vendredi 12 décembre 2008

Distinctions : Les lauréats du prix Moumié sont connus

L’Addec, Madame Madeleine Afitté, Feu René Jam Afane et Feu Minkio-Bamba ont retenu l’attention du jury


Le Samedi 8 Novembre dernier à Bruxelles, la fondation Moumié a décerné le « prix Moumié » à l’Association de Défense des Droits des Etudiants du Cameroun (Addec), à Madame Madeleine Afitté, Présidente de l’Action Chrétienne pour l’Abolition de la Torture (Acat), Section du Littoral. A titre posthume, un prix spécial a été décerné à Feu René Jam Afane et Feu Samuel Minkio-Bamba, auteurs compositeurs de l’Hymne National du Cameroun.

Pour justifier le prix décerné à l’Addec, Clarice Hansen, présidente de la fondation écrit sur le blog de la fondation : si l’on considère que les associations estudiantines sont et ont toujours été aux avant‐postes du changement en Afrique, si l’on considère que de nombreuses figures politiques camerounaises sont passées par l’action syndicale estudiantine (par exemple Castor Ossende Afana, Francois Sengat-Kouoh, etc.), il est important de soutenir les actions de l’ADDEC, surtout par la mobilisation de la communauté Internationale en faveur de leurs actions. Pour ce qui est de Madeleine Affité, la fondation la récompense apprend-on pour son indépendance d’esprit qui la place au dessus des joutes politiques et des cercles de pouvoirs ; pour son abnégation, son opiniâtreté, et son courage extraordinaire. Ses dénonciations des tueries du mois de février 2008 et des arrestations massives des citoyens protestataires du même mois ont été plusieurs fois citées par les leaders d’opinion qui l’ont choisie. Quand à Samuel Minkio-Bamba et René Jam Afane, la présidente de la fondation les présente comme deux génies qui ont eu l’inspiration éternelle de l’Hymne National du Cameroun, mais qui sont tous les deux morts dans un dénuement insultant, et dont la Mémoire éternelle sombre aujourd’hui comme hier dans l’oubli total des faiseurs de destins qui dirigent le Cameroun. Leurs tombes sont abandonnées dans une broussaille dans le Sud du Cameroun, et l’Ecole de Foulassi où ils ont écrit l’Hymne se trouve dans un état de délabrement qui tue pour la deuxième fois leurs Mémoires constate t-elle. La fondation Moumié entend d’ailleurs lancer une campagne pour la réhabilitation de la Mémoire de ces deux « grands hommes », et appelle « le gouvernement camerounais à prendre ses responsabilités ».



Pour ce qui est de la remise des prix, la fondation Moumié organisera le samedi 30 mai 2009 des cérémonies dans l’enceinte du Palais des Nations à Genève. A cette occasion, une procession sera organisée, comme tous les ans, sur le chemin qui mène au « Plat d’argent » Rue des Paquis (actuellement Grand Rue) où Félix Roland Moumie « fut empoisonné ». Une marche qui se fera en compagnie de Mboua Massock, lauréat du premier prix Moumié.

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