mardi 17 février 2009

Festival : Le jazz se déploie à Yaoundé

Du 26 Février au 1er Mars 2009, des chanteurs de jazz se produiront au restaurant l’Awalé

Comité d'organisation

Profondément convaincus des immenses talents des artistes camerounais, nous voulons que ce festival soit un lieu de rencontres et d’échanges. Pour ce faire, nous nous sommes assurés du concours de plusieurs groupes venant de l'étranger, de la France, de l’Allemagne, de la Centrafrique notamment.
Comité d'organisation

Eko Roosevelt, Bébé Manga, Sylviane Fessieux, Ferouze, Oyono’s Band, Guillaume King, c’est au moins 17 groupes camerounais et étrangers qui se produiront au restaurant l’Awalé du 26 Février au 1er Mars 2009. Il s’agit en fait des chanteurs de jazz et de genres musicaux dérivés. Ce sera à l’occasion de la première édition de l’Awalé Jazz Festival d’ici et d’ailleurs. D’après les organisateurs, ce festival vient « combler le vide laissé par la disparition du festival Jazz sous les manguiers ». Il s’agit en outre, à travers ce festival, de promouvoir et de développer la musique jazz au Cameroun.
Ce festival sera l’occasion de rencontres et d’échanges entre les artistes, le public et ces artistes. Une foire sera aussi organisée pour des artisans, des sculpteurs etc. « Profondément convaincus des immenses talents des artistes camerounais, nous voulons que ce festival soit un lieu de rencontres et d’échanges. Pour ce faire, nous nous sommes assurés du concours de plusieurs groupes venant de l'étranger, de la France, de l’Allemagne, de la Centrafrique notamment » affirme t-on dans le comité d’organisation. « N’importe quel artiste peut venir pour vu qu’il fasse quelque chose d’intéressant » ajoutent les organisateurs.
Pour ce qui est de l’accès au festival, les visiteurs devront débourser 1000 Francs par soirée ou alors, ils peuvent s’acheter des billets de 2000 Francs qui seront valables pour toute la durée du festival.

L’Awalé pour promouvoir le Jazz
Né il y a 2 ans, l’Awalé est une association à but non lucratif ayant pour vocation, la promotion des artistes dans le domaine de la musique, la danse, la peinture et le cinéma. C’est aussi un club de jazz et même le seul club de jazz de la capitale où se produisent trois jours par semaine, plusieurs musiciens de la place Cette association regroupe une centaine d’adhérents passionnés de musique, musiciens professionnels et amateurs, peintres, cinéastes et bienfaiteurs. L’Awalé envisage de mettre bientôt en place un cinéma en plein air pour tous les amoureux du 7ème art. L’Awalé est situé au cœur de la ville de Yaoundé, à deux pas de l’ambassade de Grande Bretagne, derrière la Maetur.

Catastrophe de Nsam : 11 ans après, le souvenir du drame reste vivant

L'explosion de 2 wagons citernes de la SCDP près de Yaoundé entraîna officiellement la mort de plus de 200 personnes


La Catastrophe de Nsam est l'une des plus meutrières de l'histoire de Yaoundé et du Cameroun
Samedi 14 Février 1998. Il est 13 heures à Nsam, une banlieue de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Des wagons-citernes de la Société camerounaise de dépôts pétroliers (Scdp) se sont renversés accidentellement sur les rails. Et d’où s’abreuvent depuis la matinée des populations appâtées par le gain de l’occasion. Ces wagons-citernes en « divagation », auraient été siphonnés par les populations riveraines. Un incendie se déclare sur les lieux et trouve un terrain favorable provoquant un drame inédit. Plus de 250 Camerounais décédés, des centaines de blessés et des familles marquées à vie.
Au lendemain du jour de la catastrophe, le directeur général de la Société Camerounaise des produits des dépôts pétroliers, Jean Baptiste Nguini Effa, avait expliqué aux médias que sa société avait renvoyé les deux citernes à la Régifercam , société qui gérait les chemins de fer à cette époque, parce qu’elles avaient subi une manœuvre frauduleuse au cours de leur acheminement à Yaoundé. La Régifercam avait abandonné les deux citernes sans surveillance. Jusqu’à ce que les populations viennent y recueillir du carburant. La suite, on la connaît. Un drame resté mémorable jusqu’à ce jour.

Plus jamais ça

Au moment où l’on se rappelle de cette tragédie, il est à noter que des efforts sont faits pour limiter ou prévenir la survenance de ce type d’incident. Aussi le plan de communication pour l’atteinte des objectifs de sensibilisation de la population aux dangers liés à la manipulation frauduleuse des produits pétroliers a été présenté le 03 février 2009 à Yaoundé, aux responsables du ministère de l’eau et de l’énergie. C’était en présence du ministre Jean Bernard Sindeu, qui présidait la rencontre, et des partenaires du secteur pétrolier basés au Cameroun. La présentation a été faite par le comité de suivi du projet.
L’objectif de ce plan de communication est de susciter le changement de comportement de différentes cibles, d’informer et d’éduquer les populations sur les conséquences liées à la fraude et à la manipulation des produits pétroliers.
Quand aux familles frappées par le drame, des décrets du Premier ministre avaient été signés le 24 juin 2004 portant expropriation et indemnisation des déguerpis du périmètre de sécurité du dépôt de la SCDP de Nsam. Les 66 familles concernées par la mesure ont perçu près de deux milliards de FCFA, pour leur permettre de s'installer dans la zone de recasement au quartier Mendong.

Le recasement en question s'est effectué en plusieurs étapes. D'abord, la préparation de l'opération qui consistait en la création d'un lotissement aménagé par les soins de la MAETUR, pour un montant de 800 millions de F CFA. Un terrain de six hectares a été acquis et divisé en 100 lots avec des voies entièrement viabilisées, eau courante et électricité. Mais 11 ans plus tard, le souvenir du drame reste très vivant.