jeudi 5 février 2009

Partenariat : Synergies Africaines et Microsoft Afrique liés par un partenariat





Une cérémonie a eu lieu, cette semaine au siège des synergies africaines à cet effet

Vous allez avoir accès à tous nos logiciels, tous sans exception… Et nos collaborateurs vont venir chaque année pour mettre à jour ces logiciels.
Cheick Modibo Diarra, président de Microsoft AfriqueIl s’adressait ainsi à Jean Stéphane Biatcha, secrétaire exécutif des Synergues Africaines. C’était ce Mardi 3 Février 2009, au siège de Synergies Africaines à Yaoundé. Cette promesse de mettre à la disposition des Synergies Africaines, tous les logiciels de Microsoft Afrique a été doublée d’une autre: [i Nous allons offrir à nos partenaires – dont Microsoft Afrique – un audit gratuit de leurs systèmes d’information]. Cheick Modibo Diarra est au Cameroun. La signature du protocole d’accord entre Microsoft Afrique et Synergies Africaines contre le Sida et les souffrances est la première étape de sa visite de trois jours. Un protocole d’accord dont les principaux points d’ancrage sont: le renforcement des capacités institutionnelles de Synergies Africaines ; les échanges d’informations sur les applications innovantes des TIC et leur intégration dans les stratégies de prévention et de prise en charge du Vih/Sida et des principales endémies en Afrique ; l’amélioration de l’accessibilité des communautés aux solutions informatiques adaptées à leurs besoins.


Pour Jean Stépahane Biatcha, secrétaire exécutif des Synergies Africaines, cet acte « est la traduction concrète d’une vision de collaboration forte entre deux partenaires partageant une volonté et des aspirations communes ». Pour lui, la signature du protocole d’accord de partenariat est la suite logique à de nombreux contacts. Dans son allocution, il a en effet revelé que Cheick Modibo Diarra et les synergies africaines avaient déjà noué 3 contacts majeurs : les 14 et 15 Novembre 2007 à Niamey à l’occasion de la 3ème conférence des premières dames des Synergies Africaines, le 13 Décembre 2007 à l’occasion de sa visite au Centre de Référence International Chantal Biya pour la Recherche sur la Prévention et la Prise en Charge du Vih/Sida et lors de la distinction de la première dame camerounaise Chantal Biya comme ambassadrice de Bonne Volonté de l’Unesco.
Cet acte est la traduction concrète d’une vision de collaboration forte entre deux partenaires partageant une volonté et des aspirations communes.
Jean Stépahane Biatcha, secrétaire exécutif des Synergies AfricainesA l’occasion de cette visite, il a réaffirmé sa promesse à l’endroit des étudiants de l’école polytechnique de Yaoundé. « J’ai fais la promesse de venir donner des cours aux étudiants de l’école polytechnique de Yaoundé. Je crois qu’avant la fin de l’année, je vais venir leur donner des cours de mécanique spatiale et de navigation interplanétaire » a-t-il déclaré.Astrophysicien de renommée internationale directeur de programme d’exploration à la NASA, Cheick Modibo Diarra est malien. Il fonde en 1999 la fondation PATHFINDER pour l'éducation et le Développement. Il devient président de Microsoft Afrique en 2006, année de sa nomination comme ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO. Sa visite au Cameroun se poursuit jusqu’à Jeudi prochain. Il rencontrera plusieurs hauts responsables camerounais dont le premier ministre.

Droits de l’homme: Le gouvernement du Cameroun répond à Amnesty



Le ministre de la Justice a diffusé un communiqué qui revient sur le rapport de Amnesty International


Le gouvernement procède lui-même depuis plusieurs années à une évaluation sans complaisance de son propre dispositif de promotion et de protection des droits de l’homme, donnant lieu à la publication d’un rapport annuel sur l’état des droits de l’homme, à l’élaboration duquel participent activement les organisations les plus représentatives de la société civile.
Amadou Ali, ministre de la Justice


Ce n’est pas souvent qu’on entend le ministre Amadou Ali se répandre dans les médias. Même par voie de communiqué. C’est dire si le rapport de l’Organisation Non Gouvernementale (Ong) Amnesty International a provoqué des insomnies dans le sérail. Mardi 3 Février 2008, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Amadou Ali, a publié un communiqué pour apporter certaines clarifications du gouvernement par rapport à la situation des droits de l’homme au Cameroun. Quelques jours après la sortie du rapport annuel de Amnesty International qui a dressé un bilan catastrophique sur l’Etat des Droits de l’Homme au Cameroun. Sans contester fondamentalement le rapport de Amnesty International, le gouvernement camerounais s’est plutôt agrippé sur un détail pour le moins mineur : le refus de l’Etat du Cameroun d’accueillir les représentants de l’Ong. Le ministre Amadou Ali écrit : « le gouvernement tient à préciser – s’agissant de la visite des représentants de Amnesty International au Cameroun – qu’un accord leur a été notifié par lettre du 3 Août 2007. La visite n’a pu avoir lieu le 27 Octobre 2007 du fait de l’indisponibilité d’un de ses délégués prétendument endeuillé. Il appartenait dès lors à ladite organisation de formuler une nouvelle demande avec de nouvelles propositions de dates ». Au passage, le gouvernement marque sa surprise « face à cette évolution autant inattendue qu’injustifiée ».
Malgré la colère du gouvernement que l’on peut lire entre les lignes - il qualifie de prétendu, le deuil d’un délégué de Amnesty International – le gouvernement « réaffirme néanmoins son entière disponibilité à répondre favorablement à toute sollicitation visant le respect des droits de l’homme ainsi que l’amélioration de la gouvernance, valeurs auxquelles notre pays est tout entier attaché. »

Le gouvernement brandit ses efforts

Le ministre de la justice ne s’arrête pas aux récriminations contre l’Ong. Il avance quelques efforts faits dans le sens la promotion et la protection des droits de l’homme qui constituent « l’un des axes majeurs de l’action gouvernementale ». Selon le ministre de la justice, le gouvernement procède lui-même depuis quelques années à une évaluation « sans complaisance » de son propre dispositif de promotion des droits de l’homme. Une évaluation qui donne lieu à la publication d’un rapport annuel sur l’état des droits de l’homme au Cameroun. Evaluation à laquelle participent « activement » les organisations « les plus représentatives de la société civile ». Le ministre révèle que cette évaluation a traité de nombreux cas qui ont débouché « sur des sanctions régulièrement rendues publiques par voie de presse ».

Le gouvernement tient à préciser – s’agissant de la visite des représentants de Amnesty International au Cameroun – qu’un accord leur a été notifié par lettre du 3 Août 2007. La visite n’a pu avoir lieu le 27 Octobre 2007 du fait de l’indisponibilité d’un de ses délégués prétendument endeuillé. Il appartenait dès lors à ladite organisation de formuler une nouvelle demande avec de nouvelles propositions de dates.
Amadou Ali, ministre de la Justice



Pour rappel, le Jeudi 29 Janvier dernier, Amnesty International a publié un rapport sur la situation des droits de l’homme au Cameroun. L’Ong y mentionne des homicides d’opposants politiques, les harcèlements des droits de l’homme et des journalistes, les persécutions des personnes présumées homosexuelles, les conditions de détention déplorables, la pratique de la torture, les exécutions extrajudiciaires, le maintien de la peine de mort et bien d’autres sujets etc. Pour ce qui est des multiples violations des droits humains soulignées par l’Ong, elles se rapportent majoritairement aux émeutes du mois de Février 2008 qui a conduit à des jugements expéditifs des émeutiers, les harcèlements des journalistes et plusieurs autres abus. La démarche du ministre, pour autant qu’elle soit justifiée, devrait plutôt se traduire par la sensibilisation des forces de l’ordre qui semblent ignorer ou mépriser les droits et les devoirs des citoyens mais aussi développer, ainsi que le recommande Amnesty International, « la culture des droits de l’homme » pour éviter le recours systématique à la violence et à la répression sauvage en cas de crises sociales.