement lancé par le Synes en date du Lundi 3 Novembre 2008 ». Pour certains responsables du Synes cependant, il ne s’agit là que des « syndicats progouvernementaux. Le synes maintient son mot d’ordre de grève a t-il fait savoir. Meneur de la négociation, le Misenup a émis un communiqué pour déclarer qu’il a été convenu que les propositions contenues dans le programme triennal de l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants des universités d’Etat concernant les phases II et III soient portées à l’appréciation de la haute et très haute hiérarchie.

Depuis plusieurs années, les syndicats des enseignants des universités d’Etat revendiquent l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Le 23 octobre 2007, une session d’un comité constitué pour l’occasion avait proposé des mesures à soumettre au chef de l'Etat en vue d'améliorer la rémunération des enseignants de l'université. Mais certains responsables du Synes dénoncent le fait de n’avoir pas été consultés. Une situation qui place ce syndicat dans une situation de contestation permanente.
La grève des enseignants des universités d’Etat aura-t-elle lieu le 10 Novembre? L’on ne perd rien à attendre mais déjà, les différents syndicats émettent des souhaits différents.

Logements universitaires : Les prix divisent étudiants et bailleurs

Les bailleurs refusent d’appliquer les nouveaux prix, l’Addec dénonce et la tension monte.


Le 28 Octobre dernier, l’Association de Défense des Droits des Etudiants du Cameroun (ADDEC) a publié un communiqué qui traduit le malaise ambiant qui règne à Bonamoussadi, quartier universitaire jouxtant l’université de Yaoundé I. Le Vendredi 24 Octobre dans la mini cité Fokouen révèle le communiqué du président de l’Addec, Alain Blaise Ngono, une escouade de 15 bagarreurs de rue, recrutée par le bailleur de la mini-cité sus-citée, a débarqué dans la nuit pour molester copieusement les résidents décidés à payer le loyer selon la grille préfectorale dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. Un incident de la même nature aurait eu lieu le Samedi 25 Octobre à la mini cité Boss où la situation de la nuit précédente a fait des émules en séduisant manifestement le bailleur de cette modeste résidence, dont les sbires, sous sa supervision, ont fait irruption dans la cité pour le même objectif de discipliner les indociles peut-on lire dans le communiqué.

Cette crise qui commence à prendre corps entre les étudiants et les bailleurs est due à l’application des prix homologués dont l’histoire remonte en 2005. En effet, lors des grèves des étudiants des mois d’Avril et Mai 2005, les problèmes de logement figuraient parmi les récriminations des étudiants. Un mois plus tard, le 30 Juin 2005, les ministères du développement urbain et de l’habitat, du commerce, de l’enseignement supérieur prenaient conjointement l’arrêté n°0006/Minduh/Mincommerce/Mindaf/ Minsup portant réglementation du loyer des logements d’étudiants des Universités d’Etats du Cameroun. Mais le texte est resté lettre morte. En application de L'article 7 dudit arrêté qui précise qu'[i au début de chaque année académique, un arrêté interministériel fixe le classement des logements d'étudiants pour chaque institution universitaire publique, sur proposition de la Brigade spéciale […] après expertise par les services du ministère en charge de l'Habitat, en présence des membres de ladite brigade], la brigade spéciale de logement estudiantin a proposé des prix des loyers le 20 Août 2008. Des prix répartis en trois catégories en fonction des critères tels que l'accessibilité, l'habitabilité, la salubrité, la sécurité et le confort. Réagissant à cette publication,

l'Association des bailleurs de mini-cités à l'université de Yaoundé I s'opposent dans un communiqué publié le 13 Septembre 2008 même s’ils tiennent à réaffirmer leur volonté de respecter tous les engagements souscrits en date du 16 mars 2006 et 19 avril 2006 avec l'Addec pour l'amélioration des conditions de vie des étudiants et la non augmentation des coûts des loyers. Une réaction plutôt musclée qui provoque une réunion de crise entre bailleurs et étudiants à la préfecture du Mfoundi quatre jours plus tard. En cette occasion où certains bailleurs affirment n’avoir pas été représentés, le préfet Joseph Beti Assomo décide, de commun accord avec les participants de maintenir les prix publiés par la brigade spéciale de logement estudiantin qu’il préside. Une décision qui suscite la colère des bailleurs. Certains décident alors d’engager un bras de fer avec les étudiants. Sur le terrain donc, la tension monte et l’épreuve de force se cristallise. Les actes de violence rapportés par l’Addec démontrent en tout cas l’urgence qu’il y a pour les autorités de désamorcer cette crise naissante dont les effets peuvent s’avérer périlleuses.

Pour rappel, l’antenne locale de la Brigade spéciale des loyers des logements d’étudiants compte 33000 étudiants inscrits mais aussi d’anciens étudiants diplômés habitant les zones de résidence universitaire. D’après le recteur de l’université de Yaoundé I, Dorothy Njeuma qui s’exprimait le 12 Août à l’occasion de l’installation de la brigade locale, L’objectif de l’antenne c’est de trouver un terrain d’entente entre les étudiants, locataires et bailleurs. Elle rappelait cependant que l’un des documents signés par le Ministre du Commerce en Décembre 2006 fixait le prix des chambres entre 4500 et 23000fcfa. Une fourchette de prix qui est en train de créer la confusion entre les bailleurs et les étudiants

Réformes : Le chef de l’Etat réexamine l’organisation administrative du Cameroun


Un décret présidentiel signé hier consacre l’avènement des régions.


Deux décrets ont été successivement signés par Paul Biya le 12 Novembre 2008. Le premier décret N° 2008/376 porte organisation administrative de la République du Cameroun et le second décret N° 2008/377 fixe les attributions des chefs de circonscriptions administratives et porte organisation et fonctionnement de leurs services.

Modifications mineures
L’on note, à l’article 2 du décret N° 2008/376, que les provinces cèdent la place aux régions. La région est placée sous l’autorité d’un gouverneur qui est nommé par décret du président de la République. Le territoire national est subdivisé en dix régions qui sont : Adamaoua, Centre, Est, Extrême-Nord, Littoral, Nord, Nord-Ouest, Sud-ouest, Sud et Ouest.
Si rien ne change en ce qui concerne les départements qui restent placés sous l’autorité d’un préfet, le nombre d’arrondissements est appelé à augmenter car les districts vont être érigés en arrondissements. Toutefois, ainsi que le précise l’article 17 alinéa 1, les districts existants à la date de publication du présent décret demeurent maintenus jusqu’à leur érection en arrondissement. Les chefs de districts restent en fonction jusqu’à la nomination des sous-préfets indique l’alinéa 2 du même article. Les limites territoriales, les chefs-lieux des arrondissements et départements restent les mêmes.

D’autres textes attendus
Le chef de l’Etat devrait signer prochainement, des textes qui consacrent effectivement le remplacement des districts en arrondissements. Il devrait aussi nommer de sous-préfets qui remplaceront les chefs de districts. Par ailleurs, l’on pourrait assister à la création de nouvelles circonscriptions vu que, ainsi que le relève l’article 15 du décret N° 2008/376, d’autres régions, départements ou arrondissements peuvent, en tant que de besoin, être créés par décrets du président de la République.
Ce décret qui abroge les dispositions antérieures du décret N°72 du 14 Juillet 1972 portant organisation administrative de la République Unie du Cameroun se situe dans une logique de mise en œuvre de la décentralisation.

Mouafo Djontu : L’étudiant qui faisait frissonner le pouvoir


Figure emblématique et mythique de l’ADDEC, cet étudiant de 31 ans est un véritable combattant des droits civiques.


Sa carrure imposante, sa voix puissante et son verbe séducteur lui confèrent les attributs d’un leader. A 31 ans seulement, Mouafo Djontu a déjà un passé truculent derrière lui. En le côtoyant, on comprend mieux pourquoi ses camarades l’appelaient "Jésus" et comment il a pu tenir en haleine le campus et précisément "Jérusalem" (le parvis de l’amphi 300, Ndlr)] lors des grèves estudiantines de 2005. C’est en effet à travers ses revendications qu’il s’est connaître. Ce sont ses multiples grèves de la faim qui ont tissé sa réputation.

Né le 5 Novembre 1977 à Bansoa, Mouafo Djontu fait ses études secondaires au collège François Xavier Vogt et entre à l’université de Yaoundé I où il obtient une maîtrise en Chimie. Déjà, pendant son cursus secondaire, il constate qu’il y a une non reconnaissance par le système éducatif camerounais, de ceux qui ont œuvré pour ce pays. Son aîné Justin Mouafo lui conte les histoires des héros nationaux à l’instar de Ruben Um Nyobè. Je m’étonnais qu’à l’école, on me parlait seulement de Aujoulat, Messmer et on ne faisait pas mention de ces héros. Lorsqu’il rencontre J Point Rémy Ngono, c’est la même découverte. Dans la bibliothèque de ce dernier, il découvre un pan de l’histoire du Cameroun qu’il n’a pas pu apprendre à l’école. Par la "rencontre" de ces héros de l’histoire, la graine du syndicalisme germe en lui. Et c’est sans surprise que l’on le retrouve en train de mener une grève historique à l’université de Yaoundé I.

"J’ai été meurtri…"
Entré à l’université, Mouafo Djontu découvre le « délabrement » des milieux universitaires. J’ai été meurtri par le cadre qui abrite l’avenir d’un pays affirme t-il. Il saisit l’opportunité présentée par l’imminence de l’élection présidentielle de 2004 pour mener une grève de la faim. L’objet de sa grève est simple : puisqu’on considère les jeunes comme des gens qui vont voter plusieurs fois pour une miche de pain, nous avons donc décider de ne plus manger pour dire que la jeunesse veut se faire entendre autrement que par la manipulation des aînés. En compagnie de 4 camarades, il se rend au siège du journal Mutations où il est chassé avec de l’eau. Je me dis que les responsables de Mutations avaient peur de voir mourir dans leurs locaux, des jeunes qui souhaitaient s’adresser à des candidats à une élection présidentielle tente de comprendre le leader estudiantin. Parti de Mutations, Mouafo et ses quatre compagnons se rendent au siège de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (Cndhl). Ils n’y passeront que 4 heures de temps avant d’être refoulés. C’est au siège de l’organisation non gouvernementale Nouveaux Droits de l’Homme que les grévistes vont trouver le site de leur mouvement. Le Docteur Hilaire Kamga a presque été pris de cours. Il n’avait pas de choix explique Mouafo. Du 29 Septembre au 10 Octobre, ils ne boivent que de l’eau. Le camarade Linjouom a été victime de 2 attaques cardiaques mais il n’en est pas mort fait savoir Mouafo. Anicet Ekanè, Adamou Ndam Mjoya, Hubert Kamgang et Fritz Pierre Ngo, candidats à l’élection présidentielle leur rendront visite. C’est à la veille de cette élection que les grévistes stoppent leur mouvement pour aller accomplir leurs droits de vote.


Au Cameroun, c’est comme si c’est un crime d’avoir des ambitions politiques. Moi je dis, je vais la faire et fondamentalement pour améliorer la société parce que comme disait Saint Exupéry, la politique est la haute forme de la charité
Mouafo Njontu


C’est encore Mouafo Djontu qu’on retrouve au centre d’une grève de la faim le 13 Avril 2005. Après avoir été chassé de la Conférence Episcopale Nationale du Cameroun et de la Croix Rouge Camerounaise, "Jésus" revient à "Jérusalem" avec ses "disciples". C’est donc devant le campus de l’amphi 300 qu’il mène sa grève pour revendiquer l’amélioration des conditions de vie des étudiants du Cameroun. En cette occasion, il reçoit « l’aval » et la « bénédiction » de sa mère. Elle est venue me soutenir et faire une prière pour moi en compagnie de plusieurs étudiants raconte Mouafo.
Toujours dans le cadre de la grève, en Novembre 2005, 3 mois après que le gouvernement n’ait pas souscrit à ses engagements il sera sévèrement molesté au Secrétariat d’Etat à la Défense (Sed). Pendant 3 jours dans l’obscurité totale, j’ai dormi sur mon ventre parce qu’il y avait les hématomes sur mes fesses, tellement on m’avait battu se souvient-il. Présenté devant le procureur pour rébellion, menace à l’ordre public , il va comparaître libre. Son procès dure sept mois et il écope d’une condamnation de 7 mois avec un sursis de 5 ans. Madame Dorothy Njeuma sort une note pour me bannir des universités rapporte Mouafo. Un « bannissement » qui ne l’empêche pas de s’inscrire en 2007, après une année préparatoire, au cycle de Master en Droit en Action Humanitaire à l’Université Catholique d’Afrique Centrale. Même là-bas, des sources introduites me disent qu’on a tenté d’empêcher mon inscription croit savoir l’étudiant.

Même s’il a cédé le fauteuil de président après 2 ans non renouvelables, en ne modifiant pas les textes comme certains, il continue d’exercer une certaine influence sur l’Addec où il est conseiller. Quand on lui rapporte qu’il aurait était manipulé par certaines hautes personnalités, il réagit par un léger sourire avant d’ajouter : Je n’ai été manipulé que par la vérité, le souci de voir la condition de l’étudiant s’améliorer. Je mets quiconque au défi de mettre sur la place publique un rapport qui prouve que j’ai été de connivence avec les apprentis sorciers que leur chef qualifie. Comment fait-il donc pour vivre et payer ses études ? Mouafo fait savoir qu’il n’est pas issu d’une famille pauvre. Et aussi, je vis parce qu’il y a certaines personnes qui croient en ce que je fais et qui n’ont cessé de me soutenir.
Après le syndicalisme estudiantin ? Mouafo Djontu annonce son arrivée dans l’arène politique. Au Cameroun, c’est comme si c’est un crime d’avoir des ambitions politiques. Moi je dis, je vais la faire et fondamentalement pour améliorer la société parce que comme disait Saint Exupéry, la politique est la haute forme de la charité.
"Jésus" quittera t-il "Jérusalem" pour "Etoudi"?, Mouafo Djontu lui, n’est pas loin de le croire. Comme certains leaders syndicaux, ce ne serait donc pas une surprise de voir le fils de Justin Mouafo gravir les marches du pouvoir.

Distinctions : Les lauréats du prix Moumié sont connus

L’Addec, Madame Madeleine Afitté, Feu René Jam Afane et Feu Minkio-Bamba ont retenu l’attention du jury


Le Samedi 8 Novembre dernier à Bruxelles, la fondation Moumié a décerné le « prix Moumié » à l’Association de Défense des Droits des Etudiants du Cameroun (Addec), à Madame Madeleine Afitté, Présidente de l’Action Chrétienne pour l’Abolition de la Torture (Acat), Section du Littoral. A titre posthume, un prix spécial a été décerné à Feu René Jam Afane et Feu Samuel Minkio-Bamba, auteurs compositeurs de l’Hymne National du Cameroun.

Pour justifier le prix décerné à l’Addec, Clarice Hansen, présidente de la fondation écrit sur le blog de la fondation : si l’on considère que les associations estudiantines sont et ont toujours été aux avant‐postes du changement en Afrique, si l’on considère que de nombreuses figures politiques camerounaises sont passées par l’action syndicale estudiantine (par exemple Castor Ossende Afana, Francois Sengat-Kouoh, etc.), il est important de soutenir les actions de l’ADDEC, surtout par la mobilisation de la communauté Internationale en faveur de leurs actions. Pour ce qui est de Madeleine Affité, la fondation la récompense apprend-on pour son indépendance d’esprit qui la place au dessus des joutes politiques et des cercles de pouvoirs ; pour son abnégation, son opiniâtreté, et son courage extraordinaire. Ses dénonciations des tueries du mois de février 2008 et des arrestations massives des citoyens protestataires du même mois ont été plusieurs fois citées par les leaders d’opinion qui l’ont choisie. Quand à Samuel Minkio-Bamba et René Jam Afane, la présidente de la fondation les présente comme deux génies qui ont eu l’inspiration éternelle de l’Hymne National du Cameroun, mais qui sont tous les deux morts dans un dénuement insultant, et dont la Mémoire éternelle sombre aujourd’hui comme hier dans l’oubli total des faiseurs de destins qui dirigent le Cameroun. Leurs tombes sont abandonnées dans une broussaille dans le Sud du Cameroun, et l’Ecole de Foulassi où ils ont écrit l’Hymne se trouve dans un état de délabrement qui tue pour la deuxième fois leurs Mémoires constate t-elle. La fondation Moumié entend d’ailleurs lancer une campagne pour la réhabilitation de la Mémoire de ces deux « grands hommes », et appelle « le gouvernement camerounais à prendre ses responsabilités ».



Pour ce qui est de la remise des prix, la fondation Moumié organisera le samedi 30 mai 2009 des cérémonies dans l’enceinte du Palais des Nations à Genève. A cette occasion, une procession sera organisée, comme tous les ans, sur le chemin qui mène au « Plat d’argent » Rue des Paquis (actuellement Grand Rue) où Félix Roland Moumie « fut empoisonné ». Une marche qui se fera en compagnie de Mboua Massock, lauréat du premier prix Moumié.

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Télévision : La version tropicale de TRACE TV est annoncée


Olivier Laouchez, Pdg de Trace Tv a réservé l’exclusivité de la nouvelle aux camerounais!

© trace.tv

TRACE TROPICALE. C’est le nom d’une nouvelle chaîne de télévision que se prépare à lancer Olivier Laouchez, président directeur général du Trace Tv, et son équipe.

Le Cameroun est le pays africain où nous sommes le plus regardé
Olivier Laouchez, PDG de Trace Tv

Il s’agit d’une chaîne qui sera disponible sur le bouquet Canalsat Horizons et sera exclusivement consacrée à la diffusion de la musique africaine, caribéenne et latino-américaine. Pour justifier le choix du Cameroun pour annoncer le lancement de la chaîne, Olivier Laouchez a expliqué que Le Cameroun est le pays où nous sommes le plus regardé. Il a toutefois indiqué que cette situation est due « à la distribution informelle des câblo-opérateurs ». La visite d’Olivier Laouchez a pour but de « monétiser cette audience ». Il doit en effet rencontrer plusieurs entreprises installées au Cameroun : Mtn, Nestlé, Pmuc, Camtel, et bien d’autres. Son agenda prévoit aussi des rencontres avec le ministre de la communication, le secrétaire général du ministère de la culture, le ministre de la jeunesse, le secrétaire général du ministère des Sports et de l’Education Physique et aussi des personnalités comme Roger Milla. En fait, le Président Directeur Général de Trace Tv entend développer des partenariats avec les annonceurs. Partenariats qui devraient engendrer des bénéfices financiers pour la chaîne.
La nouvelle chaîne de télévision Trace Tropicale verra le jour dès le début de l’année 2009. Techniquement, elle sera lancée en Janvier a avisé Olivier Laouchez. Considérant que l’Afrique est fortement représentée dans le patrimoine génétique de Trace Tv, le Pdg a fait savoir que 30 à 50 % de Trace Tropicale sera réservée à des artistes africains.


La diffusion des clips sur notre chaîne est gratuite. Il ne faut donc pas que des gens extorquent de l’argent aux artistes pour prétendre qu’ils vont faire diffuser leurs clips sur Trace Tv
Olivier Laouchez, président directeur général du Trace Tv


Il a aussi profité pour répondre à des préoccupations soulevées par certains hommes de médias et artistes présents à la conférence de presse qui s’est tenue au Hilton Hôtel de Yaoundé Mercredi dernier. Par rapport aux critères de diffusion des clips sur la chaîne Trace, Olivier Laouchez a noté que la diffusion des clips sur notre chaîne est gratuite. Il ne faut donc pas que des gens extorquent de l’argent aux artistes pour prétendre qu’ils vont faire diffuser leurs clips sur Trace. Au contraire, nous reversons environ 700 millions de Francs chaque année à des organismes qui représentent les artistes. Le patron de la chaîne a aussi souligné que la diffusion des clips dépend des critères qualitatifs liés à l’image, au son, à la scénographie bref, « à la richesse des clips ». Pour ce qui est des opportunités de collaboration avec la chaîne, Trace est ouverte et notamment en ce qui concerne les partenariats pour le marketing, la promotion et la réalisation. Les journalistes reporters d’image (Jri) peuvent aussi collaborer avec la chaîne a fait savoir la Pdg.
Dans cette tournée camerounaise, Olivier Laouchez est accompagné de Nadeige Tubiana, directrice Afrique de Trace Tv. Cette première visite des responsables de la chaîne musicale internationale a débuté le 10 Novembre et s’achève Samedi prochain.

Arnaques: Les abonnés d’Orange Cameroun dans le viseur!



Ces abonnés reçoivent des SMS leur annonçant des gains faramineux

Lundi 27 Octobre dernier autour de 5 heures du matin, un abonné au réseau de téléphonie Orange que nous préférons garder sous anonymat a reçu un message pour le moins curieux. Bravo, vous avez gagné 10 000 Euros et un voyage pour la France… . Le Message en question envoyé par le numéro 00483820899381 lui demandait alors de rappeler immédiatement pour entreprendre les démarches dans le but de rentrer en possession de ses lots ; indiquant au passage à l’intéressé que son numéro de tirage est le 0987. Chose curieuse fait savoir l’abonné, il n’a jamais participé à aucune forme de loterie que ce soit.

Depuis quelques jours à Yaoundé, le messages de ce type se répandent dans la « famille » des abonnés Orange. Des Short Message Services (SMS) singuliers qui promettent des lots fabuleux à leurs récepteurs. Une dame que nous avons rencontré nous a raconté son aventure il y a quelques mois. C’est dire si le phénomène remonte à des lustres. « J’ai reçu un SMS de la France, il y a quelques mois. On me demandait de rappeler le numéro dans un délai de 10 minutes. L’émetteur du Sms me faisait savoir que j’avais remporté des lots et que je devais rappeler un numéro qui était précédé de l’indicatif de la France. J’ai couru pour chercher une carte de recharge de 1000 Francs Cfa et j’ai tenté d’appeler ledit numéro en vain. En effet, j’ai tenté d’appeler plusieurs fois mais, ça sonnait occupé » rapporte t-elle.

Contacté par les abonnés, la société de téléphonie de mobile Orange a tout de suite émis un communiqué largement médiatisé pour mettre ses abonnés en alerte contre ces SMS. « Orange Cameroun décline toute sa responsabilité dans la diffusion de ces SMS et appelle ses clients à la vigilance » pouvait-on lire en boucle sur certaines chaînes de télévisions locales émettant à Yaoundé. Une réaction prompte et opportune si tant est que certains clients que nous avons rencontrés projetaient de poursuivre la société Orange en justice.
Si les responsables de la société Orange ne semblent pas encore connaître l’origine exacte de la provenance desdits messages, l’on peut toutefois remarquer que les abonnés commencent à se plaindre de la récurrence de ces tentatives d’arnaques organisées. Ce d’autant plus, témoignent certains abonnés, qu’il ne s’agit plus seulement de ces promesses de gains, mais des alertes mensongères impliquant parfois des proches dans des avis d’accident, de décès ou diverses sortes de nouvelles alarmantes.
Il se développe manifestement sous nos yeux un gangstérisme d’un genre nouveau dont les utilisateurs de téléphones mobiles devront dorénavant se méfier. En attendant que les opérateurs de téléphonie concernés par ces actes ne remontent à la source de leurs auteurs

Joseph BEFE ATEBA : Prêtre journaliste et pionnier du diocèse de Kribi


L’histoire retiendra qu’il fut le tout premier évêque de Kribi, une haute distinction couronnant une carrière pastorale assez dense.

C’est une enfance ordinaire qui a été celle du prélat. Il est né d’un couple de cultivateurs le 25 Avril 1962 à Nkoabé, un petit village de l’arrondissement de Ngomezap dans le Département du Nyong et So’o. Son père, en plus de s’adonner aux activités agricoles, est catéchiste à la mission catholique d’Akok. C’est dire si le parfum de l’église flotte dans la famille du jeune Befe Ateba. D’ailleurs, son père, Thaddée Ateba, ne badine avec les valeurs morales et chrétiennes qu’il inculque à l’enfant notamment l’obéissance, la politesse, l’honnêteté, le goût de l’effort et le sens du partage. C’est donc presque par filiation qu’il acquiert l’esprit de la chrétienté. En outre, la modestie de ses conditions de vie a sans aucun doute influencé son choix d’embrasser très tôt les voies de la religion. L’Abbé Lucien Manga qui l’a recueilli après l’obtention de son CEPE est pour le futur évêque, un modèle que le jeune homme côtoie quotidiennement. L’idée de devenir prêtre lui vient le jour où il assiste à l’ordination sacerdotale de l’Abbé Paul Bidzamena. Fasciné par le rituel de cette cérémonie et marqué par tout le mystère qu’elle recouvre, il décide de devenir prêtre.

Le choix du sacerdoce
C’est donc tout naturellement qu’en 1977, à 15 ans seulement, il choisit de s’inscrire au petit séminaire Sainte Thérèse de Mvolyé. Il répond en quelque sorte à l’appel du sacerdoce après avoir obtenu le Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) au collège Ebanda à Yaoundé. Au petit séminaire, il obtient d’abord son probatoire série A2 en 1979, puis l’année suivante et dans la même série, son baccalauréat. Nanti de ce parchemin qui lui ouvrait aussi les portes de l’Université, Joseph Befe Ateba opte pour le grand séminaire, et c’est de toute évidence qu’il dépose ses valises au séminaire Immaculée Conception de Nkolbisson à Yaoundé. Il y décroche son Baccalauréat canonique en Philosophie et en Théologie. Après 7 ans d’études, et à 25 ans, il est ordonné prêtre le 20 Juin 1987 par son excellence Mgr Jean Zoa, archevêque de Yaoundé. Après son ordination sacerdotale, le jeune Abbé Befe Ateba est nommé vicaire de la cathédrale, là même où il avait déjà servi comme diacre.

Brillant orateur, journaliste et communicateur professionnel
Il se fait remarquer par son talent oratoire, la profondeur de ses homélies et sa parfaite maîtrise des subtilités de la langue Ewondo qu’il manie avec aisance. En 1991, Monseigneur Jean Zoa qui a visiblement des ambitions pour le jeune Abbé l’envoie faire des études. D’abord au Nigeria (Kano) puis à l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (Esstic) de Yaoundé. Joseph Befe Ateba regagne là un chemin qu’il avait quelque peu perdu : celui l’information et de la communication. En effet, l’on se rappelle que dans son petit village de Nkoabe, il avait créé avec quelques uns de ses cousins, un périodique intitulé Nkoabe parle. En fait de périodique, il s’agit des feuilles volantes où ils évoquaient les faits d’actualités du village. A Kano au Nigeria, il passe une année et assimile les techniques radiophoniques. A son retour de Kano, il est responsable du service des informations catholiques en collaboration avec la sœur Marie Thérèse Olinga. A l’Esstic où il est envoyé plus tard, il en sort major de sa promotion en 1994. Son mémoire de sortie est intitulé : Présentation et impact du prône dans l’archidiocèse de Yaoundé .

Journaliste et remis au service de l’archidiocèse de Yaoundé, Joseph Befe Ateba va aider à la restructuration du service de la presse écrite diocésaine. Il fusionne Nleb Bekristen, le tout premier organe d’information catholique du Cameroun publié en langue Ewondo depuis 1928 avec, Ensemble, le journal en français créé en 1994 et édité par la même institution. En 1995, il est désigné secrétaire de la commission de la communication lors de la visite du pape Jean Paul II au Cameroun. Il assumera également les fonctions de responsable national des moyens de communication sociale à la Conférence Episcopale Nationale du Cameroun (Cenc). De 1998 à 2004, il est envoyé au Ghana pour occuper le poste de Secrétaire exécutif de la commission épiscopale panafricaine pour la communication sociale. En même temps, il est consultant à Rome en qualité de conseiller pontifical pour la communication sociale. Rappelé au Cameroun par Mgr Victor Tonye Backot, archevêque de Yaoundé, il est nommé chancelier de l’évêque. En 2005, il passe vicaire général de l’archidiocèse de Yaoundé.

Evêque de Kribi
Parallèlement, il est curé de la paroisse Saint Joseph anglophone de Mvog-Ada à Yaoundé où il bâtit le presbytère, installe une connexion Internet à la paroisse. Le pape fait de lui le premier évêque de Kribi le 19 Juin 2008 et, le 4 Octobre 2008, c’est devant un parterre d’invités très spéciaux dont le premier ministre camerounais, Inoni Ephraïm qu’il est porté à sa nouvelle charge épiscopale. La présence de plusieurs membres du gouvernement et de nombreuses délégations venus de plusieurs villes du Cameroun donne un éclat particulier à l’événement. Son talent de communicateur se déploie aussi depuis le début des années 1980 quand il décide d’écrire un roman intitulé Yobo, la spirale de l’épreuve. Dans cet ouvrage édité en 2003, Joseph Befe Ateba raconte les tribulations d’un ressortissant de ‘Kamalos’, pays fictif autrefois colonisé par l’Allemagne dont Ongola ou Yaoundé est la capitale. Son style d’écriture remarque t-on à la lecture de l’ouvrage est traversé par la culture Ewondo et par sa maîtrise du Latin.

Moi, ma mission, c’est de rendre visible ce décret de fondation, de manifester que cette église existe déjà. Ma mission, c’est de lui donner une consistance physique réelle de telle sorte qu’on puisse dire voilà le diocèse de Kribi avec son clergé, avec ses églises, sa chrétienté et ses structures
Joseph Befe Ateba évêque de Kribi


L’histoire retient que Joseph Befe Ateba est le tout premier évêque de Kribi. Certains estiment même qu’il est le fondateur de ce diocèse. Même s’il affirme que c’est le souverain pontife en tant qu’évêque de l’église universelle qui fonde une église, il reconnaît néanmoins avoir joué un rôle non négligeable dans l’édification de ce diocèse. Moi, ma mission, c’est de rendre visible ce décret de fondation, de manifester que cette église existe déjà. Ma mission, c’est de lui donner une consistance physique réelle de telle sorte qu’on puisse dire voilà le diocèse de Kribi avec son clergé, avec ses églises, sa chrétienté et ses structures.
En choisissant de devenir « berger », Joseph Befe Ateba a répondu à l’appel du destin et à l’appel de Dieu. Il en est d’ailleurs fier. Le sacerdoce m’a beaucoup apporté déclare t-il. Et pour partager après avoir reçu, conformément à l’esprit de l’église, le prélat entend mener plusieurs actions pastorales qui viendront s’ajouter à plusieurs autres dont il est l’acteur. Ces actions pastorales diocésaines devraient aboutir à la réalisation de diverses opérations dans 23 paroisses de la zone Océan du diocèse de Kribi entre 2008 et 2011. Ceci, dans le respect de son approche pastorale : permettre à l’église de déployer sa valeur intrinsèque pour que ceux qui aiment la vérité la voient et qu’ils y adhèrent.

Festel : La télévision fait sa promotion à Yaoundé


Pendant 8 jours, les professionnels de la télé vont expliquer au public, les méandres de leur univers!

L’exploitation des programmes Tv, c’est le thème de la 6ème édition du Festival africain de télévision, Festel 2008 qui se déroule à Yaoundé du 14 au 21 Novembre 2008. Dans sa nouvelle dimension, explique le comité d’organisation, le Festel se définit comme un marché des programmes de télévision ouvert à tous les genres, à toutes les catégories de propositions audiovisuelles d’horizons divers.

Pour cette 6ème édition, le Festel accueille plusieurs types de programmes télé : des téléfilms de fiction long et court-métrage, des séries, feuilletons, sitcoms, théâtres filmés, documentaires, reportages, magazines, dessins animés et un panorama de journaux télévisés africains. Ces divers programmes Tv sont projetés au boulevard du 20 Mai et à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (Cnps) de Yaoundé, sites du festival. Au-delà de ces projections publiques, le Festel propose une leçon de télévision, un séminaire-atelier sur le thème le Droit d’Exploitation et le Droit d’auteur, un colloque sur le thème L’exploitation des programmes Tv en Afrique, des ateliers de formation en techniques audiovisuelles et surtout une compétition des programmes Tv. Cette compétition donnera lieu à la délivrance des Totems (d’or, du meilleur long-métrage, de la meilleure fiction court-métrage, de la meilleure série, du meilleur documentaire, du meilleur reportage, du meilleur téléfilm long, du meilleur téléfilm court).

Des distinctions sont prévus pour la meilleure actrice, le meilleur acteur, la meilleure présentatrice Tv et du meilleur présentateur Tv. Deux prix (prix spéciaux et prix du public) seront décernés à des participants qui se comptent parmi les professionnels de l’audiovisuel les acheteurs de programmes Tv, les distributeurs, les fabricants et professionnels de matériels techniques, les journalistes critiques et assimilés, les représentants des organismes institutionnels et le grand public.
Si l’ambition du Festel est de « travailler au renversement de la tendance actuelle, en vue d’atteindre un quota de diffusion à hauteur de 80 % des programmes locaux sur les écrans d’Afrique », il y a lieu de constater que les programmes Tv étrangers s’imposent de plus en plus dans les télévisions africaines. C’est dire que le défi est immense pour le Festel !

Médias : Black-out satellitaire sur des télévisions locales


Canal 2, Equinoxe Tv, Stv 1 et 2 ne sont pas accessibles sur CanalSat


Depuis plus d’une semaine, les téléspectateurs de certaines télévisions locales (Canal 2, Equinoxe Tv, Stv 1 et 2) n’arrivent pas à visionner ces chaînes par câble.

Même sur le faisceau hertzien, les téléspectateurs de Canal2 International ont fait plusieurs jours dans un black-out total. Les abonnés du bouquet francophone Canalsat l’ont constaté, les fréquences de ces chaines de télévision renvoient au même message: Poor or No signal. Quelques fois, à ces messages se succèdent des images et des sons de mauvaise qualité.
Des câblo-opérateurs approchés révèlent que la rupture des signaux de ces chaînes de télévision est due à une panne du satellite qui héberge le bouquet Canalsat. Une idée que ne partagent pas d’autres opérateurs du secteur qui pensent plutôt que cette rupture des signaux est la conséquence des « batailles » que se livrent Canal plus et les câblodistributeurs camerounais. Une explication que ces derniers appuient par les précédents entre Canal plus et les câblodistributeurs nationaux. L’on se rappelle en effet que des guerres entre ces opérateurs avaient fortement perturbé la réception des signaux de certaines chaînes de télé pendant la dernière coupe d’Afrique des Nations de Football.

Ces ruptures de signaux surviennent alors que Canalsat Horizons effectue un retour en force dans la sphère médiatique camerounaise. Ce bouquet a décidé de baisser ses prix pour les rendre plus accessibles aux ménages camerounais. Dès lundi, le bouquet CanalSat horizons propose la formule Access avec une vingtaine de chaines Tv et radio à 4900 Francs par mois. Toutes les autres formules, Evasion, Privilège, Prestige et Excellence connaissent également une baisse subséquente. Cette réduction concerne également le prix de l’équipement qui devrait revenir à moins de 60 000 F. En outre, le groupe Canal + vient d’acquérir les droits de retransmission de la Champions League pour les trois prochaines années. Le groupe bénéficie également, pendant quatre ans, de l’exclusivité de diffusion des matchs de Ligue 1.
Les camerounais, friands de Sport et de football précisément vont, à coup sûr, se ruer vers les chaînes Canal+. Au détriment des… chaînes locales.

NGONDO 2008 : Le peuple Sawa s’invite à l’action


Le rituel culturel est observé depuis le 15 Novembre dernier


Du 15 Novembre au 7 Décembre prochain, le peuple Sawa vivra une fois encore une célébration culturelle qui s’est imposée au fil des ans comme un rendez-vous incontournable.

L’action est là et elle est permanente. Depuis la colonisation, le peuple Sawa a toujours posé des actes mais pas toujours de manière ostentatoire. L’action du Ngogo est permanente et quotidienne. N’oublions pas le Ngondo a été la première institution à réclamer l’indépendance du Cameroun au Nations Unies, à l’époque de la Société des Nations. Ce n’est pas parce que les thèmes précédents ne parlaient pas d’action qu’il n’y en a pas eu par le passé
Moni Akwa II, secrétaire général du Ngondo


« Ô bodu » qui signifie, « en pleine action » est le thème retenu pour cette édition. Un thème qui invite les fils et les filles de cette communauté à une action permanente et répétée dans les affaires qui concernent leur communauté. Un thème que tentait d’expliquer le secrétaire général du Ngondo, Moni Akwa II, dans une conférence de presse tenue le 15 Novembre dernier. « L’action est là et elle est permanente. Depuis la colonisation, le peuple Sawa a toujours posé des actes mais pas toujours de manière ostentatoire. L’action du Ngogo est permanente et quotidienne. N’oublions pas le Ngondo a été la première institution à réclamer l’indépendance du Cameroun au Nations Unies, à l’époque de la Société des Nations. Ce n’est pas parce que les thèmes précédents ne parlaient pas d’action qu’il n’y en a pas eu par le passé » déclarait-il.
Au-delà d’une célébration culturelle, le Ngondo (fête de l’eau, Ndlr) est une organisation culturelle a un rôle déterminant à jouer. Parmi les actes posés sur ce plan, a revélé Moni Akwa II, il y a un accord cadre avec la Communauté Urbaine de Douala pour améliorer la vie des citoyens. Le Ngondo apporte également un soutien aux élèves démunis dans leur encadrement éducatif. Autant d’actions qui tendent à prouver que le Ngondo est une communauté d’action.

Après la conférence de lancement, c’est le canton Akwa qui a été la première étape de la caravane. C’est la grande cour du lycée d’Akwa qui a servi de cadre à cette grande kermesse qui a vu la consécration de Edèmè Mboulè comme champion de lutte traditionnelle et de Kwedi Eboa Thérèse comme plus belle fille (Tolè) du canton. Il en sera ainsi à chaque étape. A la fin ce sont les champions des différents cantons ainsi que leurs reines de beauté qui rivaliseront de force et d’astuces pour les uns, de charme et de savoir-faire pour les autres, qui s’affronteront les 6 et 7 décembre.
Les festivités se poursuivront jusqu’au 07 Décembre prochain, date de l’immersion du vase sacré sur les berges du Wouri.

Martine Quentry-Seguy : L'épouse du consul de France expose au CCF de Yaouné


Passionnée d’art, l’épouse du diplomate expose ses œuvres et entend mener des actions dans le domaine artistique

Martine Quentry-Seguy, l’épouse de Michel SEGUY, consul général de France à Yaoundé, expose ses peintures et collages au Centre Culturel Français (Ccf) François Villon de Yaoundé depuis le Samedi 22 Novembre dernier.

Sa personnalité même suffisait à drainer la petite foule qui a fait le déplacement du Ccf le jour du vernissage (22 Novembre). Ces curieux ont pu découvrir des tableaux réalisés à partir de deux techniques principales: le collage et l’acrylique. Fruits d’une aventure exigeante, ces tableaux ont été réalisés entre 2002 et 2006. Leurs prix varient de 250 000 à 750 000 Francs Cfa. Deux messages principaux traversent l’ensemble de ses création artistiques : Martine Quentry-Seguy considère la souffrance humaine (imposée par les humains) comme intolérable et, elle pense qu’il y a moyen pour l’être humain de se sortir des souffrances de la vie par des voies spirituelles. Mais précise t-elle, il n’y a pas de meilleures voies spirituelles que d’autres.
C’est grâce à l’ancien directeur du Ccf de Yaoundé qu’elle a décidé d’effectuer cette exposition vente. La deuxième du genre au Cameroun. Hubert Maheux, le nouveau directeur a aussi apprécié ses œuvres et a facilité son exposition. L’on pouvait d’ailleurs l’apercevoir lors du vernissage Samedi dernier.
Martine Quentry-Seguy entend partager son expérience artistique avec des camerounais. Nous étudions actuellement le moyen de jumeler les créations de Dieudonné Fokou et les miennes dans une exposition nous a-t-elle révélé. En outre, le 9 Décembre elle invite tous les journalistes et les communicateurs à un atelier de formation en vue de leur apprendre comment lire une œuvre d’art. Autant d’initiatives qui démontrent son souci de prodiguer sa fibre artistique aux camerounais.


Amoureuse de l’art
Elle a sans aucun doute hérité sa passion pour l’art de son père, un peintre qui l’a initié très tôt. Lorsque je n’avais rien à faire, il me disait : tu n’as qu’à peindre. C’est ainsi que cette psychothérapeute de formation ne va plus se départir de la peinture. Mais au-delà de la peinture, elle est aussi conteuse. Son talent de conteuse transparaît dans ses tableaux. Certains disent que mes tableaux racontent des histoires, normal sans doute de la part d’une conteuse! souligne t-elle. Ecrivain, elle travaille actuellement sur deux livres qui devraient paraître bientôt. L’art occupe ainsi une grande partie de son temps: j’écris, je peins, je conte révèle t-elle lorsqu’on lui demande ce qu’elle fait de ses journées. Arrivée au Cameroun il y a deux ans, elle travaille au Centre Médical Social Français de Yaoundé sis à la vallée de mort. Quand au regard qu’elle jette sur ce pays, elle trouve qu’il y a ici des choses négatives et des choses positives comme partout ailleurs au monde. Elle a été marquée par un camerounais nommé Philippe. On trouve au Cameroun des gens qui viennent vers vous avec leur cœur témoigne t-elle. Elle aussi été choquée par l’assassinat d’une femme qui travaillait sur le Sida et qui avait trouvé des éléments pour soigner les malades.
Son exposition et vente de tableaux s’achèvent le mardi 23 Décembre prochain.